Johnny Manziel s'est adressé aux médias montréalais pour la première fois depuis qu’il s’est joint aux Alouettes de Montréal.

Le directeur général Kavis Reed a fait l'acquisition du quart-arrière de 25 ans en provenance des Tiger-Cats de Hamilton à un prix fort et certains croient qu'il s'agit d'un pari risqué.

« Nous ne croyons pas que le prix est trop élevé pour Johnny dans cette transaction, estime cependant le DG. Les choix de repêchage, c’est une loterie. Après y avoir longuement réfléchi, nous en sommes venus à la conclusion que c’était la meilleure décision pour cette organisation. C'est un jeune joueur qui va nous donner la chance de gagner des matchs. Johnny ne sera pas un sauveur, mais un élément clé. »

Les Alouettes feront face aux Eskimos d'Edmonton jeudi soir dans un match à domicile au Stade Percival-Molson et Matthew Shiltz devrait être le partant. Personne n'a cependant voulu confirmer quand Manziel ferait ses débuts dans l'uniforme, lui qui n'a pas même encore disputé de match dans la LCF depuis son arrivée dans la ligue le 19 mai.

« C’est un tourbillon depuis hier, avoue Manziel, qui a pris part à une première pratique aujourd'hui avec ses nouveaux coéquipiers. Je trouve déjà que je me suis amélioré beaucoup au fil de ce premier entraînement. Il y a certains concepts avec lesquels je suis déjà familier. Je fais confiance aux hommes à mes côtés pour me mettre dans une position pour réussir. Quand je serai prêt, ils vont me donner ma chance. D’ici là, je dois me présenter au boulot, travailler fort et rattraper rapidement le temps perdu. Je veux jouer du bon football et je sais que ça va demander du travail car ça fait longtemps que je n'ai pas joué. C'est tout un processus et je vais faire le nécessaire pour l'accélérer. »

Le passé, c'est le passé

Choisi au 22e rang par les Browns de Cleveland dans la NFL, il y a joué 14 parties en 2014 et 2015. Mais ce sont surtout ses problèmes de comportement qui ont retenu l'attention au cours de sa jeune carrière.

Johnny Manziel« Comme bien des gens, j’ai fait une multitude d’erreurs dans ma vie, reconnaît Manziel. À un certain moment, j’ai pris un tournant que je n’aurais jamais imaginé prendre. Ça m’arrive encore parfois d’avoir des cauchemars et de mauvais souvenirs. Je n’en suis pas fier et je ne peux rien y changer, c’est difficile de passer par-dessus certaines choses, mais je ne crois pas que c’est vraiment représentatif de la personne que je suis aujourd’hui et j’essaie d’avancer. »

 « Ça va rester jusqu’à la fin de ma carrière, ajoute-t-il. Mes erreurs vont toujours me suivre, que ce soit à Montréal ou ailleurs. Aujourd'hui, je suis un joueur de football professionnel. Les erreurs sont du passé, ça ne va pas recommencer. Je me concentre sur le présent. Cette organisation a misé beaucoup pour faire mon acquisition et ça vient avec des attentes. Je dois agir en professionnel et faire ce que j'ai à faire pour me donner la meilleure chance possible de devenir un bon joueur de football. C'est ce que je veux faire. »

« C’est un sport d’équipe, rappelle-t-il cependant. Tout le monde doit contribuer à chaque position, chaque minute du match. Ce n'est pas facile de gagner des matchs, ça prend beaucoup de préparation. Quand j’aurai la chance de jouer, j’espère performer au niveau dont on s’attend de moi en attaque. Ce sont les petits détails qui font la différence. »

Manziel s'est par ailleurs dit heureux de venir à Montréal, notamment en raison des liens qu'il entretient avec l'entraîneur-chef Mike Sherman, qu'il a côtoyé lors de sa carrière universitaire avec Texas A&M. Il dit d'ailleurs qu'il lui a inculqué bien des valeurs et qu'il a retiré plusieurs leçons de son passage là-bas.

« C’est très excitant pour moi d’être ici, avec coach Sherman et monsieur Reed. J’ai déjà parlé à M. Reed il y a un an environ, quand je considérais faire le saut dans la LCF. Quand je suis arrivé et que j'ai vu coach Sherman, j'avais le sourire aux lèvres. Je suis heureux d’être à Montréal. Je sais à quel point il (Sherman) est un bon entraîneur et à quel point il est dévoué. C'est aussi une personne que j'apprécie à l'extérieur du terrain, je connais sa famille. C’est exactement ce dont j’avais besoin à ce stade de ma carrière. »

Les Moineaux ont perdu 15 de leurs 16 dernières rencontres et leur fiche de 1-4 en 2018 les place à égalité avec les Argonauts de Toronto au dernier rang dans l'Association Est. Les Als présentent la pire attaque de la ligue avec 65 points.

« Manziel n'est pas un sauveur, mais une partie de la solution »
« Je suis très excité de retrouver Coach Sherman »
« Jamais je ne pourrai effacer mes bévues »
« C'est un contexte parfait pour moi »
Une première journée chargée à Montréal
« On tente de régler un problème avec de l'audace »
« Manziel est un point d'interrogation »
La carrière de Johnny Manziel
Top-5 : Jeux de Johnny Manziel