Alexis Lepage garde le moral. Nous voulions nous en assurer.

 

Membre de l’équipe du Canada depuis 2014, ce professionnel gagne sa vie avec le triathlon. Il m’a fait bien rigoler lorsque nous avons abordé le fait que les compétitions avaient disparu du tableau à cause de la pandémie.

 

Excellent athlète en triathlon, Alexis excelle en course à pied.

 

Sans le savoir vraiment, il s’est servi du principe de la saucisse Hygrade : Plus de gens en mangent parce qu’elles sont plus fraîches et elles sont plus fraîches parce que plus de gens en mangent.

 

Voilà comment il m’a expliqué que les compétitions représentaient son gagne-pain grâce aux bourses qu’il récolte et que sans la tenue de celles-ci, les dépenses personnelles devenaient moindres. Toutefois, il parle de pression supplémentaire en bout de ligne.

 

Or, à 26 ans, ce n’est pas le moment de se mettre la tête entre les deux jambes. Même s’il avoue que la situation n’est pas toujours évidente, il parvient à conserver son focus pour les prochaines années, estimant qu’un athlète en triathlon, tout comme dans les marathons, arrive à son apogée aux alentours de 30 ans.

 

L’été 2020, il l’a passé en Colombie-Britannique avec l’équipe Nationale sous les ordres de son instructeur Jonathan Hall. »Honnêtement, je considère que je me suis amélioré dans mes trois disciplines, soit la natation, le vélo et la course à pied », de dire celui qui finissait ces deux semaines de repos annuelles lorsque nous l’avons interviewé.

 

Ce qui l’incite à dire que quand la vie normale reprendra, il sera prêt à faire face à la musique.

 

Afin de garder le rythme, il doit obligatoirement s’entraîner de 25 à 35 heures par semaine. Malgré cette intensité, il parvient à poursuivre ses études et arrivera à compléter une maîtrise en développement organisationnelle d’ici peu, ce qui est tout en son honneur.

 

 

La vision d’Alexis est claire et nette. Il vise les Jeux Olympiques et rien d’autre. Conscient qu’un tel objectif exige discipline et intensité, on le sent disposé à suivre l’itinéraire qui pourrait le conduire vers les sommets.

 

Il considère que les athlètes amateurs comme lui sont relativement privilégiés au Québec et au Canada, appuyés par plusieurs importants commanditaires ainsi que les deux paliers gouvernementaux.

 

Adepte de triathlon depuis l’âge de 10 ans, il estime que son développement fut tardif et que forcément, il lui a fallu trimer dur pour présenter le bilan qu’il détient actuellement. Lorsque nous lui avons demandé d’analyser sa personnalité, il s’est décrit comme un athlète quand même facile à vivre, doté d’une émotion constante qui possède son franc-parler.

 

Pour le moment, c’est le néant pour les compétitions à venir. Confiant pour le futur, pas question de lancer la serviette. En fait, il dit craindre davantage les blessures que les effets de la pandémie. « Nous détenons le pouvoir de nous ajuster et nous avons pu le constater dans d’autres sports cette année. »

 

 

Marika s'avère un appui important dans la carrière d'Alexis.

Et je ne vous ai pas parlé de sa conjointe Marika, une professionnelle dans le milieu de la nutrition qui représente un appui indispensable dans son développement personnel.

 

L’attitude en général d’Alexis Lepage offre une belle démonstration de la préparation que l’on accorde lorsque l’on se retrouve à l’échelle canadienne. Malheureusement, il faudra patienter encore quelques mois pour le calibrer véritablement à l’échelle mondiale suite à cette pause involontaire.