Comment les Eagles peuvent-ils battre les Pats?
Football samedi, 5 févr. 2005. 18:07 dimanche, 15 déc. 2024. 11:51
JACKSONVILLE (PC) - Les Eagles de Philadelphie peuvent-ils remporter le Super Bowl? La question doit être posée ainsi puisque ce sont les Patriots de la Nouvelle-Angleterre qui sont les champions en titre et les favoris des analystes.
Depuis Joe Namath et les Jets de New York de 1969, rien n'est impossible. Cela posé, il faut faire preuve de réalisme.
Comment les Eagles peuvent-ils marquer contre les Pats?
Cette année, le quart Donovan McNabb n'a porté le ballon que 41 fois en saison régulière, établissant des marques personnelles pour le jeu aérien, alors que son principal porteur de ballon, Brian Westbrook, a amassé presque autant de gains aériens (703) que de gains au sol (812). Par la passe, donc. Ca se gâte déjà.
Avec un Terrell Owens diminué, l'absence de Chad Lewis (blessé) et la venue de l'ailier rapproché Jeff Thomason qui n'a pas joué depuis deux ans, les Patriots sont en droit d'être confiants.
Oui, il y a Freddie Mitchell, toujours dangereux pour le long gain, mais il s'aligne d'ordinaire sur le flanc gauche, celui où il va retrouver le vétéran Troy Brown au poste de demi de coin et Eugene Wilson - qui a fait la peau des Steelers en finale d'association - comme demi de sûreté. Pas bon.
De l'autre côté, le receveur Greg Lewis en est un qui pourrait tirer son épingle du jeu, bien plus que Todd Pinkston dont même la presse de Philadelphie questionne le manque d'ardeur.
Les Patriots disposent sur ce côté de deux jeunes demis de coin, Randall Gay et Hank Poteat. Sauf que le premier a connu une solide première saison comme recrue et que l'autre a deux passes rabattues contre les Steelers il y a deux semaines. Et il y a le dur-à-cuire, Rodney Harrison, pour combler les lacunes des deux jeunes, juste à côté.
Westbrook, une réplique de Marshall Faulk des Rams, va tenter de tirer parti du style attaque West Coast des Eagles. L'ennui, c'est que Faulk lui-même n'a guère connu de succès contre les Patroits lors du Super Bowl de 2002. Et comme l'entraîneur Bill Belichick aime faire une pression à deux ou trois hommes, lui qui est un adepte de la défense 3-4, Westbrook va foncer dans une secondaire où il y aura six ou sept secondeurs et demis de sûreté, Tedy Bruschi, Ted Johnson, Roman Phifer et Willie McGinest en tête. On ne le voit pas amasser 100 verges...
La clé demeure McNabb. Si les Patriots reculent trop, McNabb va pouvoir improviser et - peut-être - tirer parti de sa vitesse. Mais dans le fond, c'est justement ce que veut Belichick: contraindre McNabb à déroger de son plan de match. Si bon improvisateur soit-on, le risque d'erreur est d'autant plus grand et les Patriots sont les champions pour piquer le ballon à l'adversaire.
Et les Patriots, eux, peuvent-ils marquer contre les Eagles? Après avoir rentré 41 points dans la gorge aux Steelers, à Pittsburgh de surcroît, poser la question, c'est y répondre. Sauf que la plus grande force des Steelers était leur secondaire que Tom Brady a contourné en lançant des bombes, exercice aisé quand ta ligne à l'attaque t'offre tout le temps voulu.
Or, la première ligne de défense des Eagles, avec les ailiers Jevon Kearse et Derrick Burgess, nous semble plus solide que celle des Steelers. Le truc des Eagles est simple: voir ces deux messieurs attaquer à l'extérieur, pour contraindre le porteur de ballon - ou le quart - à passer au milieu du terrain, ou se referme le centre avec l'arrivée des secondeurs Jeremiah Trotter et Dhani Jones.
Parions que les Patriots vont tenter de courtes passes en début de rencontre pour forcer les Eagles à reculer au centre, afin de donner quelques secondes de plus à Brady et de meilleures ouvertures à Corey Dillon. Le jeune centre de Brady, Dan Koppen, devrait en avoir plein les bras face au blitz des Eagles.
On s'attend toutefois à une bataille de titans sur le flanc droit où les receveurs David Givens et David Patten vont aller faire joujou avec le demi de coin Lito Sheppard et le demi de sûreté Michael Lewis. Ca va cogner dans ce coin-là.
La lutte semble plus inégale de l'autre côté où Deion Branch pourrait faire la vie dure à n'importe quel demi de coin, que ce soit Sheldon Brown ou Roderick Hood. Les Pats devraient aussi avoir le meilleur avec le duel entre les ailiers rapprochés Daniel Graham et Christian Fauria face au secondeur extérieur Keith Adams.
Les Eagles ont néanmoins une ou deux cartes cachées: le vétéran demi Dorsey Levens qui devra travailler au centre et Brian Westbrook lui-même, mais en qualité de spécialiste de retours de bottés. La couverture des Patriots est l'un de leurs rares points... moins forts.
Rayon botteurs de précision, David Akers des Eagles est l'un des spécialistes qui peut se targuer d'être aussi bon et constant qu'Adam Vinatieri, mais c'est le second qui a remporté deux Super Bowl et une finale d'association avec le coup de pied décisif. La pression, il connaît ça.
Bon, résumons. Match défensif, contrôle de l'horloge, jeu de position, erreurs coûteuses...
Patriots, 27, Eagles, 13.
Depuis Joe Namath et les Jets de New York de 1969, rien n'est impossible. Cela posé, il faut faire preuve de réalisme.
Comment les Eagles peuvent-ils marquer contre les Pats?
Cette année, le quart Donovan McNabb n'a porté le ballon que 41 fois en saison régulière, établissant des marques personnelles pour le jeu aérien, alors que son principal porteur de ballon, Brian Westbrook, a amassé presque autant de gains aériens (703) que de gains au sol (812). Par la passe, donc. Ca se gâte déjà.
Avec un Terrell Owens diminué, l'absence de Chad Lewis (blessé) et la venue de l'ailier rapproché Jeff Thomason qui n'a pas joué depuis deux ans, les Patriots sont en droit d'être confiants.
Oui, il y a Freddie Mitchell, toujours dangereux pour le long gain, mais il s'aligne d'ordinaire sur le flanc gauche, celui où il va retrouver le vétéran Troy Brown au poste de demi de coin et Eugene Wilson - qui a fait la peau des Steelers en finale d'association - comme demi de sûreté. Pas bon.
De l'autre côté, le receveur Greg Lewis en est un qui pourrait tirer son épingle du jeu, bien plus que Todd Pinkston dont même la presse de Philadelphie questionne le manque d'ardeur.
Les Patriots disposent sur ce côté de deux jeunes demis de coin, Randall Gay et Hank Poteat. Sauf que le premier a connu une solide première saison comme recrue et que l'autre a deux passes rabattues contre les Steelers il y a deux semaines. Et il y a le dur-à-cuire, Rodney Harrison, pour combler les lacunes des deux jeunes, juste à côté.
Westbrook, une réplique de Marshall Faulk des Rams, va tenter de tirer parti du style attaque West Coast des Eagles. L'ennui, c'est que Faulk lui-même n'a guère connu de succès contre les Patroits lors du Super Bowl de 2002. Et comme l'entraîneur Bill Belichick aime faire une pression à deux ou trois hommes, lui qui est un adepte de la défense 3-4, Westbrook va foncer dans une secondaire où il y aura six ou sept secondeurs et demis de sûreté, Tedy Bruschi, Ted Johnson, Roman Phifer et Willie McGinest en tête. On ne le voit pas amasser 100 verges...
La clé demeure McNabb. Si les Patriots reculent trop, McNabb va pouvoir improviser et - peut-être - tirer parti de sa vitesse. Mais dans le fond, c'est justement ce que veut Belichick: contraindre McNabb à déroger de son plan de match. Si bon improvisateur soit-on, le risque d'erreur est d'autant plus grand et les Patriots sont les champions pour piquer le ballon à l'adversaire.
Et les Patriots, eux, peuvent-ils marquer contre les Eagles? Après avoir rentré 41 points dans la gorge aux Steelers, à Pittsburgh de surcroît, poser la question, c'est y répondre. Sauf que la plus grande force des Steelers était leur secondaire que Tom Brady a contourné en lançant des bombes, exercice aisé quand ta ligne à l'attaque t'offre tout le temps voulu.
Or, la première ligne de défense des Eagles, avec les ailiers Jevon Kearse et Derrick Burgess, nous semble plus solide que celle des Steelers. Le truc des Eagles est simple: voir ces deux messieurs attaquer à l'extérieur, pour contraindre le porteur de ballon - ou le quart - à passer au milieu du terrain, ou se referme le centre avec l'arrivée des secondeurs Jeremiah Trotter et Dhani Jones.
Parions que les Patriots vont tenter de courtes passes en début de rencontre pour forcer les Eagles à reculer au centre, afin de donner quelques secondes de plus à Brady et de meilleures ouvertures à Corey Dillon. Le jeune centre de Brady, Dan Koppen, devrait en avoir plein les bras face au blitz des Eagles.
On s'attend toutefois à une bataille de titans sur le flanc droit où les receveurs David Givens et David Patten vont aller faire joujou avec le demi de coin Lito Sheppard et le demi de sûreté Michael Lewis. Ca va cogner dans ce coin-là.
La lutte semble plus inégale de l'autre côté où Deion Branch pourrait faire la vie dure à n'importe quel demi de coin, que ce soit Sheldon Brown ou Roderick Hood. Les Pats devraient aussi avoir le meilleur avec le duel entre les ailiers rapprochés Daniel Graham et Christian Fauria face au secondeur extérieur Keith Adams.
Les Eagles ont néanmoins une ou deux cartes cachées: le vétéran demi Dorsey Levens qui devra travailler au centre et Brian Westbrook lui-même, mais en qualité de spécialiste de retours de bottés. La couverture des Patriots est l'un de leurs rares points... moins forts.
Rayon botteurs de précision, David Akers des Eagles est l'un des spécialistes qui peut se targuer d'être aussi bon et constant qu'Adam Vinatieri, mais c'est le second qui a remporté deux Super Bowl et une finale d'association avec le coup de pied décisif. La pression, il connaît ça.
Bon, résumons. Match défensif, contrôle de l'horloge, jeu de position, erreurs coûteuses...
Patriots, 27, Eagles, 13.