Dès samedi à Calgary (19 h à RDS), les Alouettes de Montréal auront l’occasion de donner un second souffle à leur attaque qui en arrache depuis le début de la saison. Heureusement pour l’équipe, Anthony Calvillo devrait être à son poste à moins d’un revirement de situation.

Le vétéran quart a repris l’entraînement jeudi avec la première unité. La veille, il avait dû quitter prématurément la séance en raison d'une blessure au pouce droit.

Pendant qu’un sentiment de panique s’installe tranquillement à l’extérieur du terrain auprès des amateurs, les joueurs et les entraîneurs de l’organisation montréalaise (1-2) gardent confiance en leur méthode de travail.

« On s’améliore en attaque. Ça arrive dans la vie de traverser des moments exigeants, mais il faut continuer de travailler et on prend souvent notre élan à partir d’un moment de confiance. Il faut démontrer une continuité ce que nous n’avons pas pu continuer après la première séquence la semaine dernière », a raconté le pilote Dan Hawkins.

Ce qui étonne toutefois c’est que l’accent n’a pas été mis sur l’attaque lors du dernier entraînement de la troupe. Hawkins a conservé sa stratégie de répartir le temps avec les unités spéciales et la défense.

Il faut mentionner que les équipes de la LCF disposent d’un temps limité avec leurs joueurs quotidiennement selon les règlements de la convention collective. Cette restriction complique la vie des entraîneurs qui aimeraient sans doute multiplier les répétitions en attaque.

« Le temps est déjà court et on perd un minimum de 30 minutes par jour en raison de nos déplacements en autobus vers le terrain d’entraînement contrairement aux autres équipes. Mais c’est important de diviser le travail selon les différentes facettes comme c’est le cas durant les matchs », a soutenu celui qui se montre un peu moins bavard après deux défaites consécutives.

Ceci dit, le nouveau groupe d’entraîneurs des Alouettes n’a pas cru bon augmenter le temps consacré à l’attaque durant les précieuses minutes d’entraînement.

« Nous n’avons pas été tentés par cela parce que l’attaque progresse. C’est drôle parce que tous les gens posaient des questions sur les unités spéciales avant le début de la saison, mais plus personne ne s’en soucie maintenant. Je crois en le fait de séparer nos entraînements sur l’attaque, la défense et les unités spéciales pour s’approcher de l’allure des matchs », a justifié Hawkins.

Ce sujet est revenu sur le tapis à l’occasion dans les dernières semaines, mais les entraîneurs se servent uniquement d’une moitié de terrain pendant les pratiques ce qui contraint plusieurs joueurs à patienter sur les lignes de côté.

Limitée à un total de deux touchés au cours des deux dernières parties, l’attaque des Oiseaux présentera sans doute quelques aspects différents contre les Stampeders, mais les principaux acteurs insistent que les problèmes viennent surtout de l’exécution et non du choix des stratégies.

« Je crois surtout qu’on commet encore de petites erreurs en attaque et c’est frustrant. Je m’inquiète avant tout de notre fiche tandis que les statistiques m’inquiètent peu. Je veux qu’on démontre plus de constance en attaque et ce sera notre défi », a résumé Calvillo.

Le numéro 13 n’a pas l’intention de critiquer les sélections de Miller qui pourrait recourir à ses porteurs de ballon plus fréquemment.

Brandon Whitaker« Nous devons avoir en confiance en ses jeux. Je vais exécuter les jeux peu importe qu’il s’agisse d’une course ou d’une passe. Il faut avant tout mieux réussir nos affectations. Ce n’est pas une facette de notre jeu qui affecte notre rendement, mais plutôt notre exécution qui fait défaut en raison d’erreurs », a-t-il enchaîné. 

Sans surprise, le porteur de ballon Brandon Whitaker aimerait se voir confier le ballon plus souvent, mais il ressent surtout de la difficulté à accepter la défaite comme ses coéquipiers qui sont habitués d’aligner les victoires.

Impossible d’assister aux réunions de l’équipe ou d’en connaître les détails, mais Whitaker admet que les rencontres visaient à corriger le tir.

«Bien sûr, j’aimerais toucher au ballon plus souvent, mais c’est plus à propos de l’équipe qui perd; on n’accepte pas bien de perdre des matchs », a-t-il évoqué.

« Ça faisait partie de notre plan de courir plus souvent avec le ballon, mais on s’est retrouvé dans des situations moins appropriées pour des courses après de courts gains au premier essai. »

Berry, le vieux routier, peut-il aider ?

En faisant le saut dans la LCF, le nouveau groupe d’entraîneurs savait qu’une période d’adaptation serait à traverser. Voilà pourquoi l’ajout de l’expérimenté Doug Berry au personnel avait de quoi rassurer.

Étant donné que l’équipe traverse un creux offensif, Berry pourrait devenir un allié de taille pour identifier le bon chemin à emprunter. L’entraîneur au curriculum vitae bien garni participe aux entraînements du groupe ainsi qu’aux réunions, mais il se concentre à proposer des recommandations au lieu de trop s’immiscer dans les décisions.

« En tant que conseiller, j’essaie d’amener certains concepts sur la table. Je sais que les choses ne se déroulent comme les gens souhaitent et j’essaie de contribuer comme je peux de mon poste.

« Je considère que c’est ma responsabilité de remarquer certaines choses et je trouve que nous progressons comme groupe en espérant que nous pourrons démontrer cela cette semaine », a déclaré Berry (au centre de la photo ci-contre).Doug Berry

« Il contribue à notre travail, mais il n’existe pas de réponse facile au football puisque c’est un sport complexe », a précisé Hawkins.

Le centre Luc Brodeur-Jourdain, dont les responsabilités seront accrues en l’absence des gardes Scott Flory et Andrew Woodruff, a d’ailleurs remarqué une influence récente de Berry en attaque.

Le joueur de ligne offensive remarque aussi une évolution dans le travail de la troupe montréalaise et il apprécie le fait que les membres de l’organisation font face à la musique même quand ça va moins bien.

« Tout le monde accepte sa part du blâme comme on accepte les tapes dans le dos quand tout baigne. Si on allait tous se cacher dans une hutte quand ça va mal pour ne pas répondre aux questions des journalistes, on ne démontrerait pas notre sens des responsabilités », a avoué Brodeur-Jourdain.

Par ailleurs, le redoutable ailier défensif John Bowman était aussi présent à l’entraînement contrairement à la veille puisqu’il était malade.