R.I.P Jean-François !
En forme jeudi, 25 févr. 2021. 07:08 vendredi, 13 déc. 2024. 21:56Un choc devient davantage plus violent quand il surprend.
Je ne m’attendais vraiment pas à ce genre de nouvelle. Non préparé, alors que je croyais pouvoir lui parler pour un projet personnel, j’ai écrit à Jean-François Guimont que j’avais rencontré en décembre 2019, à sa résidence.
Considéré comme un athlète de haut niveau à la course à pied, il venait d’apprendre qu’il souffrait d’une tumeur au cerveau. Même hypothéqué, toujours souriant, : son courage et sa détermination m'avaient ébranlé, secoué. Je n’arrivais pas à comprendre comment il pouvait afficher une attitude aussi merveilleuse. Je me posais la question à savoir où il pouvait trouver une telle attitude positive.
C’est son épouse Élaine qui a répondu à mon message, il y a quelques jours. « Jean-François aurait sûrement aimé te raconter la suite mais malheureusement, il ne pourra le faire car il est décédé le 8 décembre dernier à 23h17. »
Ouf !
Mon cerveau a alors virevolté. Je me suis couché le soir en pensant à lui, comme s’il avait voulu que je retienne une leçon de notre rencontre. J’ai réalisé qu’il est parti pour des jours meilleurs presqu’un an, jour pour jour, après notre entretien.
Un couple merveilleux, sans histoire, deux beaux enfants, des parents athlètes, adeptes de la course à pied, allez comprendre ! Impossible car des récits de ce genre s’avèrent malheureusement inexplicables et il faut composer avec ceux-ci.
Jean-François aimait bien se balader en compagnie d'Élaine et ses amis.Puis, Élaine a ajouté : « Mes enfants, Jean-Philippe et Christophe sont très fiers de cet article sur leur père que tu avais écrit, un important souvenir de qui il était. J’espère que nous aurons la chance de courir éventuellement sur un même parcours, en son honneur.»
Jean-François avait célébré son 42e anniversaire de naissance le 13 septembre 2020. Je me souviens encore très bien lorsque je l’ai quitté. Nous étions dans le garage de la maison parce qu’il voulait me faire voir son fauteuil Kartus qu’il utilisait régulièrement, actionné la plupart du temps par Élaine ou des amis.
Il a fait une malencontreuse chute en août dernier et des examens suite à cet incident confirmaient que la tumeur avait progressé. Le couple avait reçu un verdict fatal que Jean-François bénéficiait d’une espérance de vie maximale de trois mois.
Vivre les derniers jours de sa vie en pleine pandémie, quelle tristesse ! Malgré tout, je suis convaincu qu’il a conservé son sourire jusqu’à la fin. Je lui rendrai hommage éventuellement mais je tenais à le faire aujourd’hui avec ce texte. Par l’écriture, je me suis toujours donné comme mission d’essayer d’apporter du bonheur et un brin de reconnaissance chez les gens que je vais interviewer.
Je me considère très chanceux que la vie m’apporte l’opportunité de pouvoir croiser sur mon chemin des gens inspirants comme Jean-François.
J’en sors toujours un peu plus fort !
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