Larry Smith ne peut s’empêcher de ressentir un peu d’amertume quand il observe la situation actuelle des Alouettes de Montréal.

Appelé à relancer la concession montréalaise comme président de l’équipe lors de son retour dans la LCF en 1997 aux côtés du nouveau propriétaire Bob Wettenhall, Smith souligne le travail de la famille au cours de leurs années à la tête des Alouettes.

«Dans un sens c’est triste, mais dans un autre sens, la famille Wettenhall a fait un excellent travail pendant 20 ans », a confié Smith à notre journaliste Olivier Larue. « Peut-être qu’il est temps de regarder d’autres options pour la famille ».

L’homme d’affaires montréalais souligne que le fils de Bob, Andrew, a d’autres intérêts financiers et que c’est surement la meilleure chose à faire que de trouver un propriétaire qui saura mettre toutes ses énergies à la relance de l’équipe.

Smith voit Éric Lapointe comme un excellent candidat pour redorer le blason de l’organisation auprès du public québécois.

« J'ai toujours dit qu'Eric sera, selon moi, un successeur formidable. Il a toutes les capacités, il a bâti son entreprise. La question qu'il doit se poser, c'est s'il peut rassembler les gens avec l'argent autour de lui. Éric, c'est bien, mais il faut l'argent pour pouvoir remonter l'équipe ».

Selon ce que rapportait Didier Orméjuste plus tôt aujourd’hui, deux groupes seraient toujours dans la course pour faire l’achat des Alouettes.

Cependant, une autre option a été suggéré, soit que la ligue fasse l’acquisition de l’équipe en attendant qu’un candidat sérieux se propose d’acheter la concession. Smith souligne que la ligue est plus en santé que jamais et qu’elle est mené de main de maître par le commissaire Randy Ambrosie. Pour lui, cette solution est un dernier recours, mais elle pourrait avoir ses bénéfices.

« Randy Ambrosie est un excellent commissaire. La ligue n’a jamais été aussi en santé depuis 20 ans. La ligue est dans une situation où elle peut considérer un achat », a souligné Smith.

Le Sénateur connaît mieux que quiconque le marché montréalais. Il souligne qu’ici « on aime les gagnants, pas les perdants ».

Évidemment, la situation de l’équipe sur le terrain se dégrade depuis quatre ou cinq ans, ce qui rend plus que jamais nécessaire l’adoption d’une vision et d’une direction claire qui permettra à l’organisation de recommencer à gagner et de reconquérir le cœur de son groupe de partisans.