(ESPN.com) - Au début de la saison, personne ne donnait cher de la peau de l'entraîneur des Giants de New York, Tom Coughlin.

Un départ de 0-2, incluant une défaite de 45-35 aux mains des Cowboys de Dallas, a fait flotter un nuage de pessimisme au-dessus de la concession. La défensive était sans défense. On croyait qu'Eli Manning avait subi une séparation de l'épaule. L'ailier défensif Osi Umenyiora était blessé. Le receveur de passes Plaxico Burress était éclopé.

La saison s'annonçait longue et déprimante et Coughlin, qui avait changé sa façon de travailler pour être plus près de ses joueurs, semblait condamné à prendre la porte au terme de la campagne.

Aujourd'hui, les dirigeants des Giants qui se sont battus pour qu'on donne une dernière chance à Coughlin rient dans leur barbe et chuchotent "On vous l'avait bien dit!" Les Giants ont gagné leurs six derniers matchs et livrent une chaude lutte aux Cowboys pour le sommet du classement de la division Est de l'Association nationale. Une victoire des G-Men en fin de semaine les placerait à égalité avec Dallas.

Tout le monde sait que Coughlin peut faire des miracles avec des rien-du-tout. À Jacksonville, il a fait d'une équipe d'expansion un prétendant au Super Bowl. Sa qualité principale est l'attention qu'il porte aux petits détails, mais son acharnement maladif était difficile à supporter pour ses joueurs.

Ce qui est incroyable, c'est que depuis qu'il est à New York, Coughlin ne reçoit jamais le mérite qui lui revient quand le travail est bien fait. Les Giants ne sont pas une équipe facile à diriger. Dans la jungle new-yorkaise, les distractions sont légion et l'attention médiatique peut avoir comme conséquence d'enfler bien des têtes, ce qui rend la tâche difficile pour un entraîneur qui tente d'imposer sa discipline.

Depuis que Coughlin est à la tête des Giants, c'est toujours la même histoire : l'équipe débute la saison en force, perd de la vitesse en deuxième demie et quand elle se fait battre au premier tour éliminatoire, l'entraîneur y goûte.

Manning reçoit lui aussi rarement les fleurs. Eli n'a peut-être pas les statistiques de son frère Peyton, mais il met assez de points au tableau (une moyenne de 25 par matchs cette saison) pour permettre aux Giants d'être compétitifs à chaque année. C'est aussi grâce à lui si le départ de Tiki Barber s'est à peine fait sentir.

Plusieurs pensaient que l'attaque au sol des Giants s'en allait vers le néant avec la retraite de Barber. Brandon Jacobs était gros et puissant, mais aurait-il les épaules assez larges pour supporter une charge supplémentaire sur ses épaules? Coughlin a créé un monstre à trois têtes avec Jacobs, Reuben Droughns et Derrick Ward, un trio qui a permis aux Giants d'être la sixième meilleure équipe de la NFL au sol.

Quand même, la pression est sur les Giants pour ce match. Les Cowboys jouent sans stress sous les ordres de Wade Phillips. Une victoire leur donnerait une avance de deux matchs et l'avantage au bris d'égalité sur les Giants. Avec le quatrième plus difficile calendrier d'ici la fin de la saison, les Giants pourront difficilement rattraper les Cowboys s'ils ne le font pas dimanche.

2. Colts d'Indianapolis c. Chargers de San Diego

Les Colts devront se méfier. Après un match hautement émotif contre les Patriots, ils ne sont pas à l'abri d'une baisse de régime.

Les Chargers ont été dépecés par Adrian Peterson, qui a amassé près de 300 verges au sol contre eux la semaine dernière. Les Colts voudront utiliser une stratégie similaire avec Joseph Addai. San Diego donne en moyenne 125 verges au sol par match, une tendance inhabituelle pour une défensive 3-4 qui compte sur autant de joueurs de talent. Le coordonnateur défensif Ted Cottrell doit remplacer le plaqueur défensif Luis Castillo pour les six prochaines semaines, ce qui ne sera pas une mince tâche. Aussitôt que Castillo a quitté le match de dimanche, Peterson a lâché son fou.

Naturellement, Peyton Manning tiendra la défensive des Chargers en alerte avec une offensive balancée. Les Patriots ont tenté de le contenir en utilisant un demi défensif supplémentaire, ce qui a donné plus d'espace à Addai. Comme le personnel de receveurs des Colts est un peu amoché, les Chargers se donneront de bonnes chances de gagner s'ils parviennent à stopper Addai.

3. Browns de Cleveland c. Steelers de Pittsburgh

L'attaque des Browns fait jaser autour de la NFL. Derek Anderson est devenue une vedette au poste de quart-arrière. Braylon Edwards et Kellen Winslow sont impossibles à arrêter.

Cleveland sera toutefois réellement mis à l'épreuve en deuxième moitié de saison. L'entraîneur Romeo Crennel a peut-être sauvé sa peau en menant sa troupe à une fiche de 2-1 en trois matchs à domicile contre des rivaux de division en septembre. Maintenant, ses hommes devront répéter l'exploit sur la route.

Les Steelers ont montré aux Ravens lundi soir qui étaient les patrons de la division Nord de l'Association américaine. Il n'est pas facile de gagner à Pittsburgh, et personne n'en est plus conscient que les Browns. Le test ultime les attend dimanche.

4. Jaguars de Jacksonville c. Titans du Tennessee

Lors de la première semaine de la saison, les Titans ont annoncé leurs couleurs en battant les Jaguars 13-10. En leur refaisant le coup dimanche, ils prendraient une sérieuse option sur le deuxième rang de la division Sud de l'Américaine.

Les Jaguars tentent de garder la tête au-dessus de l'eau. David Garrard tente de précipiter son retour au jeu, lui qui a manqué les deux derniers matchs en raison d'une blessure à la cheville. Trois joueurs, dont l'excellent Marcus Stroud, sont suspendus.

L'entraîneur des Titans, Jeff Fisher, sait que son équipe a l'occasion de passer le KO aux Jags.

5. Vikings du Minnesota c. Packers de Green Bay

Depuis le début de la saison, Adrian Peterson suppliait les entraîneurs des Vikings de le laisser faire ce qu'il faisait à Oklahoma : transporter l'équipe sur ses épaules. Il est sorti du placard la semaine dernière avec une récolte de 296 verges.

Peterson est non seulement déjà assuré du titre de recrue offensive de l'année, mais il pourrait même faire son entrée dans le club sélect des 2000 verges. Mais un porteur de ballon en feu devrait être un porteur de ballon gagnant et l'entraîneur Brad Childress doit s'assurer que son jeune poulain ne travaille pas en vain.

Les Vikings joueront leur saison en fin de semaine. Une bonne attaque au sol suffit généralement à donner huit ou neuf victoires à une formation. Une défaite des Vikings serait leur sixième et les placerait à cinq matchs des Packers dans leur division.

Les Packers ont l'une des meilleures défensives de leur association et devraient être prêts pour relever le défi que leur propose Peterson.