Chaque semaine, notre chroniqueur Matthieu Proulx relate cinq histoires qui ont marqué la dernière semaine d’activités dans la Ligue nationale de football.

Des prétendants aux éliminatoires à Miami

Les Dolphins de Miami continuent de surprendre avec une séquence de six victoires. L'équipe arrive finalement à se hisser dans sa division pour espérer une place de meilleure deuxième dans l'association américaine.

Au départ, les Dolphins s'imposaient avec le jeu au sol en utilisant avec succès Jay Ajayi, ce qui enlevait de la pression à Ryan Tannehill, mais depuis quelques semaines, l'équipe s'appuie davantage sur le quart-arrière. Durant cette séquence victorieuse, Tannehill a lancé huit passes pour des touchés et il n'a été intercepté qu'une fois.

Tannehill utilise tous ses receveurs, qui sont de plus en plus productifs, notamment DeVante Parker et Jarvis Landry ainsi que Kenny Stills. Ce sont trois receveurs, de grands formats, sont rapides également.

On sent que cette formation devient de plus en plus menaçante et elle pourrait obtenir son billet pour les éliminatoires.

Des victoires significatives pour les Bucs

Les Buccaneers de Tampa Bay viennent de signer trois gains consécutifs et je retiens particulièrement la façon avec laquelle ils ont aligné leurs succès.

Ils ont successivement battu les Bears, les Chiefs et les Seahawks. J'avoue que les Bears ne sont pas une menace, mais Kansas City est une des meilleures formations dans l'Américaine alors que cette semaine, les Bucs ont limité Seattle à un placement offensif. Je trouve la situation drôlement impressionnante.

Jameis Winston est un quart de première année et il joue de mieux en mieux. Il peut compter sur un bon groupe de receveurs mené par Mike Evans.

Si l'unité défensive peut commencer à bien jouer, Tampa Bay pourrait brouiller les cartes dans la section sud de la nationale pour obtenir un laissez-passer éliminatoire.

Les Titans en bonne position

À mes yeux, les Titans du Tennessee sont les favoris pour remporter la section sud de l'Américaine.

On se rend compte toutefois que cette division n'est pas très forte. Pour favoriser une formation, il faut jeter un oeil sur les différents quarts qui évoluent dans cette division. À Houston, Brock Osweiler n'est pas le quart le plus fiable. À Indianapolis, Andrew Luck est ennuyé par des commotions et au rythme où il se fait frapper, on peut imaginer qu'il va rater d'autres matchs. Les Titans pour leur part misent sur Marcus Mariota, qui est très bon.

Donc, entre Mariota et Luck, je pense que les Titans sont les mieux équilibrés. Tennessee a un bon jeu au sol et je crois que ça va ultimement faire la différence.

Fin des espoirs pour les Bengals

La saison des Bengals de Cincinnati était déjà très décevante avec un dossier de 3-7-1, voilà qu'ils viennent de perdre les services d'A.J. Green, ce qui élimine tout espoir d'atteindre les éliminatoires.

Le quart est généralement le visage d'une équipe. Chez le Bengals, le visage était celui de Green, un des trois meilleurs receveurs de la NFL. Il permettait aux Bengals d'étirer l'attaque et d'ouvrir les tracés courts.

En l'absence de Green, il n'y a plus de jeux verticaux pour les Bengals, qui deviennent vulnérables face à l'agressivité de l'adversaire.

Le pied en or

Avant le début de la saison, le botteur Justin Tucker avait menacé de rester chez lui et de ne pas jouer cette saison. Il est plutôt rare de voir une telle menace de la part d'un botteur de précision.

J'ose croire que les Ravens de Baltimore ont vu quelque chose de bon en lui en lui accordant un contrat de quatre ans pour une somme de 16,8 millions de dollars.

Si les Ravens trônent au sommet de leur section, ils le doivent en grande partie à Tucker qui est parfait en 27 tentatives de placement, lors d'une campagne où plusieurs de ses semblables connaissent une mauvaise saison.

Tucker est aussi parfait avec 15 transformations réussies depuis l'ouverture de la saison. Ses statistiques sont tout à fait incroyables.

Et quelques-uns de ses placements n'ont pas été faciles à réaliser. La semaine dernière par exemple, Tucker a réussi des placements de 52, 57, 54 et 36 verges dans un gain de 19-14 sur Cincinnati. Impressionnant. Il est de loin le meilleur botteur de la NFL.

*propos recueillis par Robert Latendresse