Raiders d'Oakland
4-12 en 2012, 3es dans la AFC Ouest
 

Nouvelles acquisitions : Matt Flynn (QB), Rashad Jennings (RB), Jason Hunter (DE), Vance Walker (DT), Kevin Burnett (OLB), Nick Roach (OLB), Kaluka Maiava (OLB), Mike Jenkins (CB), Tracy Porter (CB), Charles Woodson (S), Usama Young (S), Chris Kluwe (P), Joshua Cribbs (WR/KR)

Recrues notoires : D.J. Hayden (CB), Menelik Watson (T), Sio Moore (LB), Tyler Wilson (QB), Nick Kasa (TE), Latavius Murray (RB), Mychal Rivera (TE)

Principales pertes : Carson Palmer (QB), Mike Goodson (RB), Darrius Heyward-Bey (WR), Brendon Myers (TE), Cooper Carlisle (G), Matt Shaughnessy (DE), Richard Seymour (DT), Desmond Bryant (DT), Tommy Kelly (DT), Philip Wheeler (OLB), Rolando McClain (ILB), Shawntae Spencer (CB), Michael Huff (S), Michael Mitchell (S), Shane Lechler (P)

Dennis AllenÀ Oakland, Al Davis a agit à titre de figure paternelle pour un groupe de fervents partisans pendant près de 30 ans en tant que propriétaire des Raiders.

En 2012, la Raider’s Nation vivait sa première saison complète sans Davis, décédé au cours de l’automne 2011. Cette année transitoire, la première de l’entraîneur-chef Dennis Allen, n’était malheureusement pas un vibrant hommage à l’adage simple et efficace du défunt Davis.

« Just Win, baby. »

Le système d’Allen, notamment en offensive avec l’utilisation accrue des blocs de zone, n’a pas trouvé le succès escompté auprès des vétérans de l’équipe et la formation n’a pas été en mesure de bâtir sur la prometteuse saison 2011 durant laquelle l’équipe s’était méritée une belle fiche de .500, passant bien près de briser sa séquence de saison non-gagnante.

Au lieu de cela, les Raiders n’ont récolté que quatre maigres victoires, flirtant avec la cave de la division pour la grande majorité de la saison au lieu d’aspirer à une place en éliminatoires et espérer ainsi briser la disette qui dure depuis dix ans déjà. Les performances décevantes de Carson Palmer et de son groupe de receveurs, puis les blessures de Darren McFadden ont vite été ciblées comme étant les sources principales des maux des Raiders, mais le malaise ne se limitait pas à l’offensive et les changements, drastiques, étaient nécessaires en prévision de la saison 2013.

Des changements qui n’épargneront personne chez les Raiders.

Quête d’identité sur fond de nostalgie

Depuis quelques saisons déjà, une frustrante partie de chaise musicale définit la position de quart-arrière à Oakland et, une fois de plus, ils amorceront la campagne dans l’incertitude à ce niveau. La dispendieuse expérience Carson Palmer a pris fin à la suite de la décevante saison 2012 et Matt Flynn portera son troisième uniforme en carrière, soit un de plus que le nombre de départs qu’il compte depuis ses débuts en 2008. Une permutation inquiétante au niveau de la qualité du jeu, mais nécessaire étant donné l’amertume reliée à l’acquisition de Palmer auprès des partisans de l’équipe.

En débarquant à Oakland, Flynn ne se voit pas remettre immédiatement les clés du véhicule et il pourrait jouer, une fois de plus, les seconds violons derrière un quart recrue qui fait tourner quelques têtes lors du camp d’entraînement. Choix de quatrième ronde au cours du dernier repêchage (112e au total), Tyler Wilson tentera de se mériter le poste de partant dès l’ouverture de la saison et jusqu’ici, la possibilité de le voir obtenir un vote de confiance est bien là. Il s’est rapidement imposé devant Terrelle Pryor comme étant le jeune quart d’avenir de la formation, même si pour l’instant il est encore trop tôt pour déterminer le véritable investissement de temps que les Raiders feront avec Wilson.

De plus, le groupe de receveurs a été fortement altéré par rapport à l’an dernier et les jeunes Denarius Moore et Rod Streater devront lever leur jeu d’un cran afin de stabiliser l’offensive menée par un (ou des) quart(s) inexpérimenté(s). Avec l’aide d’options réduites, les Raiders ont changé le visage de l’offensive en signant quelques joueurs à rabais, dont Josh Cribbs. Ils devront se réinventer à l’aide des jeunes joueurs en uniforme lors du camp et les meilleurs du lot auront la tâche d’offrir un nouveau lustre au noir et à l’argent plutôt terne des Raiders. À défaut d’avoir une première cible claire et dominante pour les quarts-arrières de l’équipe, les Raiders ont opté pour l’abondance en espérant trouver une pépite d’or dans une montagne de pyrite.

Même son de cloche au niveau de la défensive qui n’a retenu les services de seulement deux de ses joueurs partants de l’édition 2012, soit le coloré Lamarr Houston et Tyvon Branch. Par contre, le changement est plutôt prometteur à plusieurs endroits au sein de cette défensive qui n’impressionnait personne l’an dernier.

Charles Woodson revient au bercail avec l’équipe qui l’a repêché en 1998 à la suite de sa spectaculaire conquête du trophée Heisman dans la NCAA. Sur les derniers milles de son impressionnante carrière dans la NFL, Woodson revient boucler la boucle dans son premier uniforme et viendra inspirer les jeunes éléments de la formation qui devront façonner le visage de demain d’une organisation qui a perdu des plumes depuis les années 90. Il pourra notamment prendre sous son aile le choix de première ronde D.J. Hayden en utilisant son expérience aux services de l’équipe et remettre d’actualité la défensive aux dents longues des Raiders.

Le retour de Woodson, combiné à l’inclusion de Jason Hunter et de plusieurs autres jeunes joueurs, pourrait faire de l’unité défensive des Raiders une intéressante mixture de promesses et d’intrigues en 2013. Sans parler d’une entité à craindre, ça pourrait être la marque de commerce à court terme d’une équipe sans réelle identité offensive.

Ils iront aussi loin que les genoux de Darren McFadden les mèneront, ce qui est aussi imprévisible qu’incalculable. Disons que le carnet de santé de McFadden s’alourdi dangereusement au fil des ans, rien pour inspirer confiance.

Heureusement pour les Raiders, un jour les pots cassés laissés par l’administration d’hier cesseront de ternir les options de demain. La saison sera longue, selon toute vraisemblance, mais l’équipe gagnera éventuellement par le retrait du bois mort (Palmer et compagnie) et la place offerte aux joueurs qui ne demandent qu’à faire leurs preuves.

L’addition via la soustraction, une logique inexplicablement efficace.

Prédiction pour la saison 2013 : 3-13, 4e dans la AFC Ouest