J'écrivais plus tôt cette semaine que les Alouettes avaient une occasion en or de passer un message au reste de la ligue et qu'ils ne se verraient jamais offrir une aussi belle occasion de battre les Stampeters de Calgary, blessés et vulnérables sur leur propre terrain.

Les Alouettes l'échappent à Calgary

Je dois vous avouer qu'à 17-0, je commençais à y croire. Mais non, une longue passe complétée alors que Mitchell White a mordu sur un tracé court au lieu de retraiter dans sa zone a permis aux Stamps d'inscrire leur premier touché, et surtout, de reprendre leurs sens car jusque-là, ils étaient complètement décontenancés et dominés par nos Moineaux.

Une chose est claire quand je regarde ce qui s'est passé hier : les Alouettes n'ont qu'eux à blâmer pour cette défaite.

En commençant par la défense, qui a été responsable de tous les points accordés. Au cours des deux dernières années, souvent lors de défaites, les unités spéciales accordaient un retour pour un touché et/ou l'attaque était victime d'une interception qui résultait en points. Samedi, les points ont tous été le résultat de longues séquences ou de gros jeux accordés par l'unité défensive habituellement si solide de Noel Thorpe.

Incapable de mettre de la pression, la défense a accordé beaucoup trop de longs jeux (cinq) et a été incapable de sortir du terrain à plusieurs reprises sur des deuxièmes essais. Face à une ligne à l'attaque décimée par les blessures et un porteur de ballon remplaçant, le front défensif des Alouettes a offert une de ses pires prestations. La tertiaire, elle, a raté plusieurs couvertures et globalement, la défense a raté beaucoup trop de plaqués. En bout de ligne, elle a joué sont pire match de l'année.

Du côté de l'attaque maintenant, les opportunité ratées auront été pour moi l'histoire du match. Les Alouettes s'approchaient mais étaient incapables de compléter les séquences par des touchés à partir du deuxième quart.

L'absence de Fred Stamps aura finalement été plus néfaste que prévu dans la mesure où son remplaçant Dobson Collins a connu un match très difficile. Une passe échappée en première demie, de même qu'un ballon échappé à la porte des buts avec un peu plus de trois minutes à faire au troisième quart, alors que les Alouettes tiraient de l'arrière 24-20 et s'apprêtaient à prendre les devants. Ce revirement est pour moi le jeu du match.

Collins a clôturé cette rencontre difficile en prenant une pénalité pour avoir été mal aligné sur le dernier jeu en attaque des Alouettes, qui s'est soldé par une passe incomplète, heureusement pour lui... mais malheureusement pour les Alouettes. Pas la meilleure façon d'impressionner tes entraîneurs lors de ton premier match dans l'uniforme de ta nouvelle équipe, avouons-le.

Une avance gaspillée

Je ne jetterais pas entièrement le blâme sur un seul homme par contre, car quand tu laisses filer une avance de 17-0, tout le monde y est pour quelque chose. De Tom Higgins au porteur d'eau. Les Alouettes ont bousillé une occasion en or et ils le savent.

Ils doivent maintenant se retrousser les manche rapidement et aller gagner un match de division très important à Ottawa pas plus tard que vendredi. En effet, une semaine de préparation les attend. Pas le temps de s'apitoyer sur leur sort.

Je terminerai en soulignant que le malheur des uns faits souvent le bonheur des autres.

Les Montréalais ont eu beaucoup de difficulté à mettre de la pression sur le quart-arrière contre Calgary. Et ils font face, comme je viens de la mentionner, à une semaine courte, donc la fatigue pourrait jouer un facteur.

Qui de mieux qu'un spécialiste pour mettre de la pression sur les quarts, possédant des jambes fraîches - et j'ai nommé Michael Sam - pour le match contre le Rouge et Noir?

Les Alouettes cherchaient le bon moment pour l'insérer dans la formation. L'occasion en or échappée à Calgary leur en donne une toute aussi dorée de le faire!