Mon 101e marathon… à l’hôpital!
En forme jeudi, 1 oct. 2020. 10:18 dimanche, 15 déc. 2024. 05:45Hier, je suis allé courir mon 15 km comme à l’habitude.
Malgré la pandémie, sans événement, j’ai respecté mon horaire d’entraînement cette année, soit une sortie à tous les deux jours.
Soleil radieux, aucun nuage dans le ciel, température idéale, l’automne qui offre en plus ses belles couleurs, j’adore cette période de l’année.
Pourtant, d’ici quelques jours, je me retrouverai couché sur un lit d’hôpital pour la première fois de ma vie. Mon cancer doit être opéré. Je vais subir l’ablation de la prostate. Le plus étrange dans tout cela, c’est que je ne ressens aucun symptôme. Cette menace, je la compare à la Covid-19, sournoise, hypocrite.
Comme vous tous, je n’ai pas couru de marathon officiel cette année et disons que celui que je me prépare à entamer sera certes le plus difficile et le moins agréable. Toutefois, j’ai confiance à la médecine et je me dis qu’il y a bien pire comme situation.
Loin de là mon intention d’attirer de la sympathie avec ce texte. Je veux simplement avertir la gent masculine, la prévenir, d’y aller avec prudence. Même si je me considère en excellente condition physique, que je n’ai jamais fumé, que je soigne mon alimentation, que je cours régulièrement depuis 25 ans, ça ne certifie pas pour autant que cet ennemi n’attaquera pas.
Voilà pourquoi j’incite à la vigilance. Je me faisais un devoir de passer des examens routiniers auprès de mon médecin à raison de deux fois par année, au printemps et à l’automne et c’est par l’un deux que l’on a découvert cette défaillance. J’en parle car je vous le dis sincèrement, n’eut été de cette simple prise de sang, j’ignorerais totalement que j’ai un cancer car je me sens en excellente condition physique.
Bien entendu, je devrai mettre un terme à mes sorties d’entraînement pour plusieurs semaines et je me dis pour me consoler qu’avec cette 2e vague, je ne raterai rien. Il faut prendre le positif où on peut en trouver ! Le médecin m’a confié que je devrai marcher le plus souvent possible, que cet aspect devenait nécessaire à ma réhabilitation.
Il deviendra essentiel de bien récupérer suite à l’intervention chirurgicale avant de repartir la machine pour la course à pied car je sais très bien que je serai envahi par la hâte de reprendre mes activités le plus rapidement. Ce geste m’aidera à tourner la page.
Électrocardiogramme, rencontre avec une infirmière, un médecin et l’anesthésiste, tous affirment que je possède les conditions positives.
Je n’aurais jamais imaginé me retrouver dans une telle situation, surtout que je considère que j’ai posé tous les gestes nécessaires pour éviter un tel passage, la preuve qu’on ne contrôle jamais tout dans la vie.
Opéré un 6 octobre, le jour de l’anniversaire de naissance de Marie-Ève, l’ainée de mes deux filles. Tu parles d’une journée ! Mais j’ai l’impression qu’elle me portera chance finalement !
Je suis sur la ligne de départ et comme à mes débuts, j’ai la gorge sèche !
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