Foi de l'adjoint des unités spéciales chez les Alouettes de Montréal, André Bolduc, l'équipe se doit de connaître un bon début de saison pour reconquérir le coeur meurtri de ses partisans.

Avec un dossier de 6-12 l'an dernier, les Alouettes ont connu une misérable saison pour une très rare fois depuis le retour de la LCF à Montréal en 1996. Les premiers matchs au calendrier pourraient donc paver la voie à ce qui attend les amateurs au Stade Molson cet été. « Il faut connaître du succès très tôt cette année, a expliqué Bolduc lors de son passage à l'émission L'Antichambre à RDS. Il faut ramener les gens au stade, on en est conscient. Tout est positif à l'interne et on veut un bon début de saison. »

Pour y arriver, Bolduc et le dépisteur et adjoint aux opérations football, Éric Deslauriers, estiment qu'il faudra se méfier des clubs de l'Est. Selon eux, les choses devraient être différentes cette saison à Montréal parce que l'entraîneur et directeur général Jim Popp a les coudées franches ce printemps et que tous les entraîneurs seront sur la même longueur d'onde lorsque les recrues vont se pointer au camp, le 23 mai.

« Il n'y a pas de friction. On a vu la chimie en Floride et il y a une bonne camaraderie entre les entraîneurs, a expliqué Bolduc. On connaît notre rôle. Tout a été clarifié. Par le passé, il y avait des entraîneurs avec moins d'affinités. Ça va mieux qu'à pareille date l'an dernier.»

Le modèle québécois du football

« En plus d'avoir l'entraîneur dans nos réunions, nous avons aussi le directeur général, a ajouté Bolduc. Ça nous permet d'avoir plus d'informations qu'auparavant. »

La clé du succès de n'importe quelle équipe de football repose sur les épaules du quart arrière et à Montréal, tout ce poids reposera sur les épaules du vétéran de 16 saisons dans la LCF, Kevin Glenn, qui devra toutefois être bien protégé pour rester en santé. La direction ne veut pas être prise de court si l'athlète de 36 ans devait tomber au combat comme ça fut le cas l'an dernier avec les Roughriders de la Saskatchewan.

« Il faut donc préparer la relève qui a pour nom Brandon Bridge et Rakeem Cato. Ces deux quarts doivent avoir des répétitions lors des matchs préparatoires parce que s'il arrive quelque chose à Kevin, il faut qu'ils soient prêts à jouer. »

Pas facile la vie de retraité

Le nouveau retraité Éric Deslauriers a été frappé de plein fouet par sa nouvelle réalité lors du mini-camp en Floride il y a quelques semaines. Sur les lignes de côté, il a du mal à faire le deuil de sa carrière de joueur en voyant ses anciens coéquipiers travailler sur le terrain. « Je n'ai pas pleuré lors du mini-camp, mais j'ai dû me retenir parce que j'avais de la peine. Les premières heures ont été difficiles, mais les choses se sont tassées. »

Maintenant dépisteur et adjoint aux opérations football, Deslauriers estime que le Québec regorge de talent comme en témoigne la sélection de trois joueurs du Rouge et Or de l'Université Laval en première ronde lors de la dernière séance de repêchage de la LCF. Les Alouettes ont d'ailleurs fait du joueur de ligne offensive Philippe Gagnon le premier choix de l'équipe, le deuxième au total lors de l'encan amateur.

« Dans les dix dernières années, il y a eu un boom de football au Québec, a expliqué Deslauriers. Il y a de plus en plus de Québécois qui vont aux États-Unis et on voit ici que les universités poussent l'Université Laval. Ça amène le football un peu plus loin. »