Chaque semaine, notre chroniqueur Matthieu Proulx relate des histoires qui ont marqué la dernière semaine d’activités dans la Ligue nationale de football.

Les Bills à toute vapeur

Les Bills de Buffalo constituent une belle surprise dans la NFL. Alors qu'on croyait que le règne de Rex Ryan achevait après deux parties, le vent a tourné.

Les Bills ont changé de coordonnateur à l'attaque et le succès a suivi. Je ne sais pas si c'est la réponse à tous leurs maux, mais dans le cas des Bills, ç'a fonctionné. Cette formation est maintenant très bonne dans toutes les facettes du jeu. Elle se retrouve pratiquement dans le top-10 des différentes facettes surtout au sol, qui semble être la recette pour avoir du succès au football. À ce chapitre, les Bills sont au premier rang dans la NFL avec 998 verges et 4,3 verges avant le contact à chacune des courses.

Ces statistiques témoignent d'un excellent travail de la ligne à l'attaque et quand la ligne à l'attaque joue bien, ça permet d'avoir beaucoup de succès dans les différentes facettes du match.

La profondeur des Chiefs

Les Chiefs de Kansas City ont un champ arrière enviable. Ils viennent de conclure une transaction avec les Packers de Green Bay qui démontre leur grande profondeur. L'équipe a laissé partir le polyvalent Knile Davis parce qu'elle sait qu'elle a encore les armes pour aller à la guerre. Ainsi, Spencer Ware devient le porteur de ballon de l'équipe. Ware est un athlète impressionnant parce qu'il est capable de tout faire. En plus, les Chiefs peuvent compter sur le retour de Jamaal Charles, qui reprend son rythme.

Il y a aussi le réserviste Charcandrick West, qui est aussi une menace pour porter le ballon. Ça démontre la grande profondeur de cette équipe dans le champ arrière.

Le quart Alex Smith complète la recette du succès des Chiefs cette saison. Smith excelle dans l'art de contrôler les matchs. Lors de la victoire face aux Raiders d'Oakland, il a passé le ballon 23 fois et les demis ont effectué 40 courses.

Les difficultés d'Aaron Rodgers

Aaron Rodgers retient l'attention parce qu'il joue très mal depuis le début de la saison et ce n'est pas nécessairement parce que le système n'est pas bon ou que ses receveurs ne sont pas de qualité. Rodgers est en grande partie responsable de ses contre-performances.

Rodgers manque de précision. Quand ses receveurs étaient ouverts lors du dernier match, il était erratique avec ses passes. On peut blâmer le système quand les joueurs n'arrivent pas à se défaire de leurs couvreurs, mais quand ils sont libres, il est le responsable.

Je ne désespère pas toutefois, car je crois qu'il va rebondir d'ici la fin de la campagne. Il faudra avoir la situation à l'oeil.

Une honte pour la NFL

Vontaze Burfict des Bengals de Cincinnati a une fois de plus posé deux gestes disgracieux dans la défaite des siens devant les Patriots de la Nouvelle-Angleterre. Il a attaqué Martellus Bennett aux genoux et par-derrière alors que le joueur des Pats ne le voyait pas. C'est un geste qui sera analysé par le préfet de discipline de la NFL et je souhaite qu'il écope d'une sanction exemplaire.

On a pu aussi voir Burfict piétiner volontairement LeGarrette Blount alors qu'il était au sol.

Burfict est un récidiviste qui a des problèmes de comportement. Son geste doit être puni sévèrement compte tenu de ses antécédents et de l'inutilité de ses gestes. Je serais satisfait s'il écopait d'une dizaine de parties de suspension ou encore le reste de la saison. Il ne mérite pas moins.

Un ménage essentiel chez les Alouettes

Les Alouettes de Montréal ont pris la bonne décision en libérant Duron Carter et Kenny Stafford. La direction s'est débarrassée de joueurs qui n'étaient visiblement pas investis dans la vision de l'équipe.

Peu importe la vision des Alouettes, quand un leader essaie de guider le bateau, tu dois suivre. De toute évidence, Carter et Stafford avaient leur propre horaire et leur propre agenda. Parfois, les meilleures décisions sont aussi les plus difficiles à prendre. Depuis quelques années chez les Alouettes, on ne prenait que des décisions faciles. Il est maintenant temps d'en prendre des courageuses pour amener l'équipe vers un bon chemin.

*propos recueillis par Robert Latendresse