L’embauche de Danny Maciocia a représenté un atout de taille pour le recrutement effectué au cours des derniers mois par les Carabins de l’Université de Montréal.

Maciocia et ses adjoints semblent fiers de cette partie du travail qui est primordiale au football universitaire.

Fait inédit, les Carabins ont recruté des joueurs parmi toutes les équipes collégiales AAA du Québec et certaines recrues devraient être en mesure de brouiller les cartes.

Ce blogue vous propose un petit aperçu de quelques recrues que j‘ai pu observer au camp des Carabins la semaine dernière et qui aspirent à un rôle considérable dès leur première saison au niveau universitaire.

Yan Cyr, quart-arrière, Notre Dame College (Ohio), six pieds un pouce et 200 livres :

Cyr est la recrue qui retient le plus l’attention. Évidemment, il obtient l’occasion davantage se faire valoir puisque le quart partant de la saison dernière, Alexandre Nadeau-Piuze, se remet d’une opération à un pied.

Cyr impressionne à plusieurs niveaux car il semble déjà plutôt confortable dans le nouveau système offensif des Carabins. De plus, la puissance de son bras et son audace ne font aucun doute dans ses passes.

Ce n’est pas toujours aussi évident à observer à l’entraînement, mais Cyr peut également amasser plusieurs verges par la course quand la défense adverse menotte ses receveurs ou qu’il doit éviter la pression.

Voici la réponse du vétéran joueur de ligne offensive Alexis Rousseau-Saine au sujet des recrues qui l’impressionnent. «Je trouve que Yan Cyr fait un très bon travail. Il lance bien le ballon et il semble en confiance. Je pense aussi à certains receveurs que je ne connaissais pas beaucoup. Selon moi, plusieurs recrues verront du terrain cette saison.»

Gabriel Cousineau, quart, Montmorency, six pieds et 190 livres :

Cousineau est conscient que la compétition est très relevée cette année à sa position et il tente de faire sa place tranquillement.

«Je veux seulement faire de mon mieux et aider l’équipe comme je le pourrai. Pour le moment, ça se passe bien et je me sens de plus en plus à l’aise. Il y a toujours des choses à corriger, comme la lecture des jeux, mais ça viendra avec le temps», a avoué Cousineau après la deuxième journée du camp de printemps.

«Je crois que les défenses auront de la difficulté à nous suivre cette saison», a ajouté le quart droitier.

William Saint-Laurent, secondeur, Édouard-Montpetit, six pieds et 220 livres :

St-Laurent, qui était sollicité par plusieurs formations, retient d’abord l’attention en raison de son physique très développé et il pourrait jouer un rôle considérable dès 2011.

Il ne s’en cache, il vise un rôle de partant et il est prêt à aider les Carabins de toutes les façons.

«De façon réaliste, je pense que ça va bien jusqu’à maintenant et je continue de travailler fort pour m’améliorer à chaque pratique. Je pense que je suis prêt à les aider en défense sinon ce sera les unités spéciales», explique-t-il.

St-Laurent devait amorcer sa carrière l’an dernier à Bishop’s, mais des problèmes académiques l’ont empêché de réaliser son objectif. Une approche de Marc Santerre l’a convaincu à se joindre aux Carabins.

Frédéric Mercier, secondeur, Vieux-Montréal, six pieds un pouce et 197 livres :

Tout comme St-Laurent, Mercier était un joueur sollicité au niveau universitaire et il tentera de percer la formation partante dès cette saison.

«C’est un nouveau défi à relever, les joueurs sont bons et la profondeur est plus grande», raconte celui qui identifie sa bonne lecture de jeu et son intensité parmi ses points forts.

Mikhaïl Davidson, receveur, André-Grasset, cinq pieds neuf pouces et 160 livres :

Malgré son gabarit peu imposant, Davidson figure parmi les nouveaux receveurs à surveiller au camp d’entraînement des Carabins.

Davidson a l’avantage d’avoir connu Maciocia l’an dernier à Grasset où il a pu apprivoiser quelques éléments du système offensif des Carabins.

«J’espère avoir un rôle dès cette saison. Ce ne sera peut-être pas en tant que partant, mais j’aimerais disputer quelques jeux et être en uniforme. Nous avons un bon groupe de receveurs donc ce sera difficile, mais je me suis fixé comme objectif de participer un peu aux succès de l’équipe», avance Davidson.

Félix Prévost, receveur, André-Grasset, six pieds et 175 livres

À l’image de Davidson, Prévost a évolué sous les ordres de Maciocia la saison passée et il semble confiant en ses moyens.

«Jusqu’à maintenant ça va bien, mais je ne suis pas satisfait de mes performances. Je peux en donner plus. Bien sûr, le jeu est plus rapide et plus physique, mais je crois qu’on sera en mesure de bien s’adapter avec le temps», a précisé Prévost.

«Les receveurs ont déjà une réputation ici, mais en travaillant fort, on pourrait peut-être se tailler une place et on repart à zéro avec le nouveau groupe d’entraîneurs. Mon principal point fort serait mon sens du jeu même si je ne suis pas le plus rapide et que je ne possède pas les meilleurs mains. Danny le sait et il sait ce que je peux faire sur le terrain», ajoute-t-il.

Jean-Samuel Blanc, joueur de ligne défensive, Vanier, six pieds deux pouces et 225 livres :

Blanc dégage une grande passion pour le football et il trouve son principal plaisir à pourchasser les quarts adverses. Selon lui, sa vitesse et son intelligence sur le terrain s’avèrent ses principaux atouts.

«J’espère toujours être partant, je sais que je peux apporter beaucoup comme pass rusher», affirme Blanc qui s’adapte sans trop de difficulté au passage d’une école anglophone à une francophone.

Bien sûr, Noel Thorpe n’est pas un joueur, mais Maciocia a été en mesure de le recruter comme coordonnateur des unités spéciales et entraîneur des demis défensifs. Sa grande expérience dans la LCF et au niveau universitaire devraient rehausser le calibre de jeu des Carabins.

«Noel est l’un des meilleurs entraîneurs que j’ai rencontrés dans mes 14 dernières années d’implication dans la LCF. C’est un excellent communicateur et un entraîneur établi défensivement et sur les unités spéciales. Il a participé à plusieurs coupes Grey et il a aussi gagné une coupe Vanier, c’est rare qu’on peut trouver quelqu’un avec un tel palmarès. Noel est un gagnant et un motivateur; il représentait la personne idéale pour nous à l’Université de Montréal», a vanté Maciocia.

Je termine sur une note plus éditoriale, mais je suis fasciné par le fait que les Carabins puissent compter sur deux entraîneurs de la LCF qui ont déjà gagné la coupe Grey. Quand on voit l’impact que les entraîneurs peuvent avoir dans le sport professionnel, on se dit que les Carabins pourraient causer des dommages assez rapidement.