CrossFit entre dans une nouvelle ère - celle post-pandémie, mais aussi celle dans laquelle plusieurs têtes d’affiche quittent la scène compétitive, et font place à de nouveaux visages.

Du côté féminin au Canada, après les retraites de Michèle Letendre, Camille Leblanc-Bazinet et maintenant Carol-Ann Reason Thibault, plusieurs jeunes femmes cherchent à s’établir commes les futures étoiles montantes canadiennes.

Ce phénomène est d’autant plus frappant, maintenant que les compétitions dans leur forme régulière - ou en présenciel, c’est selon - reprennent là ou on les avait laissées abruptement au printemps 2020.

 

Les Atlas Games prendront donc place du 10 au 12 juin prochains au Complexe Sportif Claude-Robillard, la première compétition sanctionnée par CrossFit depuis… l’édition 2020, ayant due être annulée 12 heures avant le début de l’évènement. Lors de cette compétition, nous pourrons apprendre à connaître ces étoiles montantes, dont la nouvelle athlète de la coach Michèle Letendre, Freya Moosbrugger.

 

La jeune femme âgée de 20 ans, née à St-John’s et demeurant maintenant à Langley en Colombie-Britannique, a vraiment connu toute une éclosion durant la pandémie, bien qu’elle connait une solide progression constante depuis ses tout débuts dans le sport.

 

“Dès le départ, je voulais compétitionner au plus haut niveau. La pandémie m’a aidé à corriger certaines faiblesses. C’est certain que les fermetures de centres d’entraînement ont été difficiles à vivre, mais je n’ai jamais douté de moi-même ainsi que ma perception sur mes objectifs.” confie la principale intéressée.

Fait intéressant: avant de se mettre à la pratique du CrossFit, Freya compétitionnait en… danse Highland écossaise!
“Oui, la danse pratiquée en portant des kilts, au son des cornemuses et tout le reste!  Ça a été mon premier sport. J’en ai essayé plusieurs par la suite, mais en voyant des vidéos de CrossFit sur Youtube et Netflix, j’ai tout de  suite voulu en faire! On ne réalise jamais à quel point c’est difficile lorsque l’on commence. Je ne pouvais même pas réussir une traction à la barre (“pull-up”), mais je m’améliorais chaque semaine, et ça me motivait encore davantage.” poursuit-elle.

Après avoir compétitionné dans son premier Open avec seulement 2 mois d’expérience, elle a failli qualifier l’année suivante dans la catégorie “Teens” aux Mondiaux, même si elle n’était pas en mesure de réussir des “muscle-ups”. À sa première expérience chez les adultes, en 2020, elle a ainsi réalisé à quel point il fallait travailler fort pour réussir à se qualifier jusqu’en demi-finales, et enfin, aux Jeux.
“J’ai fait les Atlas Games en version virtuelle l’an dernier, après avoir terminé 45e lors des quarts de finale. Pour moi, c’était l’expérience d’une vie de compétitionner avec tous mes proches autour de moi, dans mon propre gym!”

Une rencontre inusitée

 

C’est donc dire que l’édition 2022 des CrossFit Atlas Games ne sera uniquement que sa 2e expérience de compétition réelle, avec ses compétitrices autour d’elle, la foule, les juges et l’ambiance folle du Complexe Sportif Claude-Robillard.

 

Heureusement, Michèle Letendre sera dans son coin pour la guider, elle qui était également présente au derner Wodapalooza Fitness Festival de Miami, sa toute première expérience. Freya se qualifie d’ailleurs “d’exponentiellement meilleure” depuis sa rencontre avec sa mentor.

“Je me cherchais un programme d’entraînement pour me structurer, et j’ai adhéré au Club de Compétition Deka Comp, puis Michèle m’a appelé pour m’offrir une place d’athlète en privé avec elle. Je ne pouvais pas y croire!” dit celle qui se décrit comme une grande fan de celle qui est maintenant sa coach, à prime abord.

 

“Freya travaille très fort, et il faut souvent la retenir pour ne pas qu’elle en fasse trop - un trait toujours positif chez une athlète! Elle est honnête avec elle-même, a une excellente éthique de travail, tant et si bien que j’oublie souvent qu’elle a 20 ans seulement. Elle me demande constamment ce qu’elle peut améliorer, et elle profite de chaque moment du processus, qu’il soit bon ou mauvais.” analyse Letendre.

Un autre avantage inestimable est celui d’avoir la chance de côtoyer le vétéran Patrick Vellner, parmi les meilleurs athlètes de CrossFit au monde depuis plusieurs années sur la scène.
“M’entraîner avec Patrick m’a aidé à prendre énormément de confiance. Il est un peu comme un mentor. C’est un athlète exceptionnel, mais aussi un leader, qui prend le temps de m’expliquer beaucoup de choses, et il le fait bien.”

 

Mais la relation entre la coach et l’athlète dépasse uniquement le développement de la condition physique sur le terrain de compétition. Selon Letendre, les entraîneurs ont une responsabilité de développer les jeunes athlètes en pensant qu’ils/elles ont le potentiel de représenter notre pays pour une longue période.
“En effet, les jeunes athlètes doivent aussi comprendre ce dans quoi ils s’embarquent et ce qu’est la réalité - et c’est le travail des gens qui les entourent de les éduquer en ce sens.”

Et son athlète ne pourrait pas être plus en accord avec ces propos.
“Michèle est très honnête sur ce qu’est la vie en dehors de ce qu’on accomplit dans le gym. Je ne m’attendais qu’à travailler purement sur l’aspect entraînement avec elle, mais c’est complètement autre chose!”

 

Les CrossFit Atlas Games se tiendront du 10 au 12 juin prochains au Complexe Sportif Claude-Robillard, à Montréal.

 

Aussi à écouter : Les dernières nouvelles dans le monde du CrossFit !

Pour plus de contenu dans ce genre, abonnez-vous au groupe RDS | En Forme