RDS va présenter la 21e et dernière étape du Tour de France dès 11 h.

Chris Froome n'est plus qu'à 109,5 kilomètres de son deuxième succès dans le Tour de France, dimanche, sur les Champs-Élysées, deux ans après sa première victoire.

Le Britannique a assuré son triomphe dans l'étape de l'Alpe d'Huez même s'il a concédé un peu de temps, 1 min 20 sec, à son dauphin, le Colombien Nairo Quintana, qui avait déjà terminé deuxième en 2013.

La troisième place est réservée au vétéran espagnol Alejandro Valverde, un coéquipier de Quintana, qui accède pour la première fois de sa carrière au podium final.

Sauf coup de théâtre, les jeux sont faits avant la dernière étape qui relie Sèvres, dans la banlieue ouest de Paris, à la capitale, une formalité pour les coureurs du classement général.

C'est une parade, festive dans sa première partie, rapide à partir de l'entrée sur le circuit final, qui attend les 160 rescapés d'un Tour très exigeant, marqué par le plus fort taux d'abandon de ces dernières années. Trente-huit coureurs ont renoncé, pour maladie, chute ou faiblesse aggravée par les conditions météo difficiles, le plus souvent la grosse chaleur.

Pour les sprinteurs

Les coureurs, qui ont passé la nuit à l'Alpe d'Huez, rejoignent en bus l'aéroport de Grenoble pour monter dans trois avions différents à destination de la région parisienne.

Sur les Champs-Elysées, où le Tour est arrivé pour la première fois voici quarante ans, les sprinteurs sont attendus pour se disputer la victoire en conclusion des 3360 kilomètres. L'Allemand Andre Greipel, vainqueur de trois étapes, figure encore dans le peloton, tout comme le Britannique Mark Cavendish, qui a gagné à quatre reprises sur l'avenue la plus célèbre du monde, la dernière fois en 2012.

Depuis dix ans, un seul coureur, le Kazakh Alexandre Vinokourov, est parvenu en 2005 à couper l'herbe sous le pied des sprinteurs.

L'arrivée, au terme de dix tours du circuit traditionnel des Champs-Elysées, est jugée au bout d'une ligne droite de 400 mètres, à hauteur du Petit Palais et à faible distance de l'Élysée.

Le départ de l'étape est programmé à 16h15, l'arrivée prévue à 19h11 selon un calcul établi sur une moyenne de 42 km/h.

La dernière étape de montagne a couronné samedi un vainqueur français, comme lors des deux précédentes arrivées du Tour à l'Alpe d'Huez. Cette fois, le gros lot a été gagné par Thibaut Pinot, de la FDJ, qui a signé le troisième succès français depuis le départ d'Utrecht (Pays-Bas) après ceux d'Alexis Vuillermoz à Mûr-de-Bretagne et Romain Bardet à Saint-Jean-de-Maurienne.

« Le Tour le plus dur »

Froome, attaqué par Quintana, a préservé son maillot jaune pour 1 min 12 sec. Il a même ajouté à sa collection le maillot à pois rouges de meilleur grimpeur.

« Cette année, tous les coureurs vous diront qu'ils ont vécu le Tour le plus dur de leur carrière », a estimé l'Anglais, qui est âgé de 30 ans.

En 2014, le leader de l'équipe Sky avait dû abandonner sur chute dès la première semaine du Tour. La victoire était revenue à l'Italien Vincenzo Nibali, lequel a dû se contenter cette fois de la quatrième place dans un Tour assommé par Froome dès la première arrivée au sommet dans les Pyrénées, le 14 juillet, à La Pierre-Saint-Martin.

S'il a faibli et perdu du temps sur Quintana dans les deux dernières journées des Alpes, le Britannique né à Nairobi (Kenya) a dominé le Tour dès son début.

« Froome s'est très bien défendu. Je pense avoir perdu le Tour dans la première semaine. Mais je suis quand même content. Deuxième, ce n'est pas si mal... », a estimé Quintana qui décroche pour la deuxième fois le maillot blanc de meilleur jeune, réservé aux coureurs de 25 ans et moins.

La domination de Froome a engendré la suspicion avec, pour conséquence, des réactions épisodiques du public à son encontre. « Il y avait à nouveau des personnes agressives », a reconnu le porteur du maillot jaune après l'arrivée à l'Alpe d'Huez. « Mais 99 % de la foule a été fantastique. C'est cela que je veux retenir du Tour de France! »