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RÉSULTATS

Alain Roy est passé de marathonien à invalide!

Alain Roy - Courtoisie
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Et vlan ! Tout d'un coup, sans avertissement. La vie d'Alain Roy a catégoriquement basculé. En batince, comme il le dit si bien.

 

Comme il me l'a si bien dit : « Je suis passé de marathonien à invalide ».

 

Mais que s'est-t-il passé ?

 

Il l'ignore pour le moment. Il doit traverser plusieurs examens d'ici les prochains jours qui lui apporteront, on le souhaite, une réponse plus précise.

 

Printemps 2022, il commence à ressentir des douleurs à la cage thoracique mais croit qu'avec les traitements de sa chiropraticienne, son problème se règlera. Il se présente au marathon de Montréal, mal en point, avec le souffle court. Il parvient à le terminer. Quelques semaines plus tard, il court même un 21 km à Granby.

 

Toutefois, pour novembre, il doit annuler un 5 km, tellement il se sent hypothéqué.

 

 

Le 10 novembre 2022 marque le début de la fin pour lui. Il peine à bouger le cou, il ressent une douleur intense au dos et ses jambes n'arrivent plus à le soutenir. Sa chiropraticienne lui avoue qu'elle ne peut plus rien faire.

 

Ce n'est qu'à la fin de février 2023 qu'il pourra voir un médecin.

 

De février à mai, il ne marche plus. Il se déplace péniblement en télétravail dans sa propre maison. Pour boire un verre d'eau, il doit utiliser ses deux mains. « Jusque-là, j'acceptais mon immobilité mais la douleur aigüe minait sérieusement mon moral. Ça me prenait 20 minutes pour me lever d'un fauteuil. Une fois debout, je me demandais ce que j'allais faire. »

 

Un rythme cardiaque incontrôlable

 

C'est alors qu'il dit à sa blonde : « Je n'endurerai pas une telle souffrance pendant un an », me précisant qu'il fallait lire entre les lignes dans cette déclaration.

 

Alain Roy, c'est la même personne dynamique qui avait couru 10 km à tous les jours pendant 5 ans et qui avait dû y mettre un terme suite à une fracture de la jambe après une chute de pression à quelques minutes du départ d'un marathon.

 

En juillet dernier, il a rencontré un rhumatologue, un spécialiste qui lui prescrit de la cortisone. Les quatre premiers jours furent catastrophiques mais pour la suite, il sentira une nette amélioration. Lui qui au repos, présentait un rythme cardiaque de 40 voyait ses pulsations grimper à 120 !

 

Encouragé, il peut marcher. C'est une énorme victoire. Cependant, franchir de 400 à 500 mètres fait grimper son rythme cardiaque à 180. Il doit doser et apprendre à se contrôler. Résultat : Il a marché 240 km au mois d'août et son moral a grimpé.

 

La prise de médicaments lui a fait prendre du poids. « Ces 25 lb, je sens que c'est de l'enflure et que ça finira par disparaître ».

 

Musculairement, la force a diminué. Ça craque de partout et même si son fils de 8 ans lui dit qu'il est fort lorsqu'il soulève des poids de 5 lb, il accepte ce compliment avec un certain scepticisme.

 

 

Vivre dans l'espoir

 

L'autre facette de la vie se veut tout aussi triste. Le voilà sans salaire, sans emploi pour celui qui a eu 50 ans le 23 août dernier. « Tu te fais juger lors de périodes semblables », dit-il, tout en ajoutant qu'il doit prendre le tout avec un grain de sel.

 

Sa conjointe a dû tondre le gazon, faire des travaux inhabituels et même l'aider à se vêtir ! Parfois, celui-ci pouvait être de deux à trois jours sans prendre une douche, tellement la douleur devenait insoutenable.

 

« En juillet, j'étais tellement heureux de pouvoir recommencer à tondre le gazon », dit-il avec un large sourire.

 

Il garde espoir de pouvoir courir à nouveau un marathon. « Il en faut des projets et vivre dans l'espoir est indispensable. »

 

De super actif à une invalidité complète, le choc a dû être effroyable.