OTTAWA - Henry Burris dit qu'il ne peut attendre le match ultime de la Ligue canadienne de football, qui sera présenté sur son terrain, même s'il ne sera pas l'un des joueurs à la recherche d'une des bagues de championnat.

Burris, qui a mené le Rouge et Noir d'Ottawa à la victoire contre les Stampeders de Calgary l'an dernier, avant d'annoncer sa retraite en janvier, faisait partie des dizaines d'amateurs qui ont assisté à l'arrivée du trophée dans la capitale canadienne en prévision de la 105e finale de la Coupe Grey dimanche.

« Vous attendrez avec impatience un match comme celui-là, comme je ne pouvais attendre chaque rencontre des éliminatoires, a raconté Burris, pendant que le trophée emblématique était transporté sur la colline Parlementaire à bord d'un véhicule blindé léger des Forces armées canadiennes.

« La présence des coéquipiers vous manque, les moments, l'intensité », a-t-il ajouté.

Pendant que le Rouge et Noir est tenu à l'écart de la grande finale, après avoir subi l'élimination aux mains des Roughriders de la Saskatchewan en demi-finale de l'Est, le maire de la ville d'Ottawa, Jim Watson, affirme que la ville demeure captivée par le football et accueille avec chaleur les amateurs de Toronto, de Calgary et d'ailleurs.

« Je suis allé à des matchs de la Coupe Grey où l'équipe de la ville-hôtesse ne participait pas aux activités et ça demeure une grande fête, a relaté Watson.

« Le dévouement des gens qui viennent ici, pour la Ligue canadienne de football et leur équipe, mais si elle n'est pas de la finale, demeure très évident. »

Peu importe le lieu d'origine des amateurs, le football est rassembleur, une « religion même », a déclaré le premier ministre Justin Trudeau alors qu'il accueillait le trophée sur la colline Parlementaire et participait au coup d'envoi des festivités.

Trudeau a raconté que son oncle Tom Walker, qui était aussi son parrain, lui parlait souvent de ses années comme membre de l'unité défensive des Lions de la Colombie-Britannique pendant les années 60.

« Il m'a élevé comme le fait tout bon parrain, en parlant de religion, la religion du football et de la Ligue canadienne de football », a précisé le premier ministre du pays, qui compte assister au match en compagnie de sa famille.

Autant Trudeau que Watson ont affirmé que la tenue de la finale de la Coupe Grey dans la capitale canadienne, au moment où le pays célèbre le 150e anniversaire de la Confédération, est une événement d'une importance significative.

Quant à Burris, la finale de dimanche lui permettra de voir le match non pas comme un quart désireux de récolter une victoire, mais en tant que spectateur qui se joindra à une ville dans une ambiance de fête.

« Est-ce que le fait de ne pas me trouver sur le terrain et de ne pas être sur le terrain vont me manquer? Oui.

« Mais j'ai toujours voulu assister au match de ce point de vue et j'ai hâte de vivre pareil moment. »