Tout baignait dans l’huile. La journée idéale pour courir un marathon, toutes les conditions favorables se présentaient pour le rendez-vous. On parle du Marathon Project, présenté à Chandler en Arizona récemment, un événement créé essentiellement à cause de la pandémie et qui réunissaient les coureurs élites des États-Unis.

Parmi les femmes, Sara Hall, sur qui tous les espoirs étaient permis afin qu’elle brise la marque du meilleur chrono réussi par une Américaine sur la distance marathon qui est de 2h19:36 établit par Deena Kastor en 2006 à Londres.

Pourtant, 11 semaines avant le Marathon Project, Hall à pris part à un marathon à Londres et elle a obtenu son meilleur temps à vie, de 2h22:01.

Ce qu’il faut savoir est que Sara Hall est l’épouse de l’ex-champion Ryan Hall, maintenant à la retraite, mais qui a connu toute une carrière. D’ailleurs, il détient le temps par excellence aux États-Unis du côté masculin avec une performance de 2h04:58 réalisée au marathon de Boston en 2011.

Et qui croyez-vous dirige la destinée de Sara Hall ?

Effectivement et disons qu’elle ne peut bénéficier de meilleurs conseils que ceux prodigués par son mari.

Ce qui devient fascinant dans cette conquête du titre est de constater que le record féminin tient bon depuis 14 ans et cela, malgré l’évolution des chaussures et des techniques de course à pied. Inutile de dire que Kastor se réjouit de voir que l’on n’arrive pas à abaisser son temps, mais d’un autre côté, s’explique mal le fait que des filles comme Hall n’y parviennent pas.

Lors du Marathon Project, le rendement de Hall durant la première demie de ce 42 km laissait croire qu’elle filait allègrement pour obtenir ce record. On le sait très bien, un marathon se fait souvent discret durant plusieurs kilomètres et vient parfois mettre les bâtons dans les roues au moment où on s’y attend le moins.

Voilà ce qui est arrivé dans le cas de Hall qui a légèrement diminué sa cadence dans les derniers kilomètres, juste assez pour oublier l’objectif qu’elle visait. Cependant, Hall se retrouve au 2e rang de ce prestigieux classement, devant Jordan Hasay avec un 2h20:57 en 2017 à Chicago, Shalane Flanagan, 2h21:14 en 2014 à Berlin, Deena Kastor, 2h21:16 en 2003 à Londres et Joan Benoit Samuelson, 2h21:21 en 1985 à Chicago.

Le prochain objectif de Sara Hall sera d’obtenir son laissez-passer pour joindre l’équipe olympique américaine lors des qualifications pour le 10,000 mètres prévu au mois de juin 2021 à Eugène en Oregon. Les experts s’accordent pour dire que ses chances sont excellentes pour l’obtention de ce visa.

Maintenant âgée de 37 ans, Sara Hall traverse assurément ses meilleures années pour la course à pied et sait très bien qu’elle n’a pas une grande marge de manœuvre pour espérer accomplir ses rêves.

Habituellement, c’est entre 30 et 40 ans que l’on assiste à de hautes performances dans la course à pied.