(ESPN.com) - L'avantage du terrain ajoute de la pression, être numéro un en ajoute davantage. Même si c'est mieux de jouer sur son terrain que sur celui de l'adversaire, les amateurs et les critiques de l'équipe locale ne peuvent accepter rien d'autre qu'une participation au Super Bowl. Bill Cowher a fait face à la critique à trois reprises alors que son équipe était classée numéro un et avait l'avantage du terrain sans toutefois se rendre au Super Bowl. Il a finalement fait taire les critiques l'an dernier en remportant le Super Bowl.

Les Patriots de la Nouvelle-Angleterre contre les Chargers de San Diego (dimanche 16h30 à RDS) : Marty Schottenheimer avait mené son équipe, les Chiefs de Kansas City, au premier rang de l'Association américaine en 1995 et 1997. Les Chiefs ont perdu en éliminatoires à chaque année ce qui ajoute de la pression sur l'entraîneur des Chargers. Avec une fiche de 14-2, les Chargers sont les meilleurs de la ligue et Schottenheimer bénéficie une fois de plus de l'avantage du terrain alors qu'il prépare sa formation à affronter les Patriots de la Nouvelle-Angleterre.

Comme Cowher la saison dernière, Schottenheimer a davantage délégué à ses adjoints pour concevoir et exécuter le plan de match. Le coordonnateur à l'offensive Cam Cameron appelle les jeux et est considéré comme l'un des meilleurs adjoints pour aider un entraîneur-chef. Le coordonnateur à la défensive Wade Phillips dirige la défensive 3-4 des Chargers qui est l'une des plus physiques au cours des trois dernières saisons.

Les Chargers semblent avoir tous les avantages. Le porteur de ballon LaDainian Tomlinson est le joueur par excellence de la NFL. Le quart-arrière Philip Rivers, bien qu'il n'ait pas fait oublier Drew Brees, a égalé ses succès. Du plaqueur Jamal Williams à l'ailier défensif Luis Castillo au secondeur Shawne Merriman, les Chargers ont trois des meilleurs joueurs défensifs de la ligue.

Les Chargers ont envoyé neuf joueurs au Pro Bowl (avec cinq remplaçants). Le plaqueur recrue Marcus McNeill a été l'un des meilleurs joueurs à l'offensive recrue cette saison. Les Chargers ont été bénis.

Schottenheimer a été hautement critiqué pour ses jeux conservateurs dans les matchs éliminatoires qu'il a dirigés par le passé.

Et un affrontement face aux Patriots pourrait virer au cauchemar. Premièrement, l'entraîneur-chef des Pats, Bill Belichick, est passé maître dans l'art de trouver la défensive capable de frustrer une attaque adverse. Rivers est le seul quart de l'Association américaine à ne pas avoir d'expérience en éliminatoires et il doit prouver qu'il peut compétitionner et avoir du succès en compagnie de Tom Brady, Peyton Manning et Steve McNair.

Connaître une excellente saison régulière est une chose. Gagner en éliminatoires en est une autre. Belichick a essayer plusieurs stratégies pour déranger Rivers. De plus, Brady va tenter d'occuper tout le terrain avec ses receveurs et neutraliser la domination des Chargers au centre du terrain.

La tentation sera là pour Schottenheimer de jouer le « Martyball » et ne se fier que sur Tomlinson jusqu'à ce que les Patriots l'arrêtent. Il a été trop conservateur dans quelques matchs dont l'un s'est transformé en défaite face à Baltimore plus tôt cette saison et un autre qui avait permis aux minables Raiders de demeurer dans le match un peu trop longtemps dans la première semaine du calendrier.

On devrait s'attendre à ce que Schottenheimer laisse Cameron appeler les jeux et mélanger les passes et les courses. Mais Tomlinson demeure la clé dans ce match. Cameron sait qu'il doit trouver des moyens pour permettre à Tomlinson de traverser la ligne défensive des Patriots.

L'absence du demi de sûreté Rodney Harrison va paraître davantage dans ce match que lors de la victoire de dimanche face aux Jets. James Sanders, le remplaçant de Harrison, aura plus de pression et Schottenheimer le sait.

Les Colts d'Indianapolis contre les Ravens de Baltimore (samedi 16h30 à RDS) : Le schéma 3-4 des Colts les ont transformés en négligés. Après un début de saison de 9-0 cette saison et de 13-0 la saison dernière, les Colts jouent un rôle différent mais ils ne s'en font pas.

Comme les Steelers il y a un an, les Colts pourraient être en meilleure position en empruntant la voie la moins facile. Le match de samedi contre les Ravens sera difficile. Le coordonnateur à la défensive des Ravens, Rex Ryan, a réuni une défensive qui est davantage athlétique que dominatrice contrairement à la saison 2000. Plutôt que d'abattre la ligne offensive adverse avec des plaqués, Ryan la déjoue maintenant avec la mobilité.

Passant régulièrement des schémas 3-4 à 4-3 selon les jeux, les Ravens ont réussi 60 sacs et 40 revirements. C'est ce genre de défensive qui met habituellement le quart Peyton Manning dans le trouble. Manning est habituellement plus à l'aise avec le schéma 4-3 puisqu'il est plus facile pour lui d'anticiper d'où vient la pression. Ce n'est pas le cas avec le schéma 3-4 parce qu'un, deux ou trois défenseurs peuvent exercer le blitz à tout moment.

Dans un match comme celui-ci, Manning sait qu'il sera davantage frappé que la normale lorsqu'il lancera. Si les demi de coin des Ravens jouent physique avec Marvin Harrison et Reggie Wayne, Manning sera en difficulté.

Les Colts comptent habituellement sur trois touchés et deux placements pour gagner des matchs mais c'est peut-être trop demandé contre une équipe comme les Ravens. De l'autre côté, les Ravens doivent marquer des touchés et ce ne sera probablement pas aussi facile qu'ils le pensent.

Avec une moyenne de 22,1 points par match, les Ravens ont le plus faible total parmi les quatre équipes restantes dans l'Association américaine. McNair a conduit l'équipe à 32 touchés en 192 possessions alors que Matt Stover a réussi 28 placements (en 32 tentatives). Deux touchés et deux placements pourraient ne pas être suffisants pour les Ravens parce que ça va permettre à Manning de demeurer dans le match lui qui est très dangereux en fin de rencontre quand le pointage est serré.

Manning tente de contrôler le temps même lorsqu'il utilise l'attaque sans caucus et obtient habituellement 10 possessions par match. Les Ravens en obtiennent 12 en moyenne. Mais si ces derniers ne peuvent convertir leurs possessions en touchés, les Colts ont des chances de demeurer dans le match jusqu'au quatrième quart.

Les Eagles de Philadelphie contre les Saints de la Nouvelle-Orléans (samedi 20h à RDS) : La victoire de 27-24 des Saints sur les Eagles plus tôt cette saison avaient permis à la Nouvelle-Orléans de bien se positionner dans la course aux éliminatoires. À ce moment-là, les Eagles avaient un dossier de 4-1. Donovan McNabb était le quart et a connu un match de 300 verges. Les Eagles étaient sur une lancée mais les Saints aussi et personne ne les prenaient encore au sérieux.

Maintenant oui.

Sean Payton a été nommé l'entraîneur de l'année et le quart Drew Brees aurait pu être le joueur par excellence si Tomlinson n'avait pas battu de record.

Même si les Eagles se sont regroupés autour de Jeff Garcia après la blessure au genou de McNabb, ils devront trouver le moyen de se regrouper après la perte d'un autre joueur-étoile, le demi de coin Lito Sheppard lui qui s'est disloqué le coude à un très mauvais moment. Payton appelle les jeux avec la même agressivité qu'un Mike Martz et il va défier le remplaçant de Sheppard, Roderick Hood.

Les problèmes se multiplient quand une équipe affronte les Saints. Ils ont Joe Horn et Marques Colston comme receveur malgré que Horn ne saura probablement pas avant le début de la rencontre s'il sera en mesure de jouer étant blessé à l'aine. L'habileté de Payton à bien utiliser Deuce McAllister et Reggie Bush dans le champ arrière a déjoué les défensives adverses toute la saison.

Bush a complété sa saison recrue avec 88 attrapés pour des gains de 742 verges. McAllister s'est moqué des défensives adverses avec 1 057 verges par la course, pas mal pour un porteur de ballon qui avait subi une opération majeure au genou (ligament croisé antéro-externe) en 2005.

Le Superdome a été rempli et bruyant toute la saison avec toute l'excitation générée par les Saints. Mais ne comptez par les Eagles pour battus eux qui ont inscrit six victoires de suite.

L'entraîneur des Eagles, Andy Reid, a effectué un boulot extraordinaire. Dans la deuxième moitié de la saison, il a bien mélangé les attaques au sol et par la passe pour la rendre plus équilibrée. Garcia a mené de main de maître cette attaque. Le porteur de ballon Brian Westbrook est un joueur-étoile en devenir.

Les Saints ont été l'équipe Cendrillon de la NFL cette saison. Les Eagles ont été l'équipe la plus « hot » dans le dernier droit. Le match promet.

Les Seahawks de Seattle contre les Bears de Chicago (dimanche 13h à RDS) : Les Seahawks sont les champions en titre de l'Association nationale mais ils sont négligés par neuf point face aux Bears. Les Seahawks n'ont qu'eux à blâmer pour leur statut eux qui n'ont remporté que neuf matchs dans la relativement faible Division Ouest. N'eut été l'échappé de Tony Romo dans les dernières secondes samedi, les Seahawks ne seraient probablement plus dans le portrait.

De plus, les Seahawks avaient été défaits 37-6 par les Bears dans la semaine #4. Malgré l'irrégularité du quart Rex Grossman, les Bears sont premiers dans l'Association nationale avec leur défensive qui leur a permis d'inscrire 13 gains. Les partisans seront aussi bruyants.

Le danger pour les Bears est que l'attaque des Seahawks peut exploser à tout moment. Le quart Matt Hasselbeck est un grand meneur qui peut changer le rythme d'un match rapidement. Sans le plaqueur Tommie Harris, les Bears ne sont pas aussi intimidants pour mettre de la pression sur les quarts ce qui donnera des chances à Hasselbeck.

L'autre problème des Bears est Grossman. S'il commet des erreurs en début de match, les amateurs pourraient se retourner contre lui.

Le coordonnateur à l'offensive des Bears, Ron Turner, aura à décider s'il sera très agressif pour attaquer la défensive des Seahawks qui est privée de trois demis de coin. L'entraîneur des Cowboys, Bill Parcells, a été trop passif samedi dernier. Les Cowboys n'ont lancé que six passes chacun à Terry Glenn et Terrell Owens. Il n'a pas défié la recrue Kelly Jennings, le demi de sûreté converti Jordan Babineaux ni le troisième demi de coin Pete Hunter.

La pression n'est pas sur les Seahawks qui ont été chanceux la semaine dernière. Mais ces derniers ont l'expérience de la victoire en éliminatoires et savent qu'ils ont suffisamment de talent pour le faire. La confiance de Grossman est fragile chez les Bears. Seattle pourrait être dangereux pour les Bears même s'ils les avaient battus facilement en saison régulière.