Passer au contenu principal

RÉSULTATS

Cinq points à retenir des Jeux CrossFit 2022

Adler - rds.ca
Publié
Mise à jour

En apparence, peu de choses ont changé sur la planète CrossFit: les mêmes champions que l'an dernier ont été couronnés dans chacune des catégories (femmes, hommes, équipes) aux championnats mondiaux, qui se sont tenus à nouveau à Madison pour la 6e année de suite. Mais ça, c'est en apparence, car dans les faits, on a senti cette édition 2022 bien différente des précédentes sur plusieurs niveaux.

Voici 5 points à retenir.

1. Le début d'une ère

Nombreuses ont été les réactions pour dénoncer le congédiement de Dave Castro, ancien Directeur du Sport et des Jeux. Ce dernier était en charge de la programmation des épreuves depuis le tout début - d'ailleurs, les premières éditions se sont tenues sur son ranch familial - et avait gagné un capital de sympathie sans pareil de la part du public. Le début de saison a été quelque peu houleux sous la direction de Justin Bergh et Adrian Bozman, notamment avec des erreurs flagrantes de jugement, de classement, en plus d'une controverse avec le placement des athlètes dans les différentes demi-finales. Mais force est d'admettre qu'une fois ces erreurs passées, les Jeux ont offert une programmation spectaculaire autant pour les athlètes que les fans. Pour la 6e année à Madison, nous avons appris à redécouvrir cet environnement lors de ces premiers jeux planifiés par Bozman. Son « test de mise en forme   complet finira par révolutionner le sport, et ces épreuves misant beaucoup sur les habiletés permettront aux athlètes de performer plus longtemps dans le sport.

2. La fin d'une époque

 

C'est le coeur gros qu'on a vu les 2 plus grands athlètes que le sport ait connu annoncer leur retraite après avoir ajouté des titres à leur palmarès bien garnis. Ou presque. L'australienne Tia-Clair Toomey a causé la surprise dimanche après-midi, annonçant que ces Jeux étaient ces dernier. Une brillante carrière individuelle qu'on ne reverra jamais: 8 ans aux Jeux, démarrant avec deux secondes places consécutives, puis un règne de 6 ans comme reine du sport. L'héritage de Toomey dépasse ses performances: on se souviendra d'elle comme une championne souriante, qui a levé et supporté ses compétitrices en de nombreuses occasions plutôt que de les rabaisser. Une championne humble, toujours disponible pour ses fans.

 

Du côté de Rich Froning, bien qu'il ait refusé de confirmer officiellement qu'il se retirait définitivement, tous les signes pointent vers une retraite pour celui qui vient de remporter un 6e titre en équipe, après en avoir remporté 4 du côté individuel. Son coéquipier Samuel Cournoyer avait révélé plusieurs fois en entrevue qu'il avait accepté de se joindre à CrossFit Mayhem Freedom pour donner un dernier titre à Froning, y allant même d'une déclaration choc après la victoire de l'équipe:  l'an prochain, j'irai faire la même chose en individuel. »
Voilà, le message est lancé.

3. La jeunesse prime

Jamais au grand jamais aurait-on pu s'attendre à une éclosion aussi rapide de jeunes femmes, prenant d'assaut le tableau des meneuses. Non seulement la jeune américaine Mallory O'Brien, 18 ans seulement, est maintenant vice-championne du monde, mais elle et ses acolytes ont été en mesure de chauffer la championne Toomey - bien qu'elle ait terminé avec plus de 100 points d'avance - pour la première fois de la carrière de cette dernière. La championne des Atlas Games 2022 Emma Lawson, 17 ans seulement, trônait au 3e rang du classement général jusqu'à la dernière journée de compétition, avant de terminer en 6e place. Haley Adams, qui a pris le 9e rang, en est déjà à sa 3e saison à 21 ans seulement. La recrue Alexis Raptis, 23 ans, a complété le top 10. Ces 4 femmes sont de prétendantes légitimes au titre laissé vacant par Toomey dans les prochaines saisons.

 

4. De nouveaux visages masculins

 

Oui, Justin Medeiros et sa légendaire coupe Longueuil ont remporté un 2e titre consécutif. N'empêche que la course a été serrée jusqu'à la toute fin entre lui, Roman Khrennikov et Ricky Garard. Ça faisait plusieurs années qu'on attendait Khrennikov aux Jeux, lui qui se faisait refuser un visa de travail américain jusqu'à cette année. Le sympathique athlète russe a charmé la foule avec son sourire, son humilité et ses performances. Maintenant que la glace est brisée, on peut s'attendre à un prétendant légitime au titre de champion. De plus, les jeunes Guilherme Malheiros - en plus d'y aller d'une demande en mariage à la fin de la compétition - et l'américain Nick Mathew ont impressionné grandement la foule avec de spectaculaires performances. C'est rafraîchissant de voir de nouveaux visages performer ainsi, aux côtés des vétérans tant aimés de la communauté. Le futur est brillant!

 

5. Attention à Adler

 

Le montréalais Jeffrey Adler, de CrossFit Wonderland, vient de terminer au 5e rang mondial pour la 2e fois en 3 ans. C'est un athlète méthodique, méticuleux, et bien entouré avec son entraîneuse Caroline Lambray, aussi sa partenaire d'affaire et de vie. Lorsqu'il a battu Patrick Vellner aux Atlas Games en juin, on se demandait s'il serait capable de répéter aux Jeux: voilà qui est fait, devenant ainsi le meilleur homme canadien pour une 2e fois. Adler en sera à sa 5e saison l'an prochain, et à 28 ans seulement, il continue de parfaire son art tout en travaillant sur ses faiblesses - qui sont de moins en moins apparente. Ajoutons une force mentale exceptionnelle - il suffit d'écouter ses entrevues terrain pour le constater - et il pourrait facilement être candidat pour monter sur le podium l'an prochain. Qui sait, pourquoi pas vêtir le fameux chandail blanc du meneur au classement général.

 

Aussi à lire : Jeux CrossFit, jour 5 : la fin d'une époque