Nous sommes en 2019, ère de la technologie, des inventions et où plus rien n’est impossible. Qui dit avancement des technologies, dit également avancement scientifiques.

Vous me voyez venir?

Les avancements scientifiques, applicables dans le monde du sport, profitent donc à deux parties qui sont engagés dans une lutte qui durera jusqu’à la fin des temps: les autorités anti-dopage, et l’industrie des produits de performance.

On n’a pas à regarder bien loin pour constater qu’on peut maintenant tester à  nouveau des échantillons et finalement punir ceux et celles qui le méritent. Par exemple, en 2018, l’haltérophile canadienne Christine Girard s’est vue remettre la médaille d’or pour sa performance des Jeux Olympiques de 2012 à Londres, après que les 3 premières compétitrices se soient fait pincer pour dopage. Une fin heureuse, certes. Mais légèrement teintée, puisqu’elle aura été privée d’une cérémonie olympique digne de sa performance, avec les yeux du monde - et la fierté d’un pays - rivée sur elle. Les exemples comme celui de Girard pleuvent, dans le monde du sport.

Du côté du marché noir des suppléments sportifs, les choses évoluent tout aussi rapidement. L’émergence des fameux SARMs (Sélecteurs Androgèniques à Récepteurs Multiples), notamment, complexifie le travail des autorités anti-dopages en venant embrouiller les lignes entre les produits légaux et proscrits.
 

Si vous êtes un(e) athlète de haut niveau, il y a donc une mise en garde TRÈS importante à suivre; oui, votre “travail” principal est de vous entraîner pour atteindre les meilleures performances possibles. Atteindre les plus hauts niveaux et repousser vos limites.


Pour éviter toute confusion, ce travail est doublé d’une responsabilité sans failles: vous êtes entièrement responsables de ce qui entre dans votre corps. Il est bien connu et documenté que ces athlètes prennent un soin jaloux de l’aspect nutritionnel de leur vie. Ajoutons maintenant à cela une vigilance sans faille au niveau des suppléments sportifs.


Rien ni personne ne doit vous influencer à consommer un produit sans savoir exactement ce qu’il contient, voire même sans l’avoir testé en laboratoire à priori. Votre carrière et votre réputation sont en jeu!

 

Un supplément contaminé?

Les suppléments contaminés ont fait l’objet de scandales ciblés dans les années 80 et 90, mais aujourd’hui, les laboratoires sont beaucoup mieux contrôlés. Et les compagnies, sachant très bien qu’ils risquent des scandales qui pourraient faire fermer leurs portes en un claquement de doigt, sont plus vigilantes également.

De plus, il faut prendre plusieurs éléments en considération lorsque nous sommes des athlètes professionnels, ou amateurs au niveau international;

  • On le répète, la responsabilité de ce qu’on retrouve dans le corps de l’athlète relève ENTIÈREMENT de celui-ci. Que ce soit pour de la nourriture, du jus de raisin, un supplément ou l’air qu’il/elle respire.
  • Les marques de suppléments utilisés par les ligues de sport professionnels, ou par les organisations nationales, sont pour la majorité certifiées NSF - certification qui rend une contamination croisée absolument impossible.
  • Au Canada, les suppléments sportifs doivent obtenir un NPN (numéro de produit naturel), attribué par Santé Canada.

 

Enfin, si toutefois par une cascade (très) improbable d’évènements un supplément en venait à être contaminé, il faudrait obtenir la séquence suivante:

  • La compagnie de laquelle le supplément a été acheté fait affaire avec un laboratoire qui produit également des produits dopants, ce qui aurait pu contaminer certaines cuves.
  • Que le supplément consommé par l’athlète en question ait été fabriqué tout de suite après une substance dopante, sans lavage des équipements (cuves).
  • Que la substance dopante ait été fabriquée dans une quantité assez importante pour qu’on en reconnaisse les traces jusqu’au contrôle anti-dopage.

 

Vous en conviendrez donc que de telles contaminations, bien que rien ne soit tenu à l’impossible, sont réduites aux mêmes chances que de gagner à la loterie. Ou presque.

 

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