Vraiment insolite comme idée, vous ne trouvez pas? Michel Loquet, un français de Caudry, petite ville de la Commune du Nord, s’est inspiré de l’Anglais Tony Phoenix-Morrison qui, il y a quelques années, avait réussi l’exploit au marathon de Londres.

« Lui, c’est Hulk ! Moi, je suis le petit jardinier ». Voilà comment l’ex-boxeur décrit l’initiateur de cette formule.

Mais pourquoi ? Un poids de 60kg qu’il va supporter pour la cause des handicapés. Il l’a déjà fait et celui-là sera son dernier. On parle d’une obsession, montrer le fardeau d’un handicap. « Moi, mon fardeau s’arrête à la ligne d’arrivée, le malade lui, c’est pour la vie ».

Michel Loquet 2

Loquet a supprimé le moteur et le gaz du réfrigérateur et adapté des ceintures de voiture, raconte-t-on dans l’Edition du Soir, une publication de sa région. Fait cocasse, lors de son tout premier entraînement avec le frigo sur le dos, des gendarmes croyaient qu’il s’était évadé de l’hôpital psychiatrique !

Ce dernier ne pèse que 68kg, sans aucune once de graisse sur le corps. « Je suis un ouvrier viticole. Dans les vignes, on marche tout le temps. À l’air libre, ça me change les idées de mon ancien travail de mécanicien », dit-il. Ce dernier a dû traverser des moments difficiles dans sa vie en passant par plusieurs familles d’accueil. Le sport constitue donc son fil conducteur, ce qui lui permet de briser des barrières.

Par cet accomplissement, il veut honorer la mémoire d’une employée d’une société pour les handicapés de sa région qui l’avait jadis supporté et encouragé et qui est maintenant décédée. « Elle m’avait fait parvenir un chèque en m’écrivant : À chacune des épreuves que tu réalises, on parle du handicap des personnes et c’est bien. Les gens sont alors obligés d’écarter leurs œillères. »

Lorsqu’il porte son frigo, il se retrouve déséquilibré en permanence. Il ressent une grande pression sanguine et Michel Loquet 3alors, des migraines surgissent.

« Je n’ai pas peur. Dans de pareilles circonstances, il ne faut pas s’écouter. Le seul truc qui m’inquiète, c’est le cœur. À 49 ans, il n’est nullement question de parler d’exploit ou d’argent. Tout ce qui importe, c’est la cause, rien d’autre », précise-t-il.

De plus en plus, on remarque que les athlètes doivent susciter l’attention avec des réalisations inédites qui attirent automatiquement les regards. Par conséquent, on assiste à des dépassements incroyables et des défis illimités qui frôlent souvent le danger.

Michel Loquet 4Courir avec un tel poids sur le dos pendant 42km, ce n’est pas normal. On peut se demander si la limite existe quand on traite du dépassement de soi. À chacun sa façon de contribuer à aider les gens.

 Je lui lève mon chapeau bien haut et je ne suis assurément pas le seul.