Les Cards ne veulent pas que passer
Football samedi, 31 janv. 2009. 14:07 jeudi, 12 déc. 2024. 04:37
TAMPA, Floride - Une dynastie contre un paillasson.
Les Steelers de Pittsburgh représentent le succès dans l'ère du Super Bowl en raison de leur stabilité chez leurs propriétaires, de brillants entraîneurs et de leur style de jeu à l'ancienne. Une victoire dimanche leur procurerait un sixième titre - un record - et ils sont favoris par 6,5 points pour l'emporter contre les Cardinals de l'Arizona.
Oui, ces Cardinals-là, une organisation qui est l'exemple parfait du dysfonctionnement depuis les années 1950.
S'il est facile de croire que les Steelers sont de retour au match ultime trois ans après avoir signé leur cinquième victoire, contre les Seahawks de Seattle, il est aussi difficile de croire - en fait, presque impossible de croire - que ce sont les Cards qui seront leurs adversaires. Il s'agit ici d'un classique duel entre le yin et le yang, entre la pingre défensive des champions de l'AFC et la puissante offensive des champions de la NFC. L'équipe dotée d'une fière histoire contre celle au passé qu'on voudrait oublier.
Comme si tout cela avait maintenant de l'importance.
"La postérité est quelque chose dont vous vous souciez après la saison", a déclaré le demi de sûreté tout étoile Troy Polamalu.
Quand cette saison prendra fin, dimanche soir, les Steelers seront jugés par un engagement à l'excellence - désolé, Al Davis - établi par les équipes de Chuck Noll, dans les années 1970, l'époque du Rideau de fer, et qui se sont transposées à l'époque de Bill Cowher. Ils ne peuvent ignorer ce fait, même si leur entraîneur-chef Mike Tomlin n'est en poste que depuis deux ans et qu'il a peu de liens avec Noll ou Cowher.
D'ailleurs, quand ils verront toutes ces "Terrible Towels" dans le Raymond James Stadium, les joueurs accepteront d'emblée tous le poids supplémentaire que chaque Steeler a porté au cours des années.
Les Steelers ont remporté le match ultime en 1974, 75, 78, 79 et 2005. Ils sont présentement à égalité avec les Cowboys de Dallas et les 49ers de San Francisco pour le nombre de titres. Mais contrairement à ces deux clubs, les Steelers (14-4) sont des abonnés aux éliminatoires.
Et ça, c'est une chose à laquelle les Cards (12-7) n'ont pu que rêver au cours des ans. Depuis qu'ils sont arrivés en Arizona en 1988, ils n'ont eu que deux saisons gagnantes. En 1997, ils se sont qualifiés en tant que meilleurs deuxièmes et ont battu les Cowboys en éliminatoires, seulement la deuxième victoire de leur histoire en matchs éliminatoires.
L'autre victoire datait de 1947, alors qu'ils avaient remporté le championnat de la NFL. Les Cards n'avaient pas été les hôtes d'un match éliminatoire avant leur victoire contre les Falcons d'Atlanta, il y a quelques semaines.
Cette victoire a été suivie par des gains contre les Panthers de la Caroline et les Eagles de Philadelphie, alors qu'ils étaient les négligés. Ces trois victoires en séries cette saison leur ont donc permis de surpasser le total de leurs victoires en éliminatoires de toute leur histoire, en plus de les mener à une surprenante participation au Super Bowl.
Une superbe histoire, avec une seule fin acceptable aux yeux des Cards.
"Personne ne se rappelle des perdants du Super Bowl, a déclaré le plaqueur défensif Darnell Dockett. Je ne crois pas en la défaite.
"Nous sommes définitivement les négligés. Nous jouons tous avec cette mentalité. Quand nous avons amorcé les séries et réalisé que nous serions les négligés peu importe qui nous affronterions et peu importe où ces matchs seraient joués, nous avons décidé de surprendre tout le monde.
"Ne nous reste plus qu'une étape à franchir."
Mais cette étape aura un prix contre la meilleure défensive du circuit. Les Steelers ont alloué le moins de points (223) et se sont classés premiers dans près de toutes les statistiques défensives. Ils comptent sur le joueur défensif de l'année James Harrison, qui est accompagné de James Farrior chez les secondeurs, de Polamalu comme demi de sûreté, et du brillant coordonnateur à la défensive Dick LeBeau. Quand Tomlin, un spécialiste des défensives 4-3, a été engagé, il n'a pas tenté de jouer dans les schémas 3-4 des Steelers et a laissé carte blanche à LeBeau.
"Je pense que ce qui vous fait travailler le plus, ce sont tous les schémas différents qu'ils utilisent, a déclaré le quart-arrière des Cards Kurt Warner. La clé, pour nous, sera de visionner suffisamment de vidéos et d'être en mesure de les reconnaître."
Evidemment, ce n'est pas comme si Warner n'avait pas de moyens à sa disposition : le receveur de passes Larry Fitzgerald a déjà amassé un record de 419 verges par la passe et marqué cinq touchés en séries. Si Warner dispose de suffisamment de temps, Fitzgerald et lui pourraient faire pencher la balance du côté de l'Arizona.
Le grand responsable de cette réussite chez les Cards est toutefois l'entraîneur-chef Ken Wisenhunt, qui était le coordonnateur à l'offensive des Steelers lors de leur dernière conquête. Il a été ignoré au profit de Tomlin il y a deux ans, offrant alors une autre histoire juteuse à ce Super Bowl.
"Je suis certain que Whis aura un peu de recul par rapport à ce que nous ferons", a déclaré Ben Roethlisberger.
Et un peu de motivation à vaincre son ancien club?
"J'ai eu un grand mentor en Bill Cowher, surtout en ce qui a trait à la façon de mener un club", a admis Whisenhunt cette semaine.
Pourquoi pas? Si vous voulez bâtir une nouvelle dynastie, ça ne fait pas de mal d'en copier une autre.
Les Steelers de Pittsburgh représentent le succès dans l'ère du Super Bowl en raison de leur stabilité chez leurs propriétaires, de brillants entraîneurs et de leur style de jeu à l'ancienne. Une victoire dimanche leur procurerait un sixième titre - un record - et ils sont favoris par 6,5 points pour l'emporter contre les Cardinals de l'Arizona.
Oui, ces Cardinals-là, une organisation qui est l'exemple parfait du dysfonctionnement depuis les années 1950.
S'il est facile de croire que les Steelers sont de retour au match ultime trois ans après avoir signé leur cinquième victoire, contre les Seahawks de Seattle, il est aussi difficile de croire - en fait, presque impossible de croire - que ce sont les Cards qui seront leurs adversaires. Il s'agit ici d'un classique duel entre le yin et le yang, entre la pingre défensive des champions de l'AFC et la puissante offensive des champions de la NFC. L'équipe dotée d'une fière histoire contre celle au passé qu'on voudrait oublier.
Comme si tout cela avait maintenant de l'importance.
"La postérité est quelque chose dont vous vous souciez après la saison", a déclaré le demi de sûreté tout étoile Troy Polamalu.
Quand cette saison prendra fin, dimanche soir, les Steelers seront jugés par un engagement à l'excellence - désolé, Al Davis - établi par les équipes de Chuck Noll, dans les années 1970, l'époque du Rideau de fer, et qui se sont transposées à l'époque de Bill Cowher. Ils ne peuvent ignorer ce fait, même si leur entraîneur-chef Mike Tomlin n'est en poste que depuis deux ans et qu'il a peu de liens avec Noll ou Cowher.
D'ailleurs, quand ils verront toutes ces "Terrible Towels" dans le Raymond James Stadium, les joueurs accepteront d'emblée tous le poids supplémentaire que chaque Steeler a porté au cours des années.
Les Steelers ont remporté le match ultime en 1974, 75, 78, 79 et 2005. Ils sont présentement à égalité avec les Cowboys de Dallas et les 49ers de San Francisco pour le nombre de titres. Mais contrairement à ces deux clubs, les Steelers (14-4) sont des abonnés aux éliminatoires.
Et ça, c'est une chose à laquelle les Cards (12-7) n'ont pu que rêver au cours des ans. Depuis qu'ils sont arrivés en Arizona en 1988, ils n'ont eu que deux saisons gagnantes. En 1997, ils se sont qualifiés en tant que meilleurs deuxièmes et ont battu les Cowboys en éliminatoires, seulement la deuxième victoire de leur histoire en matchs éliminatoires.
L'autre victoire datait de 1947, alors qu'ils avaient remporté le championnat de la NFL. Les Cards n'avaient pas été les hôtes d'un match éliminatoire avant leur victoire contre les Falcons d'Atlanta, il y a quelques semaines.
Cette victoire a été suivie par des gains contre les Panthers de la Caroline et les Eagles de Philadelphie, alors qu'ils étaient les négligés. Ces trois victoires en séries cette saison leur ont donc permis de surpasser le total de leurs victoires en éliminatoires de toute leur histoire, en plus de les mener à une surprenante participation au Super Bowl.
Une superbe histoire, avec une seule fin acceptable aux yeux des Cards.
"Personne ne se rappelle des perdants du Super Bowl, a déclaré le plaqueur défensif Darnell Dockett. Je ne crois pas en la défaite.
"Nous sommes définitivement les négligés. Nous jouons tous avec cette mentalité. Quand nous avons amorcé les séries et réalisé que nous serions les négligés peu importe qui nous affronterions et peu importe où ces matchs seraient joués, nous avons décidé de surprendre tout le monde.
"Ne nous reste plus qu'une étape à franchir."
Mais cette étape aura un prix contre la meilleure défensive du circuit. Les Steelers ont alloué le moins de points (223) et se sont classés premiers dans près de toutes les statistiques défensives. Ils comptent sur le joueur défensif de l'année James Harrison, qui est accompagné de James Farrior chez les secondeurs, de Polamalu comme demi de sûreté, et du brillant coordonnateur à la défensive Dick LeBeau. Quand Tomlin, un spécialiste des défensives 4-3, a été engagé, il n'a pas tenté de jouer dans les schémas 3-4 des Steelers et a laissé carte blanche à LeBeau.
"Je pense que ce qui vous fait travailler le plus, ce sont tous les schémas différents qu'ils utilisent, a déclaré le quart-arrière des Cards Kurt Warner. La clé, pour nous, sera de visionner suffisamment de vidéos et d'être en mesure de les reconnaître."
Evidemment, ce n'est pas comme si Warner n'avait pas de moyens à sa disposition : le receveur de passes Larry Fitzgerald a déjà amassé un record de 419 verges par la passe et marqué cinq touchés en séries. Si Warner dispose de suffisamment de temps, Fitzgerald et lui pourraient faire pencher la balance du côté de l'Arizona.
Le grand responsable de cette réussite chez les Cards est toutefois l'entraîneur-chef Ken Wisenhunt, qui était le coordonnateur à l'offensive des Steelers lors de leur dernière conquête. Il a été ignoré au profit de Tomlin il y a deux ans, offrant alors une autre histoire juteuse à ce Super Bowl.
"Je suis certain que Whis aura un peu de recul par rapport à ce que nous ferons", a déclaré Ben Roethlisberger.
Et un peu de motivation à vaincre son ancien club?
"J'ai eu un grand mentor en Bill Cowher, surtout en ce qui a trait à la façon de mener un club", a admis Whisenhunt cette semaine.
Pourquoi pas? Si vous voulez bâtir une nouvelle dynastie, ça ne fait pas de mal d'en copier une autre.