MONTRÉAL - Même s’ils ont subi une quatrième défaite à leurs cinq derniers matchs, Jim Popp et les joueurs des Alouettes étaient loin d’avoir le visage long dans le vestiaire après la rencontre.

Le directeur général devenu entraîneur-chef pense en effet que la mauvaise prestation dans la défaite de 38-13 devant les Argonauts de Toronto, jeudi soir au Stade Percival-Molson, relève davantage de l’anecdote que d’une tendance lourde.

Popp a notamment refusé de pointer du doigt le spécialiste des retours de bottés Noel Devine pour les trois échappés qu’il a commis pendant le match, les deux premiers ayant permis aux Argonauts de prendre les devants par deux touchés à mi-chemin au premier quart.

« Trois revirements par un même joueur, c’est quand même quelque chose d’exceptionnel », a relativisé Popp. « Je me sens mal pour Noel, mais ce sont des choses qui arrivent. »

« Et il y a d’autres joueurs qui ont échappé le ballon ce soir. Il y a plusieurs candidats pour le remplacer, mais il ne faut pas oublier que Noel est premier ou deuxième dans plusieurs statistiques sur les retours de bottés. »

« Chaque fois que tu rates un jeu, tu te sens mal parce que tu as l’impression que tu as laissé tomber tes coéquipiers », a ajouté Brandon London, auteur du seul touché des Alouettes du match. « Mais il n’y a qu’une solution, retourner à l’entraînement et travailler. »

Argonauts 38 - Alouettes 13
Argonauts 38 - Alouettes 13

L’entraîneur-chef et directeur général croit également qu’il était pratiquement impossible de revenir dans le coup après ce faux départ. C’est que tout ce qui avait été prévu à l’entraînement la semaine dernière a dû être mis de côté pour s’ajuster à la situation.

« Nous nous sommes creusé un trou qui a complètement changé le plan de match », a expliqué Popp. « Mais j’aime comment nous avons réagi en deuxième demie, nous avons beaucoup mieux joué. »

« Pas suffisamment pour gagner, mais nous avons été en mesure de nous ajuster plus le match avançait. C’est évidemment toujours le mauvais qui ressort le plus, mais nous avons fait de bonnes choses. »

Un son de cloche partagé par le joueur de centre Luc-Brodeur-Jourdain, qui était particulièrement satisfait du rendement de la ligne à l’attaque.

« Ça n’a pas été un match facile, parce que nous devions continuellement travailler en situation de passe », a précisé Brodeur-Jourdain. « Nous n’étions jamais les agresseurs comme lorsque nous pouvons porter le ballon. »

Brodeur-Jourdain est finalement convaincu que les Alouettes n’ont pas à se remettre totalement en question en raison de la nature des erreurs effectuées.

Un direct au menton pour les Alouettes
Un direct au menton pour les Alouettes

« Les échappés et les pénalités sont des choses que nous pouvons parvenir à contrôler », a-t-il conclu. « De tirer rapidement de l’arrière rend aussi notre jeu unilatéral. »

« Le coordonnateur défensif des Argonauts Chris Jones n’est pas fou. Il n’a pas hésité à utiliser 1o joueurs en couverture de passe, ce qui complique grandement le travail de nos receveurs et de notre quart-arrière. »

Les Alouettes ont beau présenter un dossier de 2-4, mais visiblement l’équipe n’est pas encore en colère.L'Alouette (n'est pas) en colère