Une question de testostérone ?
En forme jeudi, 15 août 2019. 09:56 jeudi, 12 déc. 2024. 07:41Ah ces analyses ! Elles nous font réfléchir, elles nous font jongler, elles nous font réagir. Voilà pourquoi elles sont réalisées.
Il faut faire attention avec ce genre d’intervention et surtout, ne pas s’enflammer. Se basant sur mon expérience, j’ai tenté de m’expliquer les raisons qui poussent à de telles conclusions.
Commençons par la première dans laquelle on affirme que la domination féminine se poursuit en matière de course à pied. Les hommes continuent de se prévaloir du marathon bien qu’une menace se pointe à l’horizon. Et il y a cette deuxième étude qui révèle que dans son ensemble, la course à pied serait en perte de vitesse.
Je me souviens qu’à mes débuts, les hommes régnaient en maître dans ce milieu mais pas simplement à l’échelle des statistiques sur la participation. La plupart de ceux qui couraient performaient, ce qui s’avère très différent aujourd’hui. Il y a vingt-cinq ans, les femmes ne couraient pratiquement pas.
Or, elles se sont réveillées avec les années et de l’autre côté, la présence des hommes a diminué, ce qui logiquement a suscité une grande différence dans la mentalité des gens qui adhèrent à cette discipline. Jadis, les hommes aimaient bien afficher leur testostérone car forcément, ils intimidaient par les résultats qu’ils amassaient.
La masse des femmes qui a suivi ne détenait aucunement cette mentalité. Au contraire, leur présence à ralenti l’ardeur du climat que l’on retrouvait régulièrement lors des événements. Par surcroît, avec l’arrivée des réseaux sociaux, le message est passé beaucoup plus rapidement ce qui fait qu’aujourd’hui, on ne court vraiment plus pour les mêmes motifs.
Assurément, le problème se situe au niveau masculin qui n’a pas été en mesure de concurrencer avec l’arrivée des femmes.
On le sait, en général, les femmes contrôlent mieux leurs émotions. Elles ne ressentent pas vraiment le besoin de s’afficher autant que pouvaient le faire les hommes à l’époque et ce, même sans réseaux sociaux.
Je jasais justement de cet aspect dernièrement avec un ex-coureur âgé présentement de 80 ans. Dans ses meilleures années, ils réalisaient des temps incroyables. Toutefois, il me rappelait qu’il faut faire attention avec ces chronos. Dans ce temps-là, les moyens de vérifier leur authenticité manquaient réellement de finesse et de précision. Par conséquent, il m’a révélé qu’il a vu des coureurs tricher pour se prévaloir de chronos exceptionnels qui finalement, ne représentaient pas leur vraie valeur.
Ce qui explique partiellement la naissance des distances ultras, qui sont venues apporter un ralentissement à cet élan de performances. Ceux qui participent à des ultras ne le font pas nécessairement pour les temps. C’est tellement long que pour la plupart, le terminer s’avère déjà tout un exploit.
En résumé, ce qui est important de retenir représente les effets positifs que la course à pied peut fournir à l’être humain, peu importe le sexe. Laissons les records à ceux et celles qui peuvent les réaliser.
Il faut démontrer l’exemple à nos enfants afin qu’ils puissent être fascinés et qu’ils emboîtent le pas par la suite. De cette façon, l’avenir florissant de cette discipline sera assuré, peu importe les exploits.
Ces études suscitent des discussions, des opinions et tout comme vous, je suis tombé dans le piège !