(ESPN.com) - Vaincre une équipe trois fois dans la même saison est une mission difficile, mais pas impossible.

Les Steelers savent qu'ils feront face à un défi intimidant lorsqu'ils affronteront les Ravens de Baltimore dans le match de championnat de l'Association américaine, une équipe qu'ils ont battu deux fois, mais avec un écart total de seulement sept points en saison régulière.

Il s'agira de la cinquième fois qu'une équipe affrontera un rival de division à cette étape des éliminatoires après l'avoir battu deux fois en saison régulière. Trois fois sur quatre, l'équipe qui avait eu le dessus au préalable a réussi le balayage. Les Dolphins de 1982 ont remporté leur troisième duel contre les Jets. Les Giants de 1986 ont tout raflé contre les Redskins et les Titans de 1999 sont allés à Jacksonville pour mériter leur troisième victoire contre les Jaguars.

La seule équipe à avoir échoué sont les Seahawks de 1983, qui avaient été éliminés par les Raiders, une équipe supérieure qui s'était fait surprendre à deux reprises en saison régulière.

Les Steelers ont eu l'air d'une équipe prête pour le Super Bowl dans leur victoire de 35-24 sur les Chargers de San Diego la semaine dernière. Willie Parker a transporté le ballon avec efficacité, Ben Roethlisberger a eu du succès dans les zones profondes et la défensive a été fidèle à sa réputation.

Si ce match avait été disputé une semaine plus tôt, au tour précédent, les Ravens auraient pu avoir l'avantage puisqu'un excès de confiance aurait pu guetter les Steelers.

Mais maintenant, la meilleure équipe remportera ce match et les perdants n'auront pas d'excuses.

1. Un champ-arrière vide? - L'aspect le plus étrange des deux matchs de la fin de semaine, c'est qu'ils ne mettent aux prises aucun porteur de ballon ayant récolté 1000 verges au sol en saison régulière.

Brian Westbrook est le meneur du groupe avec 936 verges et il joue pour un entraîneur, Andy Reid, qui préfère miser sur le jeu aérien. Le'Ron McClain (902 verges), qui a débuté la saison à la position de centre-arrière, représente la principale arme des Ravens au sol. Parker (791 verges) a été ralenti par les blessures et Edgerrin James (514 verges) a été peu utilisé par les Cardinals.

La morale de cette histoire, c'est qu'une attaque au sol insistante et une solide défensive ne suffiront probablement pas à qualifier une équipe pour le Super Bowl. La pression est donc sur les quarts-arrières et chaque équipe en possède un capable de réaliser les gros jeux.

2. Les fantômes de l'Action de grâces - Les Cardinals devront prouver que le cuisant revers de 48-20 que leur ont infligé les Eagles lors du week-end de l'Action de grâces n'était que pure malchance.

À l'époque, les Cardinals ne savaient pas comment gérer le succès qu'ils connaissaient. Le titre de leur division était pratiquement dans la poche et ils jouaient sans rage au cœur. Les Eagles avaient rapidement pris une avance de 21 points et les Cards ne sont tout simplement pas assez bons pour donner une priorité de trois touchés à leurs adversaires.

Les Cardinals avaient laissé Westbrook inscrire trois touchés dans ce match. Évidemment, ils ne pourront pas se permettre pareil péché une deuxième fois.

3. La revanche de McNabb - Le match de championnat de l'Association nationale sera à la fois une vitrine et un test pour le quart-arrière des Eagles.

McNabb a joué avec une petite crotte sur le cœur lors du premier rendez-vous avec les Cards. Furieux contre son entraîneur pour avoir été cloué au banc la semaine précédente, il avait complété 27 de ses 39 passes pour des gains de 260 verges et quatre touchés. Aujourd'hui, il s'apprête à disputer sa cinquième finale d'association et a la chance de participer au Super Bowl pour la deuxième fois de sa carrière.

Même si son avenir à Philadelphie ne semble plus en danger, le match de dimanche demeure très important pour lui. Il n'existe aucun quart-arrière qui désire avoir la réputation de perdre les gros matchs.

Ce match pourrait être un point marquant dans la carrière de McNabb, puisqu'une deuxième présence au Super Bowl le placerait parmi les meilleurs de l'histoire à sa position. Depuis que Reid a voulu lui passer son message, il a complété 80% de ses passes et montre une cote d'efficacité de 146,1.

4. Le bras de Warner - Ne comptez pas Kurt Warner pour battu.

Le quart-arrière des Cards a une fiche de 7-2 en carrière en éliminatoires avec 19 passes de touché et une cote d'efficacité de 92,6. Il jouera à domicile, où il a complété 70,5% de ses passes et montré un ratio touches/interceptions de 17/5 en 2008.

Les Eagles devront empêcher Warner de trouver son rythme. La semaine dernière, contre les Panthers de la Caroline, le vétéran a été capable d'établir la menace du play action.

Larry Fitzgerald attrape à peu près tout ce que Warner envoie dans sa direction et Anquan Boldin devrait être en mesure de jouer en dépit d'une blessure à la cuisse.

5. Retour sur l'investissement - L'arrivée du demi de coin Asante Samuel à Philadelphie pourrait faire la différence entre un voyage au Super Bowl et une autre défaite en finale d'association.

Même si Lito Sheppard et Sheldon Brown étaient déjà sous contrat, les Eagles n'ont pas hésité à délier les cordons de la bourse pour attirer Samuel. Maintenant, ils ont trois demis de coin de premier plan pour affronter la menace aérienne adverse et les Cards comptent probablement sur le meilleur trio de receveurs de la NFL.

Depuis qu'il est un Eagle, Samuel a fait exactement ce qui a aidé les Patriots de la Nouvelle-Angleterre à remporter le Super Bowl : sa couverture est parfaite et il réussit des interceptions aux moments les plus critiques.

6. Sentir la pression - Le quart-arrière qui lira le mieux les blitz adverses aura un avantage marqué dans le match de championnat de la NFC et jusqu'à preuve du contraire, Warner a l'avantage sur McNabb dans cette facette du jeu.

Warner a complété 64% de ses passes pour des gains de 1645 verges et 14 touchés contre seulement quatre interceptions contre le blitz en saison régulière. En pareille situation, McNabb a complété 55% de ses passes pour des gains de 1388 verges, dix touchés et quatre interceptions.

Évidemment, c'est ici que les receveurs de passes peuvent faire une bonne différence. Warner a Fitzgerald, Boldin et Steve Breaston. McNabb non.

Flacco peut-il rebondir? - Le quart-arrière recrue des Ravens a été inébranlable cette saison, mais il en a arraché contre les Steelers lors de la semaine 15. Flacco avait complété seulement onze de ses 28 passes pour des gains de 115 verges et une cote d'efficacité de 22,2 dans une défaite de 13-9.

L'une des principales forces de Flacco, c'est qu'il est capable d'étirer la défensive adverse avec la puissance de son bras, mais six des onze passes qu'il a complétées lors de son deuxième duel contre les Steelers n'ont pas voyagé plus de neuf verges dans les airs. Il n'a complété que le tiers de ses 15 passes de plus de dix verges pour des maigres gains de 32 verges et deux interceptions.

8. Parker vise gros - Parker a connu quelques-uns de ses pires matchs contre les Ravens, qui l'ont limité à 2,8 verges par course depuis le début de sa carrière.

Son efficacité dimanche dictera la façon dont les Steelers gèreront leur attaque. Ses gains de 146 verges contre les Chargers a permis à Roethlisberger d'exploiter le play action et de compléter de longs jeux. Dans un match à bas pointage, un gros jeu peut souvent faire la différence.

Il ne faut pas s'attendre à ce que Parker atteigne le cap des 100 verges contre Baltimore. La seule équipe qui a connu du succès au sol contre les Ravens, ce sont les Giants, qui ont tiré profit du gros gabarit de leurs demis offensifs. Les Steelers n'ont pas ce genre d'athlète, mais une performance de 60 ou 70 verges de Parker pourrait leur suffire.

9. Mise à jour sur les blessures - Désavantage du côté des Ravens : la moitié de leurs partants ont un dossier médical ouvert à l'infirmerie.

Même si on devrait tous les retrouver en uniforme, on peut quand même se demander pendant combien de temps ils seront en mesure de tenir le coup. Le secondeur Terrell Suggs souffre d'une élongation musculaire à l'épaule. Le demi de coin Samari Rolle joue sur une cheville endolorie. McClain a quitté le terrain en boitant la semaine dernière. L'ailier rapproché Todd Heap a mal au dos et aux côtes.

L'état du genou de Justin Hartwig a de quoi inquiéter les Steelers. S'il ne tient pas le coup, Haloti Ngata pourrait démolir l'intérieur de la ligne offensive des Steelers. Le maraudeur Troy Polamalu est quant à lui incommodé par une blessure au mollet. La défensive des Steelers ne sera pas la même s'il doit prendre quelques jeux pour se reposer.

10. N'oubliez pas les officiels - Le travail des officiels pourrait être un facteur dans le match de championnat de l'AFC. Parce que les deux équipes en cause ne s'aiment pas beaucoup, on s'attend à ce que les arbitres adoptent la ligne dure.

Il n'y a pas eu trop de débordements dans les deux premières parties entre les deux équipes, au cours desquelles seulement 25 pénalités ont été appelées.