MIAMI (AP) - L'entraîneur Lovie Smith avait une cravate orange lorsqu'il est sorti de l'avion, et plusieurs joueurs avaient décidé d'enregistrer ces moments mémorables, les plus importants de leur carrière de footballeur, à l'aide de caméras vidéo.

Les Bears de Chicago sont retournés au Super Bowl, dimanche, pour la première fois en 21 ans.

L'avion nolisé était décoré d'un gros logo des Bears sur le côté lorsqu'il est à arrivé à l'aéroport international de Miami. Alors que l'appareil roulait lentement vers le terminus, le pilote a ouvert sa fenêtre et brandi un drapeau à l'effigie des Bears.

"J'ai été l'un des premiers à sortir de l'avion, alors j'en ai profité pour regarder les joueurs débarquer et voir le sourire qu'ils avaient au visage, a raconté Smith, dimanche. Nous sommes heureux d'avoir pu nous rendre aussi loin, mais vous savez, les joueurs disent tous la même chose: 'Une autre étape', et ils ont hâte de pouvoir jouer."

En seulement trois heures, les Bears ont quitté le froid et la neige de Chicago pour retrouver les palmiers et les 16 degrés Celsius du sud de la Floride.

Et en seulement trois saisons de travail, Smith aura réussi à ramener les Bears au match du Super Bowl pour la première fois depuis 1986.

"J'ai profité du vol pour étudier environ 18 pages de notes sur Peyton Manning", a lancé Smith.

L'hôtel de l'équipe, qui n'est qu'à cinq minutes de l'aéroport mais se trouve à plusieurs kilomètres des attraits de South Beach, était prêt à recevoir ses hôtes. Il y avait des gros 'C' oranges et bleus sur les portes des ascenseurs, ainsi que des affiches dans plusieurs couloirs, décorées de têtes d'ours, sur lesquelles on pouvait lire des mots d'encouragement.

Smith a affirmé, vendredi, qu'il voulait que ses joueurs respectent leur routine habituelle le mieux possible. Routine qui sera certainement interrompue par l'intervention en masse des représentants des médias lors des quatre premières journées de la semaine, notamment mardi, dans le stade où ils affronteront les Colts d'Indianapolis dimanche prochain.

"Nous transporterons Halas Hall (le centre d'entraînement des Bears) à Miami. Je suis un gars de routine, et c'est ce que nous allons faire. Il y a des distractions à Chicago, il y en a partout. Les gars n'auront pas de problème", a indiqué Smith, vendredi.

Les joueurs n'avaient pas de couvre-feu à respecter avant lundi.

"Notre couvre-feu est minuit, a indiqué la recrue Devin Hester, qui a joué au football universitaire à Miami. J'ai dit aux gars que tout commence (à South Beach) à une heure du matin, alors nous serons déjà au lit.

"Miami est un bel endroit à visiter et il y a beaucoup de chose attirantes. Nous voulons nous amuser un peu, mais nous devrons faire attention. Nous sommes ici pour disputer un match de football."

Les Bears ont maintenant atteint la destination qu'ils visent depuis le début des séances informelles d'entraînement du printemps dernier. Tout au long de la saison ils ont fait taire les sceptiques, qui ont mis en doute le potentiel des Bears tout simplement parce qu'ils jouent dans une association qu'on dit plus faible.

Leur fiche de 15-3, y compris les séries, n'a pas convaincu tout le monde, et le quart Rex Grossman demeure une énigme - bon une semaine, médiocre la suivante.

Par ailleurs, la défensive qui a mené la NFL au chapitre des revirements, avec 44, n'a pas été aussi coriace dans le dernier droit. Du moins jusqu'à sa solide performance dans le match de championnat de la NFC, dimanche dernier, contre l'excellente attaque des Saints de La Nouvelle-Orléans.

Et maintenant, ce sera au tour de Peyton Manning et de la puissante machine offensive des Colts.

"Vous savez quoi? J'ai finalement réalisé aujourd'hui, pour la première fois, que nous jouerons au Super Bowl, a déclaré le demi de coin Charles Tillman, dimanche. Tu vois tous les décalques du Super Bowl 41, puis tu arrives à l'hôtel où il y a plein d'amateurs et de médias - je commence enfin à réaliser que je suis au Super Bowl, que les Bears sont au Super Bowl."