MONTRÉAL – Le vœu des joueurs, des dirigeants et des partisans des Alouettes de Montréal a été exaucé alors que Vernon Adams fils a été en mesure de reprendre les commandes de l’attaque montréalaise.

 

Relégué sur les lignes de côté vendredi dernier en raison d’une commotion cérébrale subie lors du match précédent, Adams fils s’est entraîné avec l’unité partante mardi.

 

Inutile de jouer à l’autruche, son retour procure une immense dose d’énergie aux Oiseaux en vue d’un affrontement qui s’annonce plus que corsé, samedi, face aux Stampeders à Calgary.

 

« Il semblait bien aller ce qui était très encourageant », a admis Khari Jones.  

 

« Je me sens bien et prêt à revenir. Lors de la première journée, j’ai été un peu étourdi et j’avais des maux de tête, mais tout a progressé par la suite », a commenté le principal intéressé.

 

Cependant, l’entraîneur-chef n’a pas eu autant de veine avec le porteur de ballon William Stanback. Également absent face aux Roughriders, Stanback a tenté de participer à la séance quotidienne, mais il a dû quitter le terrain après une trentaine de minutes dans un rôle restreint.

 

« On tentera de nouveau notre chance avec lui mercredi. Il est embêté par un problème à un talon », a expliqué Jones.

 

Une autre nouvelle importante s’impose dans le « bilan de santé » du club. Elle concerne le receveur B.J. Cunningham dont le nom a été placé sur la liste des blessés de six matchs, mais son absence sera encore plus longue.

 

« On a appris qu’il a subi une fracture assez mauvaise à un poignet. Il sera probablement à l’écart pour le reste de la saison. C’est dommage parce qu’il connaissait une bonne année et on s’ennuiera de lui sans doute », a déclaré Jones avec déception en faisant référence à une blessure survenue au troisième quart.

 

Ça ne va pas entièrement effacer la déception de Jones, mais il pourra tout de même se tourner du côté de DeVier Posey. Limité à trois matchs à sa première saison avec les Alouettes, Posey se dit remis d’une blessure persistante à un mollet.

 

« C’était fâchant, mais j’essaie de ne pas trop tomber dans les émotions et de surtout me concentrer sur le processus. J’ai voulu utiliser cette déception pour travailler sur mon corps. Quand je suis confronté à un obstacle, je reviens à la base pour rebondir en force », a exprimé Posey qui se veut une arme très intéressante quand il est au sommet de ses capacités.

 

Jones tenait à confirmer son quart numéro un

 

Pour revenir à Adams fils, ça se sent qu’il désire être le leader de l’attaque montréalaise et que son influence est bien accueillie.

 

Le numéro huit a surmonté plusieurs épreuves et il est désormais respecté par ses pairs pour son dévouement et ses aptitudes. Ce n’est pas pour rien que son entraîneur a jugé bon de confirmer qu’il s’agissait dorénavant de « son équipe » après le revers contre les Riders.

 

B.J. Cunningham tombe au combat

« Je crois que c’est assez important, les joueurs aiment savoir ça. Vernon a démontré qu’il pouvait nous aider à gagner des matchs. Je suis vraiment content pour lui avec tout ce qu’il a traversé avant d’y parvenir. Il a connu des hauts et des bas, mais il s’est accroché et il a progressé. Il est un véritable exemple de résilience. C’est important en tant que quart-arrière. Je suis excité pour la suite des choses à son sujet. C’est l’un des meilleurs quarts venant du niveau universitaire que j’ai pu voir. Lui et Johnny (Manziel) se classent pas mal au sommet à mon avis. S’il peut transposer le tout au niveau professionnel, il pourrait accomplir des choses spéciales », exposé Jones.

 

L’humilité a teinté la réponse d’Adams fils sur ce sujet.

 

« Je ne sais pas trop quelle sensation ça me fait. Je me concentre à me présenter au travail et investir les efforts nécessaires pour qu’on gagne d’autres matchs et que je devienne un meilleur quart éventuellement. Je vais demeurer la même personne. Peut-être que je vais parler un peu plus, mais on est des adultes, on sait ce qu’on doit faire pour retrouver le chemin de la victoire », a-t-il témoigné en sachant bien que les choses changent vite dans ce milieu comme le prouve sa position de quatrième pivot au lancement du camp d’entraînement.

 

Posey n’a que trois matchs derrière la cravate avec les Alouettes, mais il se dit impressionné par l’apport d’Adams fils.

 

« Vernon a vraiment accompli du gros boulot depuis le camp d’entraînement. J’ai toujours été un fan de lui. De voir sa croissance comme professionnel, c’est une belle histoire après que l’équipe ait cédé un choix de première ronde pour acquérir ses services il y a quelques années.  Je sais qu’il est heureux et que c’est la même chose pour sa famille. Quand il est là, ses capacités favorisent notre succès. Il nous procure les meilleures chances pour gagner et on va supporter cette décision », a-t-il prononcé.

 

Le botteur Boris Bede salue également le retour de l’ancien des Ducks de l’Université Oregon, mais il élargit le débat.

 

« Je ne vais pas tout mettre sur Vernon. C’est un très bon individu, un bon athlète et un bon quart-arrière. Mais c’est aussi à nous, autour de lui, de lui retirer un peu de stress. On doit être là pour l’aider. On doit soutenir les autres joueurs, comme les gars m’ont soutenu quand j’ai raté ce placement. On se bat tous ensemble. Vernon est de retour, c’est sûr que ça fait du bien, mais on aurait été prêts à soutenir n’importe quel quart », a-t-il mentionné.

 

Énergique comme il est, Adams fils a peiné à regarder les siens s’incliner face au Rouge et Noir et aux Roughriders.

 

« C’était clairement difficile, mais ce n’est pas comme si j’étais la seule raison pour laquelle on gagnait des matchs. J’aurais aimé pouvoir aider mes coéquipiers. On va continuer de travailler pour progresser et recommencer à gagner », a réagi l’athlète de 26 ans.

 

Adams fils n’en veut pas à Tavai

Plaqué à la tête, Vernon Adams Jr quitte le match

 

En ce qui concerne le plaqué salaud dont il a été victime face à Ottawa, Adams fils ne voulait pas déblatérer comme J.R. Tavai.

 

« Je pense que c’était simplement un coup sur le moment, je n’ai pas l’impression qu’il fonçait en se disant ‘Je veux frapper ce joueur à la tête’. J’étais en train de tomber, il est arrivé. C’est survenu dans le feu de l’action si on peut dire. C’est difficile, j’ai dû quitter la rencontre. Mais il m’a contacté (via Instagram), il s’est excusé, on a discuté. C’est un bon gars et je comprends aussi que ça arrive au football. J’ai vraiment le sentiment qu’il ne voulait pas agir de manière intentionnelle », a commenté Adams fils.

 

Selon le quart des Alouettes, les entraîneurs ne lui ont pas demandé de courir moins souvent avec le ballon. Il a toutefois précisé qu’il aurait dû demeurer dans sa pochette protectrice sur cette séquence et tenter une passe. Il tenait donc à assumer une part du blâme.

 

Antonio Pipkin et Matthew Shiltz auraient pu tomber au combat à leur tour quand ils ont encaissé de puissants contacts face aux Riders. Adams fils s’est empressé d’analyser ces deux erreurs très coûteuses.

 

« On savait que c’était un cover 0 et ils le savaient aussi, mais on voulait comprendre ce qui s’était passé, déterminer la cause de la confusion. Je suis allé revoir les séquences sur lesquelles il y a eu des erreurs de communication », a conclu Adams fils.

 

En terminant, soulignons que l'ailier défensif partant, Antonio Simmons, s'est blessé pendant la pratique et que Spencer Moore ne devrait pas être rétabli pour le match à Calgary.