MONTRÉAL - Les rebondissements ont été si nombreux cette saison chez les Alouettes de Montréal que les observateurs en viennent parfois à oublier la multitude de blessures qui ont affecté l’équipe.

Malgré un bilan médical fort imposant, la formation montréalaise est venue près d’accéder à la finale de l’Est, mais la prolongation contre les Tiger-Cats de Hamilton a été le coup fatal de la saison.

Dans ce sens, la plupart des joueurs n’avaient aucune difficulté à expliquer pourquoi ils demeurent optimistes pour la suite des choses lors de la rencontre de fin d’année de l’équipe, lundi.

« Grâce à ce que nous avons réussi à accomplir malgré les blessures à (Jamel) Richardson, (Scott) Flory, (Anthony) Calvillo, (Brandon) Whitaker, (Andrew) Woodruff… », a visé le pertinent Luc Brodeur-Jourdain.

« Juste avec eux, tu viens pratiquement de perdre une unité offensive complète! Moi, je suis un joueur de centre, je ne lance pas le ballon et je ne cours pas avec non plus », a-t-il enchaîné en souriant.

« Ça me rend donc optimiste de voir que des joueurs aient saisi leur opportunité et qu’il y aura une belle compétition au poste de quart-arrière. C’est de bon augure. »

À propos du poste le plus en vue au football, Troy Smith est persuadé qu’il représentera un meilleur joueur en 2014.

« Je n'ai aucun doute là-dessus. C’est une bonne chose du football, nous voulons tous nous améliorer et je m’inclus dans cela », avance celui qui s’attend à élever son jeu d’un cran – au minimum – grâce à la préparation de la saison morte.

Le directeur général et entraîneur-chef Jim Popp a convenu que Smith possédait une longueur d’avance pour le poste si Calvillo accrochait ses épaulettes. Il pourrait se retrouver en compétition avec Tanner Marsh, Alex Brink et peut-être Josh Neiswander si les Alouettes retiennent ses services en tant que joueur autonome.

« Je vais me préparer pour obtenir le rôle de partant. Je ne veux pas revivre le sentiment de quitter mes coéquipiers si tôt pendant les éliminatoires. On va se préparer pour ne pas répéter les mêmes erreurs et les derniers mois ont été très bénéfiques au niveau de l’apprentissage sur un terrain différent », a confié l’athlète de 30 ans.

Patrick LavoieLavoie veut convaincre les entraîneurs

Si la récente saison a permis à Smith de démontrer un aperçu de son potentiel dans la LCF, elle n’a pas été de tout repos pour Patrick Lavoie (photo).

Après avoir brillé de tous ses feux à sa saison recrue, Lavoie a traversé une année pénible dont en raison d’une éprouvante blessure. Un peu à l’image de l’équipe, il n’a jamais su reprendre le dessus.

Lavoie, un athlète fier, a bien l’intention d’effacer cette année démoralisante en regagnant la confiance des entraîneurs.

« J’avoue que ce fut une saison très difficile et je n’ai pas pu prouver aux entraîneurs que je pouvais contribuer dans le camp d’entraînement. Ce retard m’a suivi toute l’année et ce n’était pas évident de ne pas être dans les plans cette fois après une première saison encourageante », a reconnu le polyvalent joueur.

« Il y a des choses sur lesquelles j’aurais pu travailler davantage. Je veux revenir la tête haute et avoir une meilleure troisième saison », a ajouté Lavoie qui n’avait jamais connu une saison aussi laborieuse, surtout pas avec le Rouge et Or de l’Université Laval.

Tout comme Lavoie, Richardson et Whitaker trépignent déjà d’impatience à l’idée de pouvoir effacer le creux personnel et collectif ressenti en 2013. De l’autre côté de la médaille, Duron Carter et Marc-Olivier Brouillette ont reçu des éloges pour leurs performances respectives en attaque et en défense.

Carter, qui n'a pas renoncé à son rêve de jouer dans la NFL, a eu la chance de parler avec son père Cris qui lui a remonté le moral car il a aussi vécu des défaites cruelles au sud de la frontière. Marc-Olivier Brouillette

Quant à Brouillette (photo), qui pourrait devenir joueur autonome, il a prouvé qu’il méritait de se voir confier un rôle important si bien qu’il n’est pas inquiet d’être retenu à Montréal par les dirigeants.

« Je suis confiant qu’on pourra trouver une entente. Je veux rester ici auprès de ma famille », a-t-il suggéré.

John Bowman, un vétéran de la défense, a d’ailleurs vanté Carter, Brouillette et compagnie.

« On a manqué un peu d’expérience avec tous nos blessés. Au moins, les jeunes ont bien fait et ce sont eux qui vont ramener l’équipe à ses standards habituels », a conclu le sympathique colosse.