Il faut un centre-arrière
Football vendredi, 20 juil. 2007. 19:39 vendredi, 13 déc. 2024. 19:06
Le point tournant de la défaite des Alouettes devant les Blue Bombers de Winnipeg, jeudi, est survenu au quatrième quart. Les Alouettes ont été incapables d'inscrire un majeur après s'être retrouvés dans une belle situation de premier jeu et deux verges à faire.
Être incapable de franchir une distance de deux verges avec trois essais est inacceptable. En plus d'être une question d'attitude et de volonté, c'est aussi une question de stratégie. C'est également une guerre des tranchés avec des luttes à un contre un à l'état pur.
Se retrouver à la porte des buts avec trois essais n'est pas facile autant pour l'attaque que la défense. En défensive, les joueurs vont s'installer dans des corridors de courses et s'ancrer en quatre points d'appui pour devenir presque impossible à déplacer, comme des bornes-fontaines.
En situation de premier et les buts, la défensive va s'attarder à boucher les trous. Pour l'attaque, c'est toujours difficile de réussir des blocs à la vertical parce que pour se positionner devant l'autre joueur, il faut se déplacer latéralement pour pouvoir l'attaquer.
Il y a des façons de faire pour aider l'attaque et les Alouettes auraient pu faire quelque chose. À mon avis, ils auraient été avantagés s'ils avaient utilisé sur la séquence un centre-arrière et un porteur de ballon. Jeudi, le porteur de ballon devait faire le travail seul avec le résultat que l'on connaît. Un centre-arrière a pour mission d'ouvrir la voie à son porteur. C'est l'équivalent de faire le ménage pour qu'il puisse passer. Le centre-arrière sait dans quelle direction son porteur compte se diriger et il lui prépare le terrain. Le porteur de ballon peut alors faire son travail et bifurquer de trajectoire si nécessaire.
Dans des situations de courts gains, j'ai toujours préconisé l'utilisation d'un centre-arrière pour s'assurer que la voie sera libre le plus possible pour le gars qui porte le ballon.
Ma suggestion à messieurs Popp et Bellefeuille
L'an dernier, les Alouettes avaient beaucoup de succès à la porte des buts avec une formation qui misait sur deux ailiers rapprochés et trois porteurs de ballon, dont deux centres-arrières. C'était le jeu en puissance, tel qu'utilisé par les Steelers de Pittsburgh. Avec cette stratégie, les deux centres-arrières, qui sont appuyés par un garde et un ailier rapproché, s'en vont dans la même direction. En quelques secondes, on se retrouvait avec quatre gros bonhommes au même point d'attaque, ce qui représentait au moins 1000 livres.
De leur côté, les autres joueurs de ligne ont des blocs à angle à faire, ce qui fait qu'ils bloquent les joueurs à côté d'eux plutôt que devant eux. Les joueurs de ligne s'assurent alors simplement qu'il n'y a pas de pénétration. Ils ne sont pas obligés de déloger le joueur devant comme c'était le cas dans la défaite de jeudi.
Faut parfois reconnaître que l'ancien régime faisait du bon boulot. Moi, je ne détesterais pas revoir le goal line package. Quand tu peux miser sur une formation imposante du type "Jumbo" comme l'an passé, l'adversaire ne peut faire autrement que de respecter l'attaque adverse. L'adversaire devient alors vulnérable aux feintes de jeux de course, le play action. Il s'agit d'une série de jeux que j'ai toujours aimés à la porte des buts. Ce n'est pas compliqué et il y a toujours eu du succès.
En début de saison, Jim Popp avait déclaré qu'il voulait une équipe plus grosse et plus forte, sauf qu'il ne met pas en application sa philosophie quand son équipe est à la porte des buts alors que l'équipe devrait être à son plus gros et à son plus fort.
Robert Edwards est danger
Les Alouettes utilisent des stratégies qui fonctionneraient mieux avec des joueurs très mobiles et explosifs comme Kerry Joseph ou Kenton Keith plutôt que Robert Edwards et Anthony Calvillo, qui n'a jamais représenté une menace au sol.
Il ne faudrait pas être surpris de voir un nouveau porteur de ballon prendre la relève. Souvent, quand on remet le ballon à Edwards, il n'a pas encore pris son élan. Il est statique et ce n'est pas son style. Jeudi, on a pu voir Mike Imoh connaîre du succès. Malheureusement, il s'est blessé. J'ai l'impression que les entraîneurs allaient lui donner plus de responsabilités quand il a été contraint de quitter la rencontre.
Edwards, un chic type qui ne se prend pas pour une vedette même s'il a été un premier choix des Patriots de la Nouvelle-Angleterre, n'a ni explosion ni accélération. Il n'est pas une grande menace pour les défensives adverses parce qu'il n'a pas la force pour partir dans une autre direction.
*propos recueillis par RDS.ca
Être incapable de franchir une distance de deux verges avec trois essais est inacceptable. En plus d'être une question d'attitude et de volonté, c'est aussi une question de stratégie. C'est également une guerre des tranchés avec des luttes à un contre un à l'état pur.
Se retrouver à la porte des buts avec trois essais n'est pas facile autant pour l'attaque que la défense. En défensive, les joueurs vont s'installer dans des corridors de courses et s'ancrer en quatre points d'appui pour devenir presque impossible à déplacer, comme des bornes-fontaines.
En situation de premier et les buts, la défensive va s'attarder à boucher les trous. Pour l'attaque, c'est toujours difficile de réussir des blocs à la vertical parce que pour se positionner devant l'autre joueur, il faut se déplacer latéralement pour pouvoir l'attaquer.
Il y a des façons de faire pour aider l'attaque et les Alouettes auraient pu faire quelque chose. À mon avis, ils auraient été avantagés s'ils avaient utilisé sur la séquence un centre-arrière et un porteur de ballon. Jeudi, le porteur de ballon devait faire le travail seul avec le résultat que l'on connaît. Un centre-arrière a pour mission d'ouvrir la voie à son porteur. C'est l'équivalent de faire le ménage pour qu'il puisse passer. Le centre-arrière sait dans quelle direction son porteur compte se diriger et il lui prépare le terrain. Le porteur de ballon peut alors faire son travail et bifurquer de trajectoire si nécessaire.
Dans des situations de courts gains, j'ai toujours préconisé l'utilisation d'un centre-arrière pour s'assurer que la voie sera libre le plus possible pour le gars qui porte le ballon.
Ma suggestion à messieurs Popp et Bellefeuille
L'an dernier, les Alouettes avaient beaucoup de succès à la porte des buts avec une formation qui misait sur deux ailiers rapprochés et trois porteurs de ballon, dont deux centres-arrières. C'était le jeu en puissance, tel qu'utilisé par les Steelers de Pittsburgh. Avec cette stratégie, les deux centres-arrières, qui sont appuyés par un garde et un ailier rapproché, s'en vont dans la même direction. En quelques secondes, on se retrouvait avec quatre gros bonhommes au même point d'attaque, ce qui représentait au moins 1000 livres.
De leur côté, les autres joueurs de ligne ont des blocs à angle à faire, ce qui fait qu'ils bloquent les joueurs à côté d'eux plutôt que devant eux. Les joueurs de ligne s'assurent alors simplement qu'il n'y a pas de pénétration. Ils ne sont pas obligés de déloger le joueur devant comme c'était le cas dans la défaite de jeudi.
Faut parfois reconnaître que l'ancien régime faisait du bon boulot. Moi, je ne détesterais pas revoir le goal line package. Quand tu peux miser sur une formation imposante du type "Jumbo" comme l'an passé, l'adversaire ne peut faire autrement que de respecter l'attaque adverse. L'adversaire devient alors vulnérable aux feintes de jeux de course, le play action. Il s'agit d'une série de jeux que j'ai toujours aimés à la porte des buts. Ce n'est pas compliqué et il y a toujours eu du succès.
En début de saison, Jim Popp avait déclaré qu'il voulait une équipe plus grosse et plus forte, sauf qu'il ne met pas en application sa philosophie quand son équipe est à la porte des buts alors que l'équipe devrait être à son plus gros et à son plus fort.
Robert Edwards est danger
Les Alouettes utilisent des stratégies qui fonctionneraient mieux avec des joueurs très mobiles et explosifs comme Kerry Joseph ou Kenton Keith plutôt que Robert Edwards et Anthony Calvillo, qui n'a jamais représenté une menace au sol.
Il ne faudrait pas être surpris de voir un nouveau porteur de ballon prendre la relève. Souvent, quand on remet le ballon à Edwards, il n'a pas encore pris son élan. Il est statique et ce n'est pas son style. Jeudi, on a pu voir Mike Imoh connaîre du succès. Malheureusement, il s'est blessé. J'ai l'impression que les entraîneurs allaient lui donner plus de responsabilités quand il a été contraint de quitter la rencontre.
Edwards, un chic type qui ne se prend pas pour une vedette même s'il a été un premier choix des Patriots de la Nouvelle-Angleterre, n'a ni explosion ni accélération. Il n'est pas une grande menace pour les défensives adverses parce qu'il n'a pas la force pour partir dans une autre direction.
*propos recueillis par RDS.ca