Tout indique que Jim Popp, le directeur général et entraîneur-chef des Alouettes, perd l'appui de certains de ses joueurs au sein de l'équipe.

Selon ce que RDS a appris, lors d'une rencontre d'équipe, dimanche dernier, Popp y est allé de remarques menaçantes envers ses joueurs.

Popp a notamment dit qu'il pourrait libérer des joueurs et les remplacer par d'autres qui ne font que le salaire minimum. Il a ajouté que les joueurs libérés n'auront qu'à faire des activités illicites pour gagner leur vie.

Invité à réagir sur les informations du collègue Didier Orméjuste, Popp a refusé de commenter ses propos, mercredi, à Edmonton.

« C’était une rencontre d’équipe et je ne vais pas commenter là-dessus », a d’abord répondu Popp.

« J’ai dit ce que j’ai dit et si certaines personnes veulent interpréter d’une façon ou d’une autre... »

D'après Popp, quelques membres de la formation pensent comme lui.

« Certains joueurs sont venus me voir pour me dire exactement la même chose et ils voulaient que ce soit dit », a assuré Popp.

« Vous pouvez entendre certains bruits, c’est correct, mais ça veut peut-être dire que d’autres joueurs sont dans le trouble », a lancé le grand manitou des Alouettes.

Popp s'est excusé pour son discours déplacé en 2016

Après avoir réalisé ce qu'il avait dit, Popp se serait excusé auprès de son club. Quelques joueurs auraient accepté ses excuses, mais ce ne serait pas le cas de tout le monde.

Duron Carter a été questionné sur le sujet et il a reconnu que des propos semblables sont moins bien perçus en 2016.

« Personnellement, ça ne me dérange pas trop, je n’y ai pas accordé plus d’attention que ça. Quand les gens sont émotifs, ils disent des choses. Je suis comme ça également », a admis Carter.

« On est en 2016 et on ne peut plus dire de telles choses. Si on était 10 ans plus tôt, je présume que ça ne serait pas un problème », a poursuivi Carter.

Par contre, le volubile receveur a refusé de dire que Popp avait perdu l’appui de ses joueurs.

« Je ne peux pas dire qu’il a perdu le vestiaire, non. Un commentaire comme celui-ci, ça peut causer un effet. Le temps nous le dira », a continué le numéro 89 qui ne s'est pas gêné pour critiquer des coéquipiers, dont Boris Bede, cette année.

Sean Whyte, le botteur des Eskimos, a été libéré par les Alouettes la saison dernière. Whyte a affirmé que certains de ses anciens coéquipiers lui ont mentionné que l'atmosphère n'était pas bonne dans le camp des Alouettes. 

Le dernier revers des Alouettes remonte au 4 août contre les Lions de la Colombie-Britannique à Montréal. Après la confrontation de jeudi à Edmonton, les Oiseaux iront affronter le Rouge et Noir, vendredi prochain, à Ottawa.

Les Alouettes (2-4) ont remporté un seul match à leurs cinq plus récentes sorties.

Pourtant, l’organisation s’attendait à un retour en force cette saison après des années plus difficiles.

Cette bisbille au sein du vestiaire vient ajouter de la pression sur Popp dont la présence comme entraîneur était déjà décriée par plusieurs partisans. On peut comprendre que le sentiment est similaire au sein de l’équipe.

Des remarques menaçantes

Popp a entamé la saison pour assurer de la stabilité aux commandes de l’équipe, mais il n’est pas un entraîneur de carrière et cette décision a suscité des critiques dès son annonce.

Dirigeant d’expérience, Popp se retrouve cependant avec une relation particulière auprès de ses joueurs étant donné sa fonction principale de directeur général. Il accorde donc les contrats et réduit les salaires quand il le juge nécessaire en plus d’être l’entraîneur des troupes.

Au fil des dernières saisons, les Alouettes ont éprouvé des ennuis sous les ordres de Popp, Tom Higgins et Dan Hawkins.