MONTRÉAL – Même s’il découvre la vie au sein de l’organisation des Cardinals de l’Arizona depuis quelques semaines, Bruno Labelle n’a pas encore vécu son moment d’émerveillement. Il sait que ça viendra, mais son parcours universitaire aux États-Unis l’a sans doute bien préparé à l’ampleur de la NFL. 

Il faut dire que l’ailier rapproché de 23 ans est surtout entouré de recrues jusqu’ici. Labelle n’a pas encore eu la chance de croiser les J.J. Watt, Kyler Murray, DeAndre Hopkins et compagnie. La plupart des gros noms de l’équipe feront leur arrivée la semaine prochaine. 

En attendant, Labelle et les autres recrues de l’organisation doivent s’adapter à leur nouvelle réalité. Jusqu’ici, le saut n’effraie pas l’ancien des Bearcats de Cincinnati. 

« C’est sûr qu’il y a une courbe d’apprentissage, mais ça se passe assez bien. Je suis entouré de très bons entraîneurs. Comme dans n’importe quel nouvel environnement, ça prend un peu de temps pour s’adapter, mais je ne suis pas si dépaysé, je me sens à ma place. Je suis content de ma progression depuis que je suis arrivé », a répondu celui qui a rencontré les ailiers rapprochés Maxx Williams et Darrell Daniels.  

Depuis le mini-camp des recrues, qui s’est étalé sur trois jours du 14 au 16 mai, sa principale mission consiste à assimiler le cahier de jeux. Les réunions et les entraînements sur le terrain s’enchaînent en plus des séances en gymnase. 
 
« À part le cahier de jeux, je m’habitue à la vie de professionnel. La transition de joueur universitaire à professionnel vient avec certaines différences. Maintenant, c’est ma job, je fais ça 24h sur 24. C’est du temps et du dévouement, mais c’est la plus belle job au monde. Pour l’instant, je n’ai rien vu hors de ma portée », a répondu Labelle lors d’une visioconférence avec quelques médias québécois. 

« Les entraîneurs sont conscients qu’on arrive de l’université. Il y a un processus et un plan pour faciliter notre transition et ça comporte beaucoup de phases d’adaptation. La transition se fait très bien », a ajouté Labelle. 

Bruno LabelleReconnu d’abord comme un ailier rapproché physique qui ne craint pas de se salir le nez pour accomplir des blocs, Labelle admet que ses qualités deviendront plus visibles lors de véritables répétitions de football. 

« Il y a certaines situations pour se mettre en valeur et je les prends au passage à 100%. Mais c’est certain que c’est quand on mettra les épaulettes que ce sera le meilleur moment pour moi de démontrer ce que je peux faire », a noté Labelle. 

De toute manière, personne ne le sait mieux que ses nouveaux entraîneurs. Le club a décidé de miser lui pour cette raison en lui accordant un contrat au terme du repêchage. Avant de pouvoir exposer une grande partie de son arsenal au camp d’entraînement, il s’assure de bien saisir les enseignements de Steve Heiden, l’entraîneur des ailiers approchés, qui a joué pendant 11 saisons dans la NFL à cette position. 

Ça semble évident que le lien avec Heiden est devenu un élément décisif dans sa signature avec les Cardinals.  

« Les Cards sont un très bon fit, j’aime ma relation avec Coach Heiden. C’est un bon endroit pour moi, ça me donne la chance d’être en compétition pour un poste », a mentionné Labelle alors que de véritables ouvertures existent à cette position.  

« Sur le marché des joueurs autonomes, une grosse partie de l’équation repose sur l’intérêt mutuel et c’était élevé des deux côtés. C’était le meilleur endroit où je pouvais aller », a ajouté celui qui pourrait également contribuer comme centre-arrière si nécessaire. 

Durant le camp d’entraînement, il veut démontrer que l’attirance des Cards à son endroit était justifiée. 

« Je suis excité pour le camp. En espérant que je puisse obtenir un poste avec l’équipe, c’est mon objectif, c’est la raison pour laquelle je suis ici », a convenu l’athlète de six pieds quatre pouces et 247 livres.  

Quand cette étape sera lancée, il aura eu le temps de s’acclimater à l’univers de la NFL. Il risque donc d’être moins nerveux face à la compétition relevée. Il vivra peut-être alors son moment d’émerveillement, mais il souhaite impressionner les autres à son tour. 

Une fois qu’il sera mieux implanté au sein de l’équipe, il pourra aller discuter avec l’entraîneur-chef, Kliff Kingsbury, de son passage de quelques semaines au camp d’entraînement des Alouettes de Montréal en 2007 en tant que quart-arrière.