MONTRÉAL - Deux jours après le Grand Prix de Québec remporté par le Colombien Rigoberto Uran, le GP de Montréal offre la possibilité aux battus de l'avant-veille de prendre leur revanche, dimanche dans le cadre vert et bucolique du Mont-Royal.

Le parc, qui surplombe la ville avait couronné le grand Eddy Merckx lors des Championnats du monde de 1974 et reste à ce titre un lieu historique du cyclisme.

Depuis 2010, il accueille une épreuve du World Tour que rêvent de remporter ce week-end les Gilbert, Boonen, Bardet, Rui Costa, Gallopin et autre Kritoff.

Uran l'emporte à Québec

Tous ces coureurs, dominés vendredi par Uran, devront s'employer sur un parcours exigeant, au dénivelé supérieur à celui de Québec (3,893 m contre 2,976 m), proposant des côtes plus longues mais moins raides.

« Je préfère les côtes abruptes de Québec mais Montréal me convient aussi très bien », prévient le Belge Philippe Gilbert qui n'avait pu concrétiser vendredi la belle course d'équipe de la formation BMC.

L'ancien champion du monde ne sera pas le seul revanchard candidat à la victoire.

Deuxième vendredi, l'Australien Michael Matthews prévient qu'il sera « devant ». « Mes jambes répondent bien en ce moment, ce serait super de concrétiser cet état de forme par un résultat », note le coureur de l'équipe Orica.

Troisième à Québec, le Norvégien Alexander Kristoff est moins optimiste, estimant que le parcours lui est peu favorable.

Passer les bosses puis sprinter

Trois côtes viennent durcir la course, disputée en circuit (17 tours de 12,1 km, soit 205,7 km) : la côte Camillie-Houde (1,8 km à 8% de moyenne au km 2), la côte de la Polytechnique (780 m à 6% de moyenne dont 200 m à 11% au km 6) et la bosse de l'Avenue du Parc (560 à 4% à l'approche de l'arrivée).

L'an passé, l'Australien Simon Gerrans s'était imposé en puncheur, réalisant un doublé après son succès 48 heures plus tôt à Québec. En 2013, c'est le Slovaque Peter Sagan qui l'avait emporté. Preuve que pour gagner sur les hauteurs de Montréal, il faut être capable de passer les bosses puis de sprinter.

Les candidats à la victoires seront donc identiques à ceux vendredi. Et l'on risque fort de retrouver les mêmes équipes aux avant-postes.

Etixx, auréolé du succès d'Uran, pourra toujours miser sur le Français Julian Alaphilippe et le champion du monde polonais Michal Kwiatkowski, tous deux très en jambes vendredi au contraire d'un Tom Boonen plus en retrait.

Les BMC (Gilbert et Van Avermaet), les AG2R (Bardet et Vuillermoz), les Lampre (Rui Costa et Ulissi) et les Giant (Barguil et Geschke) devraient à nouveau montrer le maillot.