Bien que le mystère reste entier dans les courses au championnat de quelques divisions, plusieurs éléments intéressants se sont développés au cours de la semaine 12 dans la NFL.

D'abord et avant tout, l'entraîneur-chef des 49ers de San Francisco Jim Harbaugh passe pour un génie après avoir offert un départ à Colin Kaepernick face aux Saints de La Nouvelle- Orléans. En l'espace de six jours, Kaepernick a malmené la défense des Bears de Chicago lundi, avant de vaincre les Saints sur la route.

Les Saints ont ainsi vu leurs espoirs de participer aux séries s'amenuiser et ils pourraient bien disparaître jeudi avec une défaite à Atlanta.

De leur côté, les Seahawks de Seattle ont perdu deux piliers. Ils ont bousillé une avance de sept points au quatrième quart face aux Dolphins de Miami, qui l'ont emporté 24-21. Comme si ce n'était pas assez, les demis de coin Brandon Browner et Richard Sherman, deux candidats au Pro Bowl, pourraient écoper d'une suspension de quatre matchs pour avoir enfreint la politique antidopage. Le billet pour les éliminatoires est soudainement en danger.

Finalement, les Chargers de San Diego. Ces derniers ont permis aux Ravens de Baltimore d'obtenir un premier jeu en situation de quatrième essai et 29 verges à gagner dans les dernières minutes du quatrième quart. Les Ravens ont ensuite créé l'égalité pour finalement l'emporter 16-13 en prolongation et écarter les Chargers (4-7) des séries.

Très peu de changement donc dans les courses aux championnats de division. Les Ravens mènent par trois matchs dans la division Nord de l'Américaine. Les Texans mènent par trois dans la division Sud de l'Américaine. Les Broncos mènent par quatre dans la division Ouest de l'Américaine et les Patriots ont une avance de trois dans l'Est de l'Américaine.

Dans la Nationale, les Falcons mènent par quatre dans la division Sud et les 49ers ont une priorité de 2 1/2 dans l'Ouest.

Voici d'autres points à retenir de la semaine 12 :

Futur prometteur à Cincinnati

La victoire de 34-10 des Bengals face à Carson Palmer et les Raiders d'Oakland leur a permis d'exorciser leurs démons des récentes saisons. Pendant longtemps, les Bengals ont composé leur équipe à l'aide de rejets et ont été aux prises avec de multiples problèmes dans le vestiaire. Grâce à un personnel de recrutement amélioré et à leur entraîneur-chef Marvin Lewis, les Bengals sont une jeune équipe avec non seulement un futur prometteur, mais aussi une chance d'accéder aux séries cette saison.

Après des années de frustration qui ont ultimement mené à son départ de Cincinnati, Palmer ne regrette sûrement pas sa décision, mais son retour au domicile des Bengals le week-end dernier a de quoi l'ébranler. Les Bengals sont jeunes, tissés serré et ils ont remporté leurs trois derniers matchs.

Palmer ne mise pas sur autant de talent à Oakland. Il n'arrive pas à prendre son rythme avec les receveurs Denarius Moore et Darrius Heyward-Bey. La défense ne peut plaquer et assurer une bonne couverture. Bref, les Raiders sont une mauvaise équipe, comme l'indique leur fiche de 3-8.

Une décision payante

Jim Harbaugh est visiblement brillant. Allant à l'encontre des conventions, l'entraîneur-chef des 49ers a préféré Colin Kaepernick à Alex Smith, qui avait pourtant reçu le feu vert des médecins après avoir soigné une commotion cérébrale. Kaepernick a dominé le quart-arrière des Saints Drew Brees dans une victoire convaincante de 31-21. Le jeune quart a complété 16 de ses 25 tentatives de passes pour des gains de 231 verges, en plus d'effectué une course de 7 verges bonne pour un touché. Brees a lancé pour 267 verges de gains, en plus d'être victime de cinq sacs du quart et deux interceptions ramenées jusque dans la zone des buts.

Harbaugh avait deux armes à sa disposition. À sa dernière sortie, Smith avait complété 25 de ses 27 tentatives de passes. Or, Kaepernick est capable de réaliser de plus gros jeux et de soutirer davantage de ses passes que Smith. Il a notamment effectué une passe de 40 verges à Mario Manningham et une autre de 45 verges à Delanie Walker. Puisque les équipes adverses doivent respecter les habiletés de Kaepernick à courir, les défenses sont plus vulnérables aux longues passes.

Autre point important, Kaepernick n'a pas été victime d'un sac. Smith ne commet pas de revirements, mais les équipes adverses ont réussi 24 sacs à son endroit cette saison. Harbaugh sait que Smith est capable de mener les 49ers à un match de championnat. L'entraîneur-chef des 49ers pense toutefois au Super Bowl et Kaepernick lui offre peut-être une meilleure chance de s'y rendre.

La valse des quarts

La semaine 12 a par ailleurs été ponctué de quelques décisions intéressantes au poste de quart-arrière.

Des blessures à l'avant-bras et à l'épaule de Blaine Gabbert ont forcé les Jaguars de Jacksonville à s'en remettre à Chad Henne pour le reste de la saison. Ce dernier n'a pas été assez bon lors de son passage à Miami pour sauver l'emploi de son entraîneur-chef Tony Sparano, mais il pourrait bien être le sauveur de Mike Mularkey et du directeur général Gene Smith à Jacksonville. Henne n'a pas été excellent dimanche, mais il en a fait suffisamment pour vaincre les Titans du Tennessee 24-19. Il a lancé pour 261 verges de gains et deux touchés. Mularkey a affirmé la semaine dernière qu'Henne était en audition pour le poste de quart partant en 2013. Son impact est plus important que cela. Il dote les Jaguars d'une menace que ne leur offrait pas Gabbert, qui y allait souvent de courtes passes et tentait rarement d'atteindre les zones profondes.

D'autre part, l'entraîneur-chef des Chiefs de Kansas City Romeo Crennel a opté pour Brady Quinn, mais le résultat a été aussi médiocre qu'avec Matt Cassel. Quinn ne commet peut-être pas autant de revirements que Cassel, mais il ne réalise tout simplement pas assez de jeux. Malgré des gains de 148 verges par la course dans une défaite de 17-9 face aux Broncos de Denver, Quinn n'a lancé que pour 116 verges de gains nets en plus de mettre la table à aucun touché. Malheureusement pour les fans des Chiefs (1-10), ils devront patienter jusqu'à l'an prochain pour une véritable solution.

Que peut-on dire de plus de la décision de l'entraîneur-chef des Cardinals de l'Arizona d'offrir un départ à la recrue Ryan Lindley plutôt qu'au vétéran John Skelton? Lindley n'est pas encore prêt à assumer telle fonction. Il a lancé deux interceptions retournées jusque dans la zone des buts par le demi de coin Janoris Jenkis, en route vers une défaite de 31-17 contre les Rams de St. Louis, la septième de suite de l'équipe. Whisenhunt a indiqué avant le début de la saison que Lindley pourrait être une bonne option. Il a été victime de quatre interceptions face aux Rams. Il a été si mauvais que Whisenhunt a songé à le clouer au banc, mais il ne l'a pas fait. Il n'aurait jamais dû lui offrir de départ. Terrible.

Les Steelers s'éloignent

On pouvait constater le désespoir des Steelers de Pittsburgh simplement en jetant un coup d'œil à leur liste des blessées. Ben Roethlisberger, Byron Leftwich, Troy Polamalu, Antonio Brown et Marcus Gilbert…

En attendant le retour de ces derniers, les Steelers se devaient de battre les Browns de Cleveland, ce qu'ils font normalement deux fois par année. Embarrassés, ils se sont finalement inclinés 20-14, commettant rien de moins que huit revirements.

« Une performance affreuse », a indiqué l'entraîneur-chef Mike Tomlin après la rencontre. « Quand on donne le ballon de la sorte à l'autre équipe comme on l'a fait aujourd'hui, on ne peut battre personne. C'est la réalité de la NFL. Avec autant de revirements, je suis surpris que le match ait été aussi serré. » Le match a été aussi serré parce que les Browns sont trop jeunes en attaque pour tirer pleinement avantage des revirements.

Défaits par Baltimore et Cleveland, les Steelers montrent désormais une fiche de 6-5 et s'éloignent de la course aux séries. Blessé à l'épaule et aux côtes, Roethlisberger pourrait effectuer un retour au jeu la semaine prochaine.

Les Steelers ont appris beaucoup de choses dimanche. Charlie Batch est peut-être en mesure d'arracher une victoire sur la route malgré son âge et ses limites physiques, mais il ne peut le faire avec quatre demis à l'attaque échappant le ballon. Cela a forcé les Steelers à faire des choses qui ne sont pas bonnes pour leur ligne offensive.

Batch n'a pas été un réel facteur dans cette défaite. Il a complété 20 de ses 34 tentatives de passes pour des gains de 199 verges, mais il n'a pas été en mesure d'atteindre les zones profondes. Selon ESPN Stats & Information, Batch a affiché un rendement de 2 en 11 et deux interceptions lorsqu'il a tenté des passes de plus de 10 verges. Avec aucune menace dans les zones profondes et des demis à l'attaque incapables de conserver le ballon, les Steelers sont en train d'échapper leur billet pour les séries.

Trois, ce n'est pas assez

Même si la saison 2012 est l'une des meilleures de l'histoire pour les botteurs, les Titans, les Buccaneers et les Chiefs devraient se botter le derrière pour dépendre autant des tentatives de placement.

Aucune autre équipe que les Buccaneers devrait se sentir aussi mal. Dans la défaite de 24-23 face aux Falcons, la défense des Bucs a causé deux revirements à l'intérieur de la ligne de 36 d'Atlanta.

Après une avoir intercepté une passe de Matt Ryan au deuxième quart, les Bucs ont cheminé jusqu'à la ligne de 4 des Falcons avant de se contenter d'un placement. Puis, en deuxième demie, les Bucs ont recouvré un échappé à la ligne de 31 des Falcons, avant d'ajouter trois autres points.

Ne marquer que six points après avoir profité de deux revirements en territoire des Falcons a fait la différence entre une victoire et une défaite. Pour vaincre les Falcons, les Buccaneers se devaient d'inscrire des touchés et ils le savaient. Leur incapacité à marquer plus de deux touchés est la raison principale pour laquelle ils montrent un dossier de 6-5 et qu'ils sont à une défaite de se sortir de la course aux séries dans la division Sud de la Nationale.

Du côté des Titans, Rob Bironas a réussi quatre de ses cinq tentatives de placement dans la défaite face aux Jaguars. Avant la rencontre, les Titans affichaient un rendement de 54 % dans la zone rouge. Face aux Jaguars, ils ont inscrit un touché et un placement en deux présences dans la zone payante, mais ils ont dû se contenter de placements lors de quatre poussées offensives s'étant conclues entre les lignes de 20 et 24 de l'ennemi.

Quant aux Chiefs, inscrire trois placements est peut-être tout ce qu'ils peuvent soutirer avec Quinn au poste de quart.