Un message à Villeneuve?
Course jeudi, 10 mars 2005. 21:05 dimanche, 15 déc. 2024. 14:44
A mesure que retombaient les poussières du Grand Prix d'Australie, de plus en plus de gens se demandaient comment Jacques Villeneuve avait pu avoir autant de difficultés à trouver son rythme lors de l'épreuve. « Voiture sous-développée », « mauvais choix de pneus », « trop peu d'essais durant l'hiver », « adaptation incomplète à la nouvelle voiture », tout y est passé, de la part des amateurs ou de la bouche même du pilote. Certes, la bagarre avec Alonso a montré que le coup de volant de l'ex-champion y était toujours, mais le rythme en course?
Or, voilà que le patron de l'équipe, Peter Sauber, vient de lancer à son nouvel employé, par ricochet, une première petite flèche en saison 2005.Dans un question-réponse publié par le commanditaire principal de l'écurie, Crédit Suisse, Sauber cache à peine son désarroi vis-à-vis le retard de Villeneuve, principalement sur son coéquipier Felipe Massa.
« Je ne peux expliquer la différence (entre le tour le plus rapide de Villeneuve et celui de Massa) qui, du reste, est énorme. En fait, la différence est plus grande que ce que l'on croit », dit Peter Sauber. « Au départ et après son arrêt aux puits, Massa pilotait une voiture plus lourde car il ne faisait qu'un arrêt contre deux pour les autres », d'ajouter Sauber, donnant ainsi plus de poids à son message.
Auparavant, le patron de l'équipe avait affiché une certaine retenue lorsque invité à expliquer la performance décevante de son nouveau pilote. « Je préfère ne pas commenter Il faut analyser davantage Villeneuve n'en dit pas beaucoup présentement. Dans certaines phases de la course, il a eu des problèmes avec la voiture. Mais c'est tout ce qu'il nous a dit jusqu'à maintenant ».
Ouais Ne suffit qu'à ajouter certains commentaires ultérieurs sur sa déception d'avoir perdu les services de Fisichella pour comprendre que Sauber n'a pas du tout apprécié ce qu'il a vu dimanche dernier de la part du pilote québécois et qu'il a peut-être voulu utiliser le cadre plutôt « opportun » d'un communiqué émis par le commanditaire de l'équipe (et non par l'écurie officiellement) pour passer son message.
En fait, ce qui a peut-être soulevé l'ire de Sauber, c'est que Villeneuve ne s'est jamais retenu, durant toute la fin de semaine, pour répéter à quel point sa nouvelle équipe manquait de ressources, qu'elle devrait garder son argent pour un troisième pilote le vendredi plutôt que tout mettre en soufflerie, qu'elle n'a pas su mettre sur pied un programme d'essais hivernaux suffisants, etc. Peut-être a-t-il voulu casser au plus tôt cette « mauvaise » tendance (même si Villeneuve n'a pas complètement tort dans ses commentaires) et rappeler de façon non équivoque qu'il est le seul maître à bord?
On verra bien. Qu'il y ait des étincelles entre Villeneuve et Sauber, surtout en début de partenariat, n'étonnera pas nécessairement les initiés de la F1. Le propriétaire de l'écurie suisse n'a jamais mis de gants blancs pour dire ce qu'il pense; Villeneuve non plus! D'ailleurs, les deux disaient ouvertement se respecter à cause de cela quand ils ont signé le contrat les liant pour 2 ans.
Mais une chose est sûre : l'ex-champion du monde n'aura pas le droit à la médiocrité, même s'il pilote une voiture modeste qui a régressé par rapport à sa position en fin de saison 2004. Par contre, Peter Sauber devra aussi regarder le début de cette même saison 2004 avant de sauter trop tôt aux conclusions. Fisichella n'avait eu que des résultats médiocres (10e, 11e, 11e, 9e) jusqu'à ce qu'il marque deux petits points en Espagne. Ce n'est vraiment qu'à compter de la mi-saison qu'il a commencé à refaire surface, au moment où les évolutions intéressantes ont commencé à apparaître sur la voiture, grâce notamment à l'entrée en service de la soufflerie.
A Sepang, là où l'écurie Suisse courra devant l'un de ses deux principaux partenaires (Petronas), on prévoit ajouter quelques petits raffinements sur la voiture, même s'il n'y aura pas eu d'essais effectués depuis l'Australie. Entre temps, pariez fort que le patron et le nouvel employé se seront expliqué en long et en large sur la suite des événements.
Or, voilà que le patron de l'équipe, Peter Sauber, vient de lancer à son nouvel employé, par ricochet, une première petite flèche en saison 2005.Dans un question-réponse publié par le commanditaire principal de l'écurie, Crédit Suisse, Sauber cache à peine son désarroi vis-à-vis le retard de Villeneuve, principalement sur son coéquipier Felipe Massa.
« Je ne peux expliquer la différence (entre le tour le plus rapide de Villeneuve et celui de Massa) qui, du reste, est énorme. En fait, la différence est plus grande que ce que l'on croit », dit Peter Sauber. « Au départ et après son arrêt aux puits, Massa pilotait une voiture plus lourde car il ne faisait qu'un arrêt contre deux pour les autres », d'ajouter Sauber, donnant ainsi plus de poids à son message.
Auparavant, le patron de l'équipe avait affiché une certaine retenue lorsque invité à expliquer la performance décevante de son nouveau pilote. « Je préfère ne pas commenter Il faut analyser davantage Villeneuve n'en dit pas beaucoup présentement. Dans certaines phases de la course, il a eu des problèmes avec la voiture. Mais c'est tout ce qu'il nous a dit jusqu'à maintenant ».
Ouais Ne suffit qu'à ajouter certains commentaires ultérieurs sur sa déception d'avoir perdu les services de Fisichella pour comprendre que Sauber n'a pas du tout apprécié ce qu'il a vu dimanche dernier de la part du pilote québécois et qu'il a peut-être voulu utiliser le cadre plutôt « opportun » d'un communiqué émis par le commanditaire de l'équipe (et non par l'écurie officiellement) pour passer son message.
En fait, ce qui a peut-être soulevé l'ire de Sauber, c'est que Villeneuve ne s'est jamais retenu, durant toute la fin de semaine, pour répéter à quel point sa nouvelle équipe manquait de ressources, qu'elle devrait garder son argent pour un troisième pilote le vendredi plutôt que tout mettre en soufflerie, qu'elle n'a pas su mettre sur pied un programme d'essais hivernaux suffisants, etc. Peut-être a-t-il voulu casser au plus tôt cette « mauvaise » tendance (même si Villeneuve n'a pas complètement tort dans ses commentaires) et rappeler de façon non équivoque qu'il est le seul maître à bord?
On verra bien. Qu'il y ait des étincelles entre Villeneuve et Sauber, surtout en début de partenariat, n'étonnera pas nécessairement les initiés de la F1. Le propriétaire de l'écurie suisse n'a jamais mis de gants blancs pour dire ce qu'il pense; Villeneuve non plus! D'ailleurs, les deux disaient ouvertement se respecter à cause de cela quand ils ont signé le contrat les liant pour 2 ans.
Mais une chose est sûre : l'ex-champion du monde n'aura pas le droit à la médiocrité, même s'il pilote une voiture modeste qui a régressé par rapport à sa position en fin de saison 2004. Par contre, Peter Sauber devra aussi regarder le début de cette même saison 2004 avant de sauter trop tôt aux conclusions. Fisichella n'avait eu que des résultats médiocres (10e, 11e, 11e, 9e) jusqu'à ce qu'il marque deux petits points en Espagne. Ce n'est vraiment qu'à compter de la mi-saison qu'il a commencé à refaire surface, au moment où les évolutions intéressantes ont commencé à apparaître sur la voiture, grâce notamment à l'entrée en service de la soufflerie.
A Sepang, là où l'écurie Suisse courra devant l'un de ses deux principaux partenaires (Petronas), on prévoit ajouter quelques petits raffinements sur la voiture, même s'il n'y aura pas eu d'essais effectués depuis l'Australie. Entre temps, pariez fort que le patron et le nouvel employé se seront expliqué en long et en large sur la suite des événements.