En expédition, apportez vos Omega-3 !
En forme vendredi, 29 avr. 2022. 08:40 jeudi, 12 déc. 2024. 08:11Le poisson, c’est bon pour la santé. Heureusement pour les excursionnistes, il existe plusieurs variétés en conserve qui sont parfaites pour les longues expéditions. Dans le but de maximiser son apport nutritif, on choisit ceux qui sont riches en oméga-3 et qui présentent peu de risques d’être contaminés au mercure. Le saumon est un choix correct, mais pourquoi ne pas se tourner vers le maquereau ou les sardines ? Comme ces poissons sont petits, ils courent (ou nagent ? J) moins de risque d’être contaminés. En effet, dans la chaîne alimentaire, plus le poisson est gros, plus il aura emmagasiné de substances potentiellement toxiques dans sa chair. Donc, plus le poisson est petit, moins il en contiendra.
Quand le mercure s’invite à table
Les intoxications alimentaires au mercure sont plutôt rares. Les personnes les plus à risque sont les femmes enceintes (leur fœtus, en fait), les enfants de moins de 13 ans et les grands consommateurs de poissons renfermant de fortes teneurs en mercure (thon frais et congelé, requin, espadon, escolier, marlin et hoplostète orange). Certains poissons de pêche sportive sont également à limiter. Leur teneur en mercure varie selon la région et l’espèce. Pour en apprendre davantage, recherchez « poisson et mercure » sur le site de Santé Canada (sante.gc.ca) ou consultez le Guide de consommation du poisson de pêche sportive en eau douce du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec (environnement.gouv.qc.ca/eau/guide/localisation.asp), qui indique la quantité de poissons pouvant être consommée de façon sécuritaire dans nos régions.
Quand le mercure monte
Les journées chaudes de l’été riment souvent avec de longues sorties en plein air. Mais journée chaude rime aussi avec risque de déshydratation. Afin d’éviter le coup de chaleur, assurez-vous de boire régulièrement, d’aromatiser l’eau afin que tous aient envie de bien s’hydrater, et de consommer des aliments salés de manière à stimuler la soif. Enfin, sachez reconnaître les premiers signes de déshydratation.
Déshydratation légère à modérée |
Perte d’appétit, soif, sécheresse en bouche, nausées, palpitations, céphalées, irritabilité, peau moite |
Déshydratation importante |
Fatigue, étourdissements, somnolence, augmentation de la fréquence cardiaque et de la respiration, respiration difficile, engourdissement ou picotement des mains ou des pieds, peau mouillée |
Déshydratation sévère |
Vomissements, diarrhées, hallucinations, peau sèche et chaude Attention : à cette étape, la vie de la personne est en danger. |
Les barres aux bibittes, quel intérêt ?
Vous vous demandez quel est l’intérêt de commercialiser une gamme de barres à base d’insectes ? Selon un rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) publié en 2014 (fao.org/3/a-i3253f.pdf), l’élevage des insectes à des fins alimentaires présente une option moins énergivore et moins polluante que celui du bœuf, du porc ou du poulet (voir les encadrés ci-contre). D’un point de vue nutritionnel, la farine de grillon, de plus en plus populaire au Québec, n’a rien à envier à la viande. En effet, ce produit dérivé des insectes contient des protéines de haute qualité, de la vitamine B12 (exclusive aux aliments d’origine animale), du fer et du calcium. En revanche, pour la palatabilité, il faudra repasser… Disons que, culturellement, la majorité des Québécois ne sont pas encore prêts à saliver devant une soupe aux chenilles ou des grignotines de fourmis grillées !
100
C’est le facteur de multiplication à appliquer pour comparer la libération de GES (gaz à effet de serre) liée à la production de bœuf à celle de grillons. Autrement dit, la production de 1 kg de « viande » de grillon envoie 100 fois moins de GES dans l’atmosphère que la production de 1 kg de viande de bœuf.
10
En kilogrammes, quantité de nourriture requise pour la production de 1 kg de viande de bœuf. Il en faut environ 5 kg pour le porc, 2,5 kg pour le poulet et seulement 1,7 kg pour produire 1 kg de « viande »de grillon.
12 à 15
En dollars, ce qu’il faut payer pour 100 g de farine de grillon. En ce moment, cette option est loin d’être économique, mais qui sait, si la demande augmente et que l’offre se démocratise, le prix baissera peut-être. Sachez qu’on peut l’utiliser dans les recettes de barres et de biscuits en substituant jusqu’à 10 % de farine de blé par de la poudre de grillon.
Auteure : Natalie Lacombe, coauteure du livre Le guide d’entrainement et de nutrition publié par KMag
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