Il avait huit ans quand sa mère a remarqué qu’il se rendait souvent aux toilettes. Rendu à l’urgence, le diagnostic est tombé : Diabète de type 1. Émotive, la maman de Guillaume Cormier-Gaudet savait qu’à partir de ce moment, l’avenir de son fils allait changer radicalement.Meo 3

 

Problème de pancréas qui se bat contre lui-même. Alors, la personne doit forcément s’en occuper. « Quand on surveille adéquatement notre taux de glycémie, tout va pour le mieux, mais c’est du 24 heures sur 24 », commente celui que l’on appelle communément Méo.

 

Même le stress peut affecter le taux de glycémie.

 

Fils d’une mère monoparentale, il considère qu’il a joué de chance en se retrouvant au camp Carowanis situé à Sainte-Agathe-des-Monts, réservé exclusivement pour les enfants diabétiques. « Je viens d’un milieu défavorisé. Mes parents ne disposaient pas des moyens financiers pour m’y envoyer. Alors, la Fondation Ressource pour Enfants Diabétiques, la FRED m’a permis de m’y retrouver », poursuit celui qui est aujourd’hui âgé de 25 ans.

 

Souvent, les gens vont se décourager devant la surveillance que l’on doit apporter dans notre vie pour se sentir bien. « Il s’agit d’être aux aguets, vigilant, alerte, surveiller les moindres détails. « Même la nuit, je dois me réveiller à quelques reprises afin de vérifier si tout est conforme ».

 

Rapidement, Guillaume a dû apprendre à devenir autonome. « Lorsque d’autres problèmes surgissent dans ta vie, disons que le diabète est souvent relégué au second rang, le rituel humain prend alors le dessus. Ça fait juste trois ans que j’apporte une attention sérieuse et régulière car comme tous les jeunes, meo 4disons que l’adolescence fut une étape composée de hauts et de bas. Plus tu vieillis, mieux tu vis ton diabète. S’installe alors une routine qui te permet d’éviter plusieurs vagues. »

 

Le simple fait de se piquer devant les autres apporte souvent un inconfort chez les diabétiques. La mère de Guillaume souffre de surdité. « Heureusement, j’étais débrouillard à bas âge et ma mère m’a fait confiance rapidement car avec cette maladie, il ne faut jamais prendre des vacances. »

 

À l’école, on le qualifiait régulièrement d’extra-terrestre ! Les progrès notables dans ce milieu ont permis de faciliter la responsabilité des malades. Il estime que cet handicap lui demande entre 14 à 15 heures d’attention par semaine pour bien s’en occuper.

 

Le voilà présentement à l’université Laval à Québec où il complète un baccalauréat en enseignement. « Nous ne devons pas considérer le diabète comme une limite car ça ne peut pas nous freiner Meo 2dans nos aspirations », explique celui qui pratique la course à pied régulièrement mais qui est surtout tombé en amour avec la marche, il y a quelques années.

 

Il a fait le chemin de la Compostelle, 825 km en 25 jours et les Îles de la Madeleine, d’un bout à l’autre, 100 km en 24 heures. Des performances qui l’ont incité à remettre au suivant en réalisant une levée de Fonds tout récemment dont les profits allaient être remis à la FRED. Il avait décidé de partir du camp pour se rendre jusqu’aux bureaux de la FRED à Montréal, une distance de 106 km qu’il a traversée en 22h30. Avec un objectif de 2000$, il a réussi à récolter la rondelette somme de 4,300$.

 

Après avoir profité de ce camp qui a radicalement modifié le cours de sa vie, il y fut bénévole pendant Meo 5plusieurs années, moniteur par la suite et maintenant formateur de moniteurs, mieux connu sous le nom de Méo Légaré que l’on peut suivre sur les réseaux sociaux.

 

De plus, il a eu la chance d’y rencontrer l’amour avec Jennifer René, qui à l’époque, agissait comme infirmière bénévole et qui aujourd’hui, est devenue infirmière spécialisée dans le domaine du diabète. Et les voilà fiancés ! Une belle histoire, n’est-ce pas ?

 

Force est d’admettre qu’au fil des années, Guillaume a posé les gestes qui lui ont permis de constituer une belle source d’inspiration pour les gens qui sont aux prises avec cette maladie.

 

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