CrossFit : Revoilà Mirakim Couvrette
En forme samedi, 4 juin 2022. 07:20 jeudi, 12 déc. 2024. 07:20Les années passent et changent beaucoup sur la planète CrossFit.
Même au Québec, le CrossFit a connu un essor spectaculaire dans les 10 dernières années, voyant plusieurs athlètes arriver dans le sport, briller, repartir, puis d’autres carrières démarrer, aussi. D’autres visages, plus rares, restent et impressionnent autant par leurs performances que leur personnalité marquante.
C’est le cas de Mirakim Couvrette, qui sera de retour sur le plancher de compétition aux CrossFit Atlas Games la semaine prochaine, au Complexe Sportif Claude-Robillard.
Elle est entrée dans le monde du CrossFit par le BlackBox, autrefois au ProGym de Montréal. À l’époque, le fameux “boom” de popularité n’avait pas encore gagné le Québec, et l’on commençait à entendre parler de ce nouveau mode d’entraînement, puisque quelques québécois commençaient à nous représenter sur la scène internationale: Michèle Letendre, Camille Leblanc-Bazinet, Albert-Dominic Larouche, Roch Proteau, Alexandra Bergeron avaient tous obtenus leurs laissez-passer pour les CrossFit Games, et d’autres continuaient de monter en puissance et en popularité. Sans s’entraîner “trop” sérieusement, Mirakim a participé a quelques compétitions locales, dont la réputée FireBreather présentée par Reebok, affrontant une certaine Michèle Letendre.
C’est en joignant les rangs de Pro1 Montréal en novembre 2013 qu’elle décidé d’y aller à fond de train dans son entraînement, et de se consacrer aux compétitions par équipe.
“J’ai été choyée de faire partie d’équipes avec des partenaires vraiment compétitifs. Nous avons eu de bons moments ensemble!”. D’ailleurs, c’est dans cette équipe qu’elle a rencontré celui qui est maintenant son partenaire de vie, Karim El Hlimi.
L’expérience avec Pro1 Montréal aura certainement forgé son parcours vers l’individuel, avec 2 présences aux Jeux CrossFit en 2014 et 2015, en plus d’une victoire au prestigieux East Regional en 2014. Elle fera un retour au East Regional en 2017, après avoir terminé 2e dans tout le Canada au Open, puis 6e en 2018. C’est après cette saison qu’une vilaine blessure au poiget, nécessitant ultimement une opération, vient mettre sa carrière sur pause. Puis, l’arrivée de son premier enfant, Lee, est venu prolonger cette pause.
“Je voulais refaire de la compétition mais je ne savais pas si je pouvais revenir au niveau auquel j’étais habituée, puisque mon poignet m’empêchait de faire beaucoup de mouvements. J’ai eu 2 ans d’entraînement sans vraiment me fixer d’objectifs, dû à toutes les limitations que j’avais: impossible de faire de l’haltérophilie, de handstand pushups ou de handstand walk, par exemple.”
Mais, comme le dit un vieux proverbe, on grandit dans l’adversité! Après être devenue maman et son opération au poignet, la voici de retour au meilleur de sa forme. Est-ce que ces expériences ont fait d’elle une meilleure athlète?
“Absolument! Je crois qu’être maman demande le plus haut niveau de résilience. Dans les 3 dernières années, je dois avoir une moyenne d’heures de sommeil d’environ 4 heures! Tu te découvres un pouvoir de maman, le sommeil devient facultatif et quand il est là, c’est un bonus! Avant, j’étais stressée par beaucoup de facteurs: le sommeil, mon “feeling” avant un entraînement, lorsque j’enflais un peu à cause de la nourriture. Disons que maintenant, je fais de mon mieux, et le résultat sera le meilleur selon mes capacités.”
Le plan initial en vue de l’année 2022 était d’ajouter un autre enfant à la famille, mais c’est une fausse couche l’été dernier qui l’aura recentré vers la pratique de son sport.
“C’était un bon défi de me remettre en forme après tout cela, mais j’ai retrouvé goût à ce qui me faisait vibrer autant: m’entraîner vraiment fort. Et étrangement, j’ai vu que mon corps suivait pas mal mieux que j’aurais pu l’imaginer.”
Nous, on ne peut que s’imaginer la réaction de la foule lorsqu’elle foulera le plancher de compétition pour la première fois en 4 ans. Et chez elle, de surcroît.
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