Les coureurs Kenyans anéantissent tranquillement la belle réputation qu’ils s’étaient bâtis depuis leur incursion dans le monde de la course à pied.

Depuis quelques années, nombreux sont ceux et celles qui reçoivent des suspensions pour dopage. Qu’est-ce qui se passe vraiment dans leur cas ? On peut se demander sérieusement s’ils ne perdent pas le contrôle.

Salomé Jerono Biwott, 36 ans, vient d’écoper de la dernière lorsque les autorités lui ont fait subir un test d’urine après sa participation à un marathon qui s’est Antidopage #2déroulé à Sao Paulo, il y a quelques semaines. Elle fut reconnue coupable d’avoir reçu une dose de Norandrosterone.

Elle s’est défendue en disant qu’elle avait reçu du Depo-Provera, une quinzaine de jours avant l’épreuve, ce qui aurait, d’après ses dires, faussé les résultats.

Barbara Korir, membre du comité exécutif d’athlétisme du Kenya, qui a déclaré la guerre à ce fléau, a rejeté les motifs émis par Jerono Biwott. On lui a même parlé d’une possibilité d’apporter le cas en audience devant un tribunal disciplinaire et elle n’a jamais répondu à temps,

Par conséquent, elle a dû encaisser une suspension de huit ans car en 2012, elle avait déjà été prise en flagrant délit pour un autre cas de dopage. De plus, tous les résultats qu’elle a amassés depuis le 7 avril dernier ont été disqualifiés. On comprend forcément qu’avec un tel verdict, la carrière de cet athlète est pratiquement terminée.

Plusieurs autres coureurs de ce pays furent pris en défaut avec des problèmes semblables récemment. On peut nommer la gagnante des marathons de Chicago et de Boston, Rita Jeptoo, la championne olympique de 2016, Jeminah Sumsong, la triple championne du monde au 1500 mètres, Asbel Kiprop, la championne du 10,000 mètres au jeux du Commonwealth, Joyce Chepkirui ainsi que Jacob Kendagor.

Considérant le fait que les agences anti-dopage deviennent de plus en plus présentes et actives lors des événements importants, il faut se demander si les Kenyans ne seraient pas mal influencés dans leur comportement.

Le gouvernement du Kenya a mis énormément de pression sur les athlètes de leur pays en course à pied, particulièrement chez les femmes, dans le but d’obtenir le record du monde en marathon.

Antidopage #3Les athlètes que nous venons d’énumérer viennent de subir la foudre des autorités mais on est en droit de s’interroger sur le nombre de Kenyans qui parviennent à se faufiler adéquatement à travers les mailles du filet pour obtenir des résultats suite à des gestes commis illégalement.

Une situation vraiment triste pour ceux et celles qui s’inscrivent à des compétitions de prestige de façon honnête et intègre. De telles nouvelles viennent entacher le sport en général et surtout créer un doute sérieux lorsqu’un d’entre eux obtient un chrono exceptionnel. Notre première réaction en est venue à se demander si elles ou ils ne sont pas drogués, au lieu de s’empresser à les féliciter et à reconnaître leur grand talent.

Je pense qu’il faudra encore quelques années pour ralentir efficacement ces tricheries. Et pour le doute, je me demande vraiment si on arrivera à le dissiper.