Je le savais car je l’ai écrit souvent.

 

Toutefois, quand c’est une grande championne comme Joan Benoit-Samuelson qui le confirme, disons que ce geste ajoute du poids à ma réflexion.

 

« Votre esprit est tout aussi important que votre corps lorsque vous courez mais développer un état d’esprit sain et fort n’est pas toujours évident. »

 

Vrai. En fait, lorsqu’une personne décide de commencer à courir, elle va immédiatement se concentrer à préparer son corps aux chocs provoqués par la course et améliorer son endurance. Une réaction normale, vous en conviendrez. Or, au fur et à mesure qu’elle persistera, qu’elle osera étirer ses distances, elle réalisera que l’esprit doit emboîter le pas ce qui n’est pas toujours facile.

 

Gagnante du marathon de Boston en 1979 et 1983 et première femme à remporter le premier marathon olympique féminin, elle est la seule au monde qui a couru des marathons sous la barre des trois heures sur cinq décennies ! Alors, elle ne parle pas au travers son chapeau.

 

« Il faut du temps, de l’effort et de l’entraînement pour préparer votre corps à une distance et il faut autant de travail pour bien roder votre esprit. »Joan 3

 

 

POURQUOI NE PAS Y PENSER AVANT ?

 

Après 50 ans passés dans le monde de la course à pied, elle croit qu’il est venu le moment de partager sa passion et pour se faire, elle a choisi la plate-forme Masterclass.

 

Elle profite de l’occasion pour dispenser de précieuses recommandations ainsi que de nombreuses anecdotes qui ont meublé sa longue carrière. Elle mentionne qu’à ses débuts, elle s’entraînait à l’intérieur d’un ancien poste abandonné par l’armée américaine pas très loin de chez-elle. Elle revenait à la maison en marchant car elle ressentait de la gêne. Imaginez ! Il faut remonter dans les années 70 pour comprendre cette réaction.

 

Elle livre aussi ses impressions qui aideront à saisir comment la course à pied a façonné sa vie. Il devient logique de redonner à cette discipline qui a su la guider tout au long de sa vie.

 

Quand je vois ce genre de geste, je m’interroge. Pourquoi au Québec il ne serait pas possible de profiter des recommandations de ceux et celles qui ont forgé l’histoire de la course à pied et qui seraient peut-être intéressés si on osait leur demander.

 

 

 

UN COUREUR ET SA BIÈRE

 

Régulièrement, des inconnus s’improvisent comme instructeur et bénéficient de peu de bagage comparativement à des coureurs de renom. Je ne veux pas nommer des noms de peur d’en oublier mais on les connait. Ils auraient besoin d’un coup de pouce, d’un appui et je suis certain qu’ils pourraient imiter la démarche de Joan Benoit-Samuelson.

 

L’expérience ne s’achète pas et pour l’acquérir, il faut du temps, il faut vivre.

 

Le sport de la course à pied tire de la patte quand on parle de reconnaissance. On sent que c’est toujours laborieux de poser un geste inédit dans ce milieu contrairement à d’autres disciplines.

 

Je ne crois pas qu’une élite de la course à pied au Québec pourrait lancer sa propre bière et espérer obtenir du succès. Pourtant, certains hockeyeurs le font.

 

 

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