MONTRÉAL – Laurent Duvernay-Tardif a procédé, mercredi soir, au lancement de sa fondation et de sa biographie durant la même soirée. Pas si étonnant pour cet homme fascinant qui parvient à combiner le football et les études en médecine.

Évidemment, le premier commentaire qui est soulevé vise à savoir pourquoi le garde des Chiefs de Kansas City publie un livre biographique dès 26 ans. La réponse est simple, l’ouvrage de Pierre Cayouette se veut surtout une inspiration pour les jeunes en parallèle avec sa fondation qui désire justement promouvoir l’activité physique et les saines habitudes de vie auprès d’eux.

Le livre, qui s’intitule Laurent Duvernay-Tardif, « L’homme le plus intéressant de la NFL », se dévore très facilement autant pour les fervents de sport que les étudiants ou les personnes qui sont intrigués par le parcours de cet athlète.

« Je pense que c’est un bel ouvrage. Oui, pour mon histoire, mais également pour la critique constructive de la NFL, l’immersion dans les dessous de la ligue ainsi que mon côté plus médecin en dévoilant des statistiques sur l’activité sportive comparativement à la sédentarité tout comme le sujet des commotions cérébrales et des blessures », a réagi Duvernay-Tardif qui était touché de voir l’ampleur de cette soirée.

Certes, le livre se veut un outil très intéressant pour inciter les jeunes à suivre leurs passions sans se limiter dans leurs options. Mais la fondation pousse l’initiative encore plus loin. 

« La fondation, c’est mon bébé, j’y tiens! », a lancé Duvernay-Tardif à l’auditoire.

Fidèle à sa nature, il n’y joue pas un rôle de spectateur. En fait, l’idée vient de lui et il s’est entouré d’une équipe dynamique de 10 personnes pour former le cœur de ce projet. En tant que vice-présidente, sa copine Florence-Agathe Dubé-Moreau est très présente dans cette aventure et il a été ému en parlant de son implication.

« C’est son idée à la base et c’est vite devenu un projet commun qu’on a voulu porter ensemble. J’ai fait toute ma scolarité en danse-études si bien que le sport a eu une grande place dans ma vie. C’est une mission qui m’interpelle. Les idées s’enchaînent et on utilise nos forces respectives pour les accomplir », a expliqué sa conjointe qui est aussi dynamique que son partenaire.

Comme il le fait dans plusieurs de ses projets, Duvernay-Tardif s’est empressé de s’entourer de ses amis pour assurer la réussite de son inspiration.

« Pour moi, c’était certain que j’allais embarquer. Je l’ai rencontré à 6 ans et on avait déjà des projets de grandeur. C’est un passionné qui avait envie de donner, il est très inspirant. Ce qui est bien, c’est qu’on a des objectifs assez clairs. On veut faire bouger les jeunes, mais concrètement. On veut tenir des activités dans les écoles et dans les milieux de vie des jeunes. Ce ne sont pas des idées dans les airs, on veut avoir un impact réel et concret », a déclaré Étienne Lapierre, cofondateur de l’entreprise Alvéole.

Le côté concret de cette aventure s’organise autour d’un autobus qui se déplacera pour organiser les activités. Ce véhicule emblématique de la Fondation Laurent Duvernay-Tardif proposera également des conférences sur la nutrition et la santé mentale. Ultimement, l’idée s’avère d’inciter les jeunes à poursuivre leur rêve tout en encourageant la réussite académique.

Déjà fort occupé par sa carrière dans la NFL et la poursuite de ses études en médecine, le futur docteur démontre un grand engagement en s’impliquant auprès de la jeunesse. Sa mère, Guylaine Duvernay, ressent une grande fierté de ce volet de la personnalité de son fils.

« Il nous dirige de façon magnifique comme un chef d’orchestre, mais c’est beaucoup de travail. Je trouve ça vraiment généreux de sa part de vouloir redonner et toucher les jeunes. Je trouve ça très beau, sa générosité et son ouverture de cœur. C’est très touchant pour une maman », a mentionné sa mère avec un message qui se lisait sur son visage.

Sylvie Bernier, qui a signé la préface du bouquin, est une amie de la famille depuis une dizaine d’années. Son implication est reconnue pour la promotion de l’activité physique et elle se réjouit de miser dorénavant sur un appui de la taille de Duvernay-Tardif.

« Je ne veux pas te dire que j’ai hâte que ta carrière au football finisse, mais on a un gros travail à accomplir au Québec », a souligné Bernier en parlant de faire « bouger » les jeunes.

Avant de se rapporter aux entraînements préparatoires des Chiefs, le Québécois participera à deux autres activités d’envergure avec la conférence « Le football sous tous ses angles » (le 13 avril) et le camp de perfectionnement adressé aux joueurs de ligne offensive et défensive (14 et 15 avril).