Parlons mamelons
En forme dimanche, 6 juin 2021. 07:13 jeudi, 12 déc. 2024. 13:56Il y a des chroniques qu’on n’aurait jamais pensé écrire ou dont l’inspiration nous est tombée du ciel. C’est le cas de celle d’aujourd’hui.
En courant cette semaine, j’ai croisé un joggeur équipé d’une ceinture de ravitaillement et qui, de toute évidence, était à la fin d’une longue sortie d’entraînement. Comment l’ai-je deviné?
Par son niveau de fatigue évident et, surtout, par les minuscules trainées de sang qui tachaient son chandail à la hauteur de ses mamelons.
Je suis revenu chez moi en me disant que c’était une bonne histoire puisque de très nombreux coureurs ont malheureusement déjà souffert de mamelons ensanglantés lors d’une course.
Ce sont surtout les hommes qui sont affectés par ce phénomène puisque les femmes portent souvent des soutiens gorges de sport qui diminuent énormément la friction.
Il est là le problème, la friction! Les mamelons frottent sur le tissu du chandail humide pendant la course et s’irritent. Ils deviennent sensibles et peuvent même se mettre à saigner s’ils se fissurent. La transpiration aggrave encore le phénomène puisque le sel irrite la peau.
Cela m’est arrivée une seule fois, à mon tout premier demi-marathon à Montréal. Au-delà de la gêne d’afficher deux beaux petits cercles rouges sur mon t-shirt blanc, c’est surtout la douleur d’après course dont je me souviens. Ce fut une douche très douloureuse. Beaucoup plus que mon effort lors de cette course de 21 kilomètres!
Heureusement, il existe des solutions. Des moyens simples de prévenir les douleurs aux mamelons et d’éventuels saignements.
Le plus évident est de courir sans chandail. Aucun frottement ne peut survenir alors! Quelques hommes le font l’été, mais il est important d’appliquer une généreuse couche de crème solaire pour éviter les coups de soleil!
Il est également impératif de bien choisir son chandail. Celui-ci ne doit pas être trop ample, mais plutôt bien ajusté, et ne pas être en coton. Ce matériau se gorge d’eau et devient lourd. Il n’évacue pas la transpiration aussi rapidement qu’une matière synthétique. Cela peut encore être pire s’il pleut et que le chandail s’alourdit. À la longue, un chandail de coton mouillé devient comme du papier à sabler qui frotte sur les mamelons. Ouch!
J’insiste sur l’ajustement du chandail. S’il épouse bien le torse, il aura moins tendance à bouger et à causer de l’irritation.
La solution que je préfère est l’utilisation de pansements. Avant le départ, songez simplement à recouvrir vos mamelons de deux bons vieux sparadraps et le tour est joué. Choisissez un modèle qui résiste à l’eau sinon il décollera.
Bon, il faudra les retirer après la course et cela peut être douloureux puisque des poils suivront! C’est vrai. Mais il suffit de tirer rapidement sur les petits pansements et vous serez libérés. Les boutiques de course spécialisées proposent des pansements spécialement conçus à cet effet.
Certains vont également appliquer une généreuse couche d’un lubrifiant sur les mamelons avant leur course. De la gelée de pétrole (Vaseline) fait très bien l’affaire. J’ai également déjà lu qu’on pouvait appliquer quelques couches de vernis à ongle sur le bout du téton, ce qui les empêchent de frotter contre le chandail.
Si vous n’avez suivi aucun de ces conseils et que vous commencez à ressentir une douleur aux mamelons lors de votre course, il n’est pas trop tard pour réagir pour ainsi éviter un scénario catastrophe. Retirer son chandail demeure encore la solution la plus simple.
Si vous prenez part à une course organisée, il y a fort à parier qu’il y a des gels anti-frottements aux tables de ravitaillements.
Après votre course, appliquez un onguent antibiotique sur vos mamelons endoloris et recouvrez-les avec de petits sparadraps. Je vous propose aussi cette crème isolante Bariédem, elle permet une action isolante en surface et une action réparatrice de l'épiderme agressé.
Il ne s’agit peut-être que de deux petites extrémités de votre corps, mais elles peuvent causer un gros inconfort si on ne les protège pas. À vous d’y veiller.
Bonne course!
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