LCF : coup d'oeil sur la saison 2010
Football mardi, 29 juin 2010. 23:53 samedi, 14 déc. 2024. 00:03
Enthousiaste au possible à l'aube du début d'une nouvelle saison dans la Ligue canadienne de football, je ne me contenterai pas de vous faire part de mes impressions sur l'édition 2010 des Alouettes et sur celle de leurs premiers adversaires, les Roughriders de la Saskatchewan.
Oooooh, que non!
Alors si vous en demandez plus après avoir lu mon survol de la situation des deux finalistes du dernier match de la coupe Grey, voici mon évaluation des six autres formations de la LCF, qui lancera son calendrier régulier jeudi.
Tiger-Cats : à la poursuite des Alouettes
Pour la première fois depuis fort longtemps, on peut prononcer le mot "stabilité" à Hamilton. Les Tiger-Cats amorcent une troisième année avec le même entraîneur et le même directeur général. Avec le temps, le régime qui est en place a réussi à forger l'équipe à son image. La preuve, seulement sept joueurs de la formation actuelle des Ti-Cats étaient là en 2007.
À la position de quart-arrière, on peut compter sur Kevin Glenn pour tenir le fort. Contrairement à l'année dernière, il débute la saison en même temps que tout le monde et sa présence devrait se faire sentir sur le rendement de l'unité offensive. Glenn est un excellent quart-arrière. Tu ne joues pas dix ans dans la Ligue canadienne si tu es un chaudron. Il n'est pas le plus mobile et sa petite taille lui cause parfois des ennuis, mais il est intelligent, il comprend bien le jeu et sait dégainer rapidement.
La prochaine étape logique pour les Tiger-Cats, c'est d'être capable d'être compétitifs jour après jour avec les Alouettes. Chaque match contre Montréal sera un baromètre du réel progrès de cette équipe. J'ai déjà joué sous les ordres de Bob O'Billovich, l'actuel DG des Tiger-Cats, et il répétait toujours que "pour être les meilleurs, il faut battre les meilleurs". Les Tiger-Cats sont rendus là.
Cette année, dans le calendrier chinois, c'est l'année du Tigre. Lors de trois des quatre dernières fois où c'est arrivé, les Tiger-Cats se sont rendus au match de la coupe Grey.
Alors je vous pose la question : est-ce que 2010 sera l'année des Tige-Cats? L'histoire nous dit qu'ils ont des chances!
Argonauts : le travail de reconstruction de Jim Barker
Avec la simple présence d'un nouvel entraîneur sur les lignes de côté, les Argonauts sont assurés d'être plus compétitifs que l'an dernier. Ils seront mieux organisés et mieux préparés qu'avec Bart Andrus, dont le bref passage dans la Ville Reine aura été un gros désastre. Andrus, ça a été le cas typique de l'Américain qui débarque comme un cow-boy au Canada et qui ne respecte pas la Ligue.
Jim Barker s'amène avec un bagage d'expérience beaucoup plus intéressant pour les partisans de l'équipe. Coordonnateur à l'attaque des Alouettes en 2002, il avait depuis fait sa niche au sein des opérations football des Stampeders. À son arrivée à Toronto, il a su s'entourer d'hommes qui connaissent bien la Ligue canadienne, comme Stephen McAdoo (entraîneur de la ligne à l'attaque, ancien Alouette) et Jaime Elizondo (ancien entraîneur des receveurs des Alouettes). Orlondo Steinauer et Mike O'Shea, deux anciens joueurs, ont aussi été greffés au personnel de Baker.
Chez les Argos, il faut revenir à la base et pratiquement tout recommencer de A à Z. On n'est pas loin d'une équipe d'expansion. La priorité : trouver un quart-arrière. Cleo Lemon, qui a roulé sa bosse comme substitut dans la NFL, campera le rôle de partant en début de saison, mais ses preuves ne sont pas encore faites. Il ne m'a pas impressionné dans le match préparatoire contre les Alouettes. J'ai trouvé que Dalton Bell avait beaucoup plus de rythme, il décochait ses passes plus rapidement. Il semblait savoir où il s'en allait, contrairement à son collègue.
Plus grand problème des Argos depuis des années, la ligne à l'attaque doit faire du meilleur boulot. L'an passé, on l'a colmatée avec des joueurs autonomes et ça n'a pas eu l'effet escompté. On tente donc de nouvelles expériences cette année, mais c'est important que ça fonctionne, parce que tout part de là.
La défensive n'est pas mauvaise, mais si elle passe son temps sur le terrain, elle ne peut pas faire de miracles.
Blue Bombers : tout repose sur Buck Pierce
La situation des Bombers est en plusieurs points similaire à celle des Argonauts. À Winnipeg, on a changé de président, changé de directeur général, changé d'entraîneur chef, changé de coordonnateur à l'attaque et changé de coordonnateur défensif.
On appelle ça du changement!
Là-bas aussi, c'est d'un quart-arrière digne de ce nom dont on a grandement besoin. L'an passé, les quarts des Bombers ont complété 47% de leurs passes, ce qui est carrément pathétique. Cette année, on pense que le sauveur pourrait être Buck Pierce. Si on se fie aux matchs préparatoires, il semble effectivement avoir pris le contrôle de l'attaque.
Pierce est un compétiteur, un gagnant. Il est prêt à tout pour faire avancer le ballon et marquer des points, mais ses plus grandes qualités sont en même temps ses pires défauts. Il ne se protège pas, plonge trop souvent tête première et le résultat, c'est qu'il est toujours blessé. C'est beau le courage, mais ça devient problématique quand ça commence à friser la stupidité. Mais s'il peut rester en santé, les Bombers ont une chance.
Le nouveau pilote, Paul LaPolice, est un très bon candidat pour relancer cette équipe. Il n'a pas d'expérience comme entraîneur chef, mais il a été un excellent coordonnateur et je crois qu'il parviendra à remettre l'ordre chez les Bombers.
Stampeders : il faut commencer du bon pied
Les Stampeders ont connu une saison décevante l'an passé. Ils ont commencé sur le pied gauche et n'ont jamais pu trouver leur équilibre. D'un point de vue extérieur, ça n'avait pas l'air de tourner rond dans cette équipe. L'attaque était correcte, mais il était trop tard quand la défensive a finalement trouvé ses repères dans le dernier tiers de la saison.
La nouvelle campagne s'amorce sans la présence de trois joueurs de ligne à l'attaque canadiens, sans le coordonnateur offensif George Cortez (qui a quitté pour les Bills de Buffalo) et sans M. Automatique, le botteur Sandro DeAngelis. Pour ce qui est de ce dernier, il sera intéressant de voir si la recrue Rob Maver sera capable de chausser adéquatement ses souliers.
En attaque, le receveur de passes Jeremaine Copeland porte maintenant les couleurs des Argonauts, mais le retour en santé de Ken-Yon Rambo et Ryan Thelwell ne nuira certainement pas.
La saison dernière, la ligne défensive n'a pas toujours été à la hauteur. Certaines lacunes ont été corrigées vers la fin du calendrier, ce qui fait que le début de saison devrait être moins brutal cette année. Reste quand même à voir comment les Stampeders s'en sortiront contre le jeu au sol.
Lions : des problèmes dans les tranchées
Comme à chaque année, les Lions ont perdu des joueurs importants qui ont reçu l'appel de la NFL. Il y a deux ans, l'ailier défensif Cameron Wake s'était taillé une place chez les Dolphins de Miami. Cette année, c'est son remplaçant, Rickey Foley, qui tente sa chance avec les Seahawks de Seattle. Le porteur de ballon Martell Mallett essaie quant à lui de faire sa place chez les Eagles de Philadelphie.
La bonne nouvelle pour les Lions, c'est qu'ils ont retrouvé une stabilité au poste de quart. L'an passé, des contre-performances et des blessures ont forcé Wally Buono à jouer à la chaise musicale. Finalement, Casey Printers a connu du succès en fin de saison et est de retour au contrôle de l'attaque.
La grosse question chez les Lions se trouve dans les tranchées, où a pourtant déjà résidé leur principale force. Autant du côté de l'attaque que de la défensive, on ne gagne plus les batailles à la ligne d'engagement. C'est vrai que l'an dernier, les Lions ont fait bonne figure au chapitre des sacs du quart, mais cette statistique ne veut pas toujours tout dire. La vérité, c'est qu'on essaie toujours de trouver la combinaison gagnante à Vancouver.
Le plus gros changement chez les Lions, c'est que pour la première fois en 28 ans, ils joueront leurs matchs locaux à l'extérieur. En effet, les rénovations au BC Place forceront l'équipe locale à déménager temporairement au Empire Field. Est-ce que ça permettra aux Alouettes de finalement gagner un match à Vancouver cette année? On le saura dans trois semaines!
Eskimos : la clé est dans la tertiaire
À Edmonton, l'entraîneur en chef Richie Hall a décidé de retourner à ses anciennes amours et de se réapproprier les responsabilités de coordonnateur défensif. C'est dans ces fonctions qu'il a bâti sa réputation en Saskatchewan et il tentera d'insuffler une énergie nouvelle à l'unité des Eskimos.
Depuis des années, les Eskimos sont à la recherche de la bonne combinaison dans la ligne tertiaire. La plus récente saison morte n'a pas fait exception à la règle et la direction a fait l'acquisition de plusieurs nouveaux demis défensifs par le biais de transactions ou via le marché des joueurs autonomes. Ce sera le travail de Hall de s'organiser pour que ça fonctionne, parce qu'il est là, le talon d'Achilles de son équipe.
En offensive, on sait ce que le quart-arrière Ricky Ray est capable d'apporter. Maintenant, il faut s'attendre à un peu plus d'Arkee Whitlock, le porteur de ballon qui en sera à sa deuxième année avec une équipe qui a terminé au sixième rang au niveau de l'attaque au sol la saison dernière.
Fait à noter : les Eskimos, qui étaient la dernière équipe de la LCF à jouer leurs matchs locaux sur une surface naturelle, ne sont plus les moutons noirs du circuit. Le terrain du Commonwealth Stadium est maintenant doté d'une surface artificielle.
Autrefois, cette particularité donnait un avantage certain à l'équipe locale, puisque les visiteurs avaient besoin d'une certaine période d'adaptation pour s'habituer à la surface et trouver les bons crampons. Mais depuis quelques années, c'était devenu aussi problématique pour les Eskimos, qui s'entraînaient sur du gazon synthétique. Le problème est maintenant réglé.
*Propos recueillis par Nicolas Landry.
Oooooh, que non!
Alors si vous en demandez plus après avoir lu mon survol de la situation des deux finalistes du dernier match de la coupe Grey, voici mon évaluation des six autres formations de la LCF, qui lancera son calendrier régulier jeudi.
Tiger-Cats : à la poursuite des Alouettes
Pour la première fois depuis fort longtemps, on peut prononcer le mot "stabilité" à Hamilton. Les Tiger-Cats amorcent une troisième année avec le même entraîneur et le même directeur général. Avec le temps, le régime qui est en place a réussi à forger l'équipe à son image. La preuve, seulement sept joueurs de la formation actuelle des Ti-Cats étaient là en 2007.
À la position de quart-arrière, on peut compter sur Kevin Glenn pour tenir le fort. Contrairement à l'année dernière, il débute la saison en même temps que tout le monde et sa présence devrait se faire sentir sur le rendement de l'unité offensive. Glenn est un excellent quart-arrière. Tu ne joues pas dix ans dans la Ligue canadienne si tu es un chaudron. Il n'est pas le plus mobile et sa petite taille lui cause parfois des ennuis, mais il est intelligent, il comprend bien le jeu et sait dégainer rapidement.
La prochaine étape logique pour les Tiger-Cats, c'est d'être capable d'être compétitifs jour après jour avec les Alouettes. Chaque match contre Montréal sera un baromètre du réel progrès de cette équipe. J'ai déjà joué sous les ordres de Bob O'Billovich, l'actuel DG des Tiger-Cats, et il répétait toujours que "pour être les meilleurs, il faut battre les meilleurs". Les Tiger-Cats sont rendus là.
Cette année, dans le calendrier chinois, c'est l'année du Tigre. Lors de trois des quatre dernières fois où c'est arrivé, les Tiger-Cats se sont rendus au match de la coupe Grey.
Alors je vous pose la question : est-ce que 2010 sera l'année des Tige-Cats? L'histoire nous dit qu'ils ont des chances!
Argonauts : le travail de reconstruction de Jim Barker
Avec la simple présence d'un nouvel entraîneur sur les lignes de côté, les Argonauts sont assurés d'être plus compétitifs que l'an dernier. Ils seront mieux organisés et mieux préparés qu'avec Bart Andrus, dont le bref passage dans la Ville Reine aura été un gros désastre. Andrus, ça a été le cas typique de l'Américain qui débarque comme un cow-boy au Canada et qui ne respecte pas la Ligue.
Jim Barker s'amène avec un bagage d'expérience beaucoup plus intéressant pour les partisans de l'équipe. Coordonnateur à l'attaque des Alouettes en 2002, il avait depuis fait sa niche au sein des opérations football des Stampeders. À son arrivée à Toronto, il a su s'entourer d'hommes qui connaissent bien la Ligue canadienne, comme Stephen McAdoo (entraîneur de la ligne à l'attaque, ancien Alouette) et Jaime Elizondo (ancien entraîneur des receveurs des Alouettes). Orlondo Steinauer et Mike O'Shea, deux anciens joueurs, ont aussi été greffés au personnel de Baker.
Chez les Argos, il faut revenir à la base et pratiquement tout recommencer de A à Z. On n'est pas loin d'une équipe d'expansion. La priorité : trouver un quart-arrière. Cleo Lemon, qui a roulé sa bosse comme substitut dans la NFL, campera le rôle de partant en début de saison, mais ses preuves ne sont pas encore faites. Il ne m'a pas impressionné dans le match préparatoire contre les Alouettes. J'ai trouvé que Dalton Bell avait beaucoup plus de rythme, il décochait ses passes plus rapidement. Il semblait savoir où il s'en allait, contrairement à son collègue.
Plus grand problème des Argos depuis des années, la ligne à l'attaque doit faire du meilleur boulot. L'an passé, on l'a colmatée avec des joueurs autonomes et ça n'a pas eu l'effet escompté. On tente donc de nouvelles expériences cette année, mais c'est important que ça fonctionne, parce que tout part de là.
La défensive n'est pas mauvaise, mais si elle passe son temps sur le terrain, elle ne peut pas faire de miracles.
Blue Bombers : tout repose sur Buck Pierce
La situation des Bombers est en plusieurs points similaire à celle des Argonauts. À Winnipeg, on a changé de président, changé de directeur général, changé d'entraîneur chef, changé de coordonnateur à l'attaque et changé de coordonnateur défensif.
On appelle ça du changement!
Là-bas aussi, c'est d'un quart-arrière digne de ce nom dont on a grandement besoin. L'an passé, les quarts des Bombers ont complété 47% de leurs passes, ce qui est carrément pathétique. Cette année, on pense que le sauveur pourrait être Buck Pierce. Si on se fie aux matchs préparatoires, il semble effectivement avoir pris le contrôle de l'attaque.
Pierce est un compétiteur, un gagnant. Il est prêt à tout pour faire avancer le ballon et marquer des points, mais ses plus grandes qualités sont en même temps ses pires défauts. Il ne se protège pas, plonge trop souvent tête première et le résultat, c'est qu'il est toujours blessé. C'est beau le courage, mais ça devient problématique quand ça commence à friser la stupidité. Mais s'il peut rester en santé, les Bombers ont une chance.
Le nouveau pilote, Paul LaPolice, est un très bon candidat pour relancer cette équipe. Il n'a pas d'expérience comme entraîneur chef, mais il a été un excellent coordonnateur et je crois qu'il parviendra à remettre l'ordre chez les Bombers.
Stampeders : il faut commencer du bon pied
Les Stampeders ont connu une saison décevante l'an passé. Ils ont commencé sur le pied gauche et n'ont jamais pu trouver leur équilibre. D'un point de vue extérieur, ça n'avait pas l'air de tourner rond dans cette équipe. L'attaque était correcte, mais il était trop tard quand la défensive a finalement trouvé ses repères dans le dernier tiers de la saison.
La nouvelle campagne s'amorce sans la présence de trois joueurs de ligne à l'attaque canadiens, sans le coordonnateur offensif George Cortez (qui a quitté pour les Bills de Buffalo) et sans M. Automatique, le botteur Sandro DeAngelis. Pour ce qui est de ce dernier, il sera intéressant de voir si la recrue Rob Maver sera capable de chausser adéquatement ses souliers.
En attaque, le receveur de passes Jeremaine Copeland porte maintenant les couleurs des Argonauts, mais le retour en santé de Ken-Yon Rambo et Ryan Thelwell ne nuira certainement pas.
La saison dernière, la ligne défensive n'a pas toujours été à la hauteur. Certaines lacunes ont été corrigées vers la fin du calendrier, ce qui fait que le début de saison devrait être moins brutal cette année. Reste quand même à voir comment les Stampeders s'en sortiront contre le jeu au sol.
Lions : des problèmes dans les tranchées
Comme à chaque année, les Lions ont perdu des joueurs importants qui ont reçu l'appel de la NFL. Il y a deux ans, l'ailier défensif Cameron Wake s'était taillé une place chez les Dolphins de Miami. Cette année, c'est son remplaçant, Rickey Foley, qui tente sa chance avec les Seahawks de Seattle. Le porteur de ballon Martell Mallett essaie quant à lui de faire sa place chez les Eagles de Philadelphie.
La bonne nouvelle pour les Lions, c'est qu'ils ont retrouvé une stabilité au poste de quart. L'an passé, des contre-performances et des blessures ont forcé Wally Buono à jouer à la chaise musicale. Finalement, Casey Printers a connu du succès en fin de saison et est de retour au contrôle de l'attaque.
La grosse question chez les Lions se trouve dans les tranchées, où a pourtant déjà résidé leur principale force. Autant du côté de l'attaque que de la défensive, on ne gagne plus les batailles à la ligne d'engagement. C'est vrai que l'an dernier, les Lions ont fait bonne figure au chapitre des sacs du quart, mais cette statistique ne veut pas toujours tout dire. La vérité, c'est qu'on essaie toujours de trouver la combinaison gagnante à Vancouver.
Le plus gros changement chez les Lions, c'est que pour la première fois en 28 ans, ils joueront leurs matchs locaux à l'extérieur. En effet, les rénovations au BC Place forceront l'équipe locale à déménager temporairement au Empire Field. Est-ce que ça permettra aux Alouettes de finalement gagner un match à Vancouver cette année? On le saura dans trois semaines!
Eskimos : la clé est dans la tertiaire
À Edmonton, l'entraîneur en chef Richie Hall a décidé de retourner à ses anciennes amours et de se réapproprier les responsabilités de coordonnateur défensif. C'est dans ces fonctions qu'il a bâti sa réputation en Saskatchewan et il tentera d'insuffler une énergie nouvelle à l'unité des Eskimos.
Depuis des années, les Eskimos sont à la recherche de la bonne combinaison dans la ligne tertiaire. La plus récente saison morte n'a pas fait exception à la règle et la direction a fait l'acquisition de plusieurs nouveaux demis défensifs par le biais de transactions ou via le marché des joueurs autonomes. Ce sera le travail de Hall de s'organiser pour que ça fonctionne, parce qu'il est là, le talon d'Achilles de son équipe.
En offensive, on sait ce que le quart-arrière Ricky Ray est capable d'apporter. Maintenant, il faut s'attendre à un peu plus d'Arkee Whitlock, le porteur de ballon qui en sera à sa deuxième année avec une équipe qui a terminé au sixième rang au niveau de l'attaque au sol la saison dernière.
Fait à noter : les Eskimos, qui étaient la dernière équipe de la LCF à jouer leurs matchs locaux sur une surface naturelle, ne sont plus les moutons noirs du circuit. Le terrain du Commonwealth Stadium est maintenant doté d'une surface artificielle.
Autrefois, cette particularité donnait un avantage certain à l'équipe locale, puisque les visiteurs avaient besoin d'une certaine période d'adaptation pour s'habituer à la surface et trouver les bons crampons. Mais depuis quelques années, c'était devenu aussi problématique pour les Eskimos, qui s'entraînaient sur du gazon synthétique. Le problème est maintenant réglé.
*Propos recueillis par Nicolas Landry.