Belichick et Lombardi: deux génies
Football vendredi, 28 janv. 2005. 18:27 dimanche, 15 déc. 2024. 10:30
JACKSONVILLE (AP) - Si Bill Belichick soulève le trophée Vince Lombardi une troisième fois en quatre ans le 6 février, on pourra parler de dynastie dans le cas de ses Patriots et l'entraîneur pourra être comparé au légendaire grand manitou des Packers de Green Bay qui a légué son nom au trophée remis aux gagnants du Super Bowl.
Après tout, Belichick en serait alors à une neuvième victoire consécutive en matchs éliminatoires.
En neuf ans comme entraîneur des Packers, Lombardi a mené son équipe au championnat à cinq reprises, dont trois fois de suite, de 1965 à 1967. Il a perdu sa première finale contre les Eagles de Philadelphie, les adversaires de Patriots cette année dont ce fut le dernier championnat. Ce fut sa seule défaite dans un match pour le titre.
Belichick, lui, en est à sa cinquième saison en Nouvelle-Angleterre après un séjour de quatre ans beaucoup moins fructueux chez les Browns de Cleveland.
D'autres entraîneurs ont des fiches comparables.
Chuck Noll a gagné quatre championnats en six ans avec les Steelers de Pittsburgh. Mais il n'a jamais gagné neuf matchs éliminatoires de suite. Pas plus que Joe Gibbs et Bill Walsh, qui ont remporté le Super Bowl à trois reprises.
Les Cowboys de Dallas ont gagné trois Super Bowls en quatre ans dans les années 1990, l'exploit que tentent de répéter les Patriots, mais avec deux entraîneurs différents, Jimmy Johnson en 1992 et 1993, et Barry Switzer en 1995.
Seul Belichick a une série de victoires comparables à Lombardi.
"C'est très flatteur d'être mis sur le même pied que Lombardi, a commenté l'austère Belichick. Mais il a son nom sur le trophée et je ne pense pas en mériter autant."
Mais qui sait?
Des ressemblances
"Je vois des ressemblances majeurs entre ces deux gars-là, a déclaré Willie Davis, l'ancien ailier défensif étoile des Packers. Il faut tout faire pour gagner et c'est ce qu'a compris Bill, tout comme Vince. Son équipe va jouer au maximum de ses capacités, comme celles de Vince.
"Il n'est pas besoin de regarder bien loin pour voir ce qui fait le succès des Patriots. Ils n'ont pas de meilleurs joueurs, mais chacun sur le terrain - les 11 d'entres eux - peut contribuer dans son rôle.
"C'était notre cas et c'est ce sur quoi insistait Vince. Un relâchement, et vous étiez certains de le voir fâché."
Les hommes ont cependant utilisé des moyens différents pour arriver aux mêmes résultats.
Les Packers, par exemple, avaient davantage de joueurs étoiles. Et si Belichick demeure stoïque le long des lignes de côté, Lombardi était plus extraverti.
Deux génies
Les deux hommes ont par contre en commun de s'être impliqués dans tous les aspects du jeu. Lombardi estimait que son expérience de coordonnateur offensif chez les Giants de New York l'aidait à comprendre la défense. Belichick croit la même chose, mais dans le sens contraire, lui qui a été coordonnateur défensif pour les mêmes Giants.
On commence à parler de Belichick comme un "génie".
"Je ne sais pas si on l'a jamais appelé comme ça, dit Lee Remmel, l'historien des Packers, à propos de Lombardi. J'étais dans son entourage à l'époque et je n'ai jamais entendu prononcer ce mot. Mais je crois pas qu'il aurait été choqué de l'entendre.
"Il avait un ego considérable et c'était son droit. Vince était dans une classe à part."
Après tout, Belichick en serait alors à une neuvième victoire consécutive en matchs éliminatoires.
En neuf ans comme entraîneur des Packers, Lombardi a mené son équipe au championnat à cinq reprises, dont trois fois de suite, de 1965 à 1967. Il a perdu sa première finale contre les Eagles de Philadelphie, les adversaires de Patriots cette année dont ce fut le dernier championnat. Ce fut sa seule défaite dans un match pour le titre.
Belichick, lui, en est à sa cinquième saison en Nouvelle-Angleterre après un séjour de quatre ans beaucoup moins fructueux chez les Browns de Cleveland.
D'autres entraîneurs ont des fiches comparables.
Chuck Noll a gagné quatre championnats en six ans avec les Steelers de Pittsburgh. Mais il n'a jamais gagné neuf matchs éliminatoires de suite. Pas plus que Joe Gibbs et Bill Walsh, qui ont remporté le Super Bowl à trois reprises.
Les Cowboys de Dallas ont gagné trois Super Bowls en quatre ans dans les années 1990, l'exploit que tentent de répéter les Patriots, mais avec deux entraîneurs différents, Jimmy Johnson en 1992 et 1993, et Barry Switzer en 1995.
Seul Belichick a une série de victoires comparables à Lombardi.
"C'est très flatteur d'être mis sur le même pied que Lombardi, a commenté l'austère Belichick. Mais il a son nom sur le trophée et je ne pense pas en mériter autant."
Mais qui sait?
Des ressemblances
"Je vois des ressemblances majeurs entre ces deux gars-là, a déclaré Willie Davis, l'ancien ailier défensif étoile des Packers. Il faut tout faire pour gagner et c'est ce qu'a compris Bill, tout comme Vince. Son équipe va jouer au maximum de ses capacités, comme celles de Vince.
"Il n'est pas besoin de regarder bien loin pour voir ce qui fait le succès des Patriots. Ils n'ont pas de meilleurs joueurs, mais chacun sur le terrain - les 11 d'entres eux - peut contribuer dans son rôle.
"C'était notre cas et c'est ce sur quoi insistait Vince. Un relâchement, et vous étiez certains de le voir fâché."
Les hommes ont cependant utilisé des moyens différents pour arriver aux mêmes résultats.
Les Packers, par exemple, avaient davantage de joueurs étoiles. Et si Belichick demeure stoïque le long des lignes de côté, Lombardi était plus extraverti.
Deux génies
Les deux hommes ont par contre en commun de s'être impliqués dans tous les aspects du jeu. Lombardi estimait que son expérience de coordonnateur offensif chez les Giants de New York l'aidait à comprendre la défense. Belichick croit la même chose, mais dans le sens contraire, lui qui a été coordonnateur défensif pour les mêmes Giants.
On commence à parler de Belichick comme un "génie".
"Je ne sais pas si on l'a jamais appelé comme ça, dit Lee Remmel, l'historien des Packers, à propos de Lombardi. J'étais dans son entourage à l'époque et je n'ai jamais entendu prononcer ce mot. Mais je crois pas qu'il aurait été choqué de l'entendre.
"Il avait un ego considérable et c'était son droit. Vince était dans une classe à part."