Le départ de la 113e édition du Paris-Roubaix sera donné dimanche matin dès 7 h et vous pourrez suivre cette épreuve sur les ondes de RDS2.

Deux Québécois seront du peloton qui affrontera les 253,5 km de cette course : Hugo Houle (AG2R La Mondiale) et Antoine Duchesne (Europcar).

Houle et Duchesne auront des rôles de support au sein de leur équipe respective durant cette éprouvante classique en raison des 25 secteurs pavés.

« Je suis prêt physiquement et mentalement, a mentionné Houle durant un entretien téléphonique avec RDS. Avec AG2R La Mondiale, on a une équipe qui est en forme et prête avec Johan Van Summeren qui a déjà remporté Paris-Roubaix. La motivation est très élevée pour nous avec de gros objectifs. Je pense que ce sera un très bon spectacle pour les téléspectateurs avec les 25 secteurs pavés. »

« Mon rôle est vraiment d’assister Johan (Van Summeren) ainsi que Damien Gaudin qui a déjà connu de bons résultats par les années passées. Donc pour eux, je suis un élément très précieux et je suis prêt à jouer ce rôle. On commence à avoir une bonne cohésion avec les courses précédentes », a ajouté celui qui a complété son premier Paris-Roubaix en 2014.

L'édition 2015 du Paris-Roubaix, surnommé « L'enfer du Nord », devrait encore une fois être remplie d'action. Les cyclistes doivent se méfier des secteurs pavés qui sont toujours un danger.

« C’est sûr qu’il y a toujours un risque. Les pavés sont plus glissants. Il y a beaucoup de poussière, donc la visibilité est parfois moins bonne. C’est dur sur la mécanique et sur le corps. Après 200 km de course, on (les coureurs) commence à être moins alerte. Il peut y avoir des chutes. Ça fait partie de la beauté de Paris-Roubaix. L’objectif, ça demeure de gagner, mais chaque coureur qui rallie le fil d’arrivée mérite le respect pour cet accomplissement », a estimé Houle qui en est à sa troisième campagne avec AG2R La Mondiale.

Les deux cyclistes de la Belle Province connaissent de bons moments depuis le début de l'année 2015.

Duchesne a pris part au mythique Paris-Nice au mois de mars, lui qui en est à sa deuxième saison avec Europcar, l'ancienne équipe de David Veilleux. Celui surnommé « Tony the Tiger » en sera à son deuxième départ à Paris-Roubaix. L'an dernier, il n'avait pas conclu l'épreuve après avoir été blessé à un genou lors d'une chute.

Quant à Houle, il a terminé au 11e rang du classement général des Trois jours de Flandre-Occidentale au mois de mars, une course sanctionnée 2.1 par l’Union cycliste internationale.

Qui sont les favoris?

Le Néerlandais Niki Terpstra, vainqueur sortant, est un candidat sérieux à sa propre succession à Paris-Roubaix, sa récente deuxième place au Tour des Flandres lui ayant permis de faire le plein de confiance.

En l'absence de Tom Boonen (toujours en convalescence après sa chute à Paris-Nice début mars), le coureur de l'équipe Etixx-Quick Step ne pourra pas se cacher et devra assumer ce rôle de leader qu'il partagera avec le Tchèque Zdenek Stybar et le Belge Stijn Vandenbergh.

Une situation qui ne lui convient pas forcément. « C'est vrai que par le passé, j'ai parfois profité du marquage des favoris. C'est plus compliqué quand il me faut assumer le poids de la course », a-t-il concédé vendredi à Nazareth, en Belgique, dans les locaux d'Omega Pharma, la maison mère d'Etixx.

Est-ce la raison pour laquelle le Néerlandais désigne le Britannique Bradley Wiggins et le Norvégien Alexander Kristoff comme « les hommes à battre » dimanche ? Même si Terpstra sera, avec le Belge Johan Vansummeren, le seul ancien lauréat au départ de Compiègne.

« Une chose est sûre, si je veux m'imposer, je devrai arriver sans ces deux-là sur le vélodrome », explique Terpstra dont les limites au sprint constituent un handicap indéniable.

Mais l'ennemi ne viendra-t-il pas aussi de l'intérieur, Zdenek Stybar ne faisant pas mystère de ses ambitions au départ de l'Enfer du Nord ?

« D'une certaine manière, Zdenek est un concurrent, reconnaît Terpstra. Mais il n'y a pas de bagarre entre nous. Nous nous complétons et ensemble nous sommes plus forts ».

Sky autour de Wiggins et Thomas

L'équipe Sky alignera une formation à ossature britannique autour Bradley Wiggins et Geraint Thomas.

Trois « étrangers » (Eisel, Knees, Puccio) font partie du groupe de huit coureurs qui se présentera au départ de Compiègne.

Deux changements sont intervenus par rapport à l'année passée: Andy Fenn est intégré à l'équipe tout comme Ian Stannard, forfait sur blessure en 2014.

La meilleure place à Roubaix a été obtenue par Eisel, sous d'autres couleurs (5e en 2006, 7e en 2011).

La formation britannique a placé trois représentants l'an passé dans les quinze premiers: Thomas 7e, Wiggins 9e et Eisel 13e.

Paris-Roubaix : les chiffres

1 cm : le plus petit écart à l'arrivée (Planckaert devant Bauer en 1990)

2 : les ravitaillements, à Solesmes (Km 116) et à Beuvry-la-Forêt (Km 185)

3 : les victoires de Fabian Cancellara, le grand absent dimanche

4 : le record de victoires des Belges Roger De Vlaeminck (9 fois dans les trois premiers) et Tom Boonen

5 min 21 sec : l'écart maximal depuis 1945 entre un premier (Merckx) et un deuxième (De Vlaeminck) en 1970

6 h 09 min 01 sec : le temps mis par le vainqueur 2014 (Terpstra)

7 kg : la pression moyenne des pneumatiques, voire moins

 8: le tir groupé des Belges en 1973 (aux huit premières places)

9 : les victoires françaises depuis la fin de la Seconde guerre mondiale

10h20 : l'horaire de départ à Compiègne

12 : les « doublés » Tour des Flandres - Paris-Roubaix

12h15 min : le temps mis par Henri Pélissier, vainqueur en 1919, sur les routes dévastées par la Grande Guerre (à 22,857 km/h de moyenne)

14 : les blessés, dont 3 graves, lors de la chute d'une moto de l'organisation dans le public à Orchies en 2009

14h25 : l'heure d'entrée prévue dans la tranchée d'Arenberg

16 : les Paris-Roubaix terminés par le Belge Raymond Impanis (entre 1947 et 1963) et par le Néerlandais Servais Knaven (entre 1993 et 2010)

18 : le nombre de Paris-Roubaix courus par Raymond Poulidor

25 : les équipes au départ

27 : les secteurs pavés

28 : les victoires françaises

31 : les pays représentés dans le peloton en 2014

38 : les départs déjà donnés à Compiègne (le premier en 1977)

38 ans et 8 mois : l'âge de Gilbert Duclos-Lassalle, le doyen des vainqueurs (1993)

41,787 km/h : la moyenne de Terpstra en 2014

45,129 km/h : la moyenne record de la course sur un parcours différent (Peter Post, 1964)

52,7: les kilomètres de pavés

55: les victoires belges

57,7: le nombre record de kilomètres de pavés en 1992

83 : les coureurs ayant inscrit leur nom au palmarès

112: le nombre de Paris-Roubaix disputés

113 : le nombre de vainqueurs (André Mahé, initialement déclassé, et Serse Coppi ont été classés ex aequo en 1949)

144 : les coureurs classés l'an dernier sur 199 au départ

222 km : la distance de l'échappée victorieuse du Belge Dirk DeMol (1988)

23,54 km : le parcours entre Compiègne et le vélodrome de Roubaix

1000 : en francs, le prix décerné en 1896 au premier vainqueur, l'Allemand Josef Fischer (sept fois le salaire mensuel d'un mineur de l'époque)

1968 : l'année du changement de parcours (départ à Chantilly)

2000 : l'année de l'installation de la permanence au château de Compiègne

2400 m : la longueur du secteur d'Arenberg

3700 m : les secteurs pavés les plus longs (à Quiévy et à Wandignies)

30 000 euros : le prix réservé au vainqueur

91 000 euros : le montant total des prix.

5 886 720 pavés : le nombre de pavés sur le parcours 2014 (estimation)