Avec tout le respect que j’ai pour les Steelers de Pittsburgh qui ont un dossier parfait jusqu’à présent et avec tout le respect que je porte aux autres formations de la NFL qui nous éblouissent jusqu’à maintenant cette saison, il n’y a aucune équipe qui joue au niveau des Chiefs de Kansas City en ce moment. C’est absolument incroyable de voir comment cette équipe fonctionne à plein régime, semaine après semaine.
 

Les Chiefs possèdent une bonne ligne à l’attaque, ça commence là. Mais lorsque la protection n’est pas adéquate, Patrick Mahomes prouve que sa capacité d’improviser et d’étirer les jeux est inégalée.  Que ce soit en reculant, en s’éloignant de la pression ou en s’évadant vers la gauche ou la droite, Mahomes et son attaque improvisent comme peu d’équipes savent le faire. Seulement Aaron Rodgers et les Packers de Green Bay peuvent rivaliser avec les champions en titre à ce niveau.

Kansas City mise sur le receveur le plus rapide de la NFL en Tyreek Hill, qui en a mis plein la vue face aux Buccaneers de Tampa Bay avec 13 réceptions pour 269 verges et trois touchés. Hill a prouvé que c’est carrément impossible de le couvrir à un contre un sans recevoir d’aide.
 

De plus, les hommes d’Andy Reid comptent sur le meilleur ailier rapproché de la NFL en Travis Kelce, qui est capable de faire des dommages comme aucun autre receveur. D’ailleurs, Kelce se classe au 2^e rang de la ligue pour les verges sur réception cette saison, derrière nul autre que son coéquipier Hill.
 

En résumé, Patrick Mahomes est le meilleur quart-arrière. Tyreek Hill est le receveur le plus dangereux. Travis Kelce est l’ailier rapproché le plus dominant. Ajoutez à cela un excellent groupe de support pour entourer ces vedettes, tout autant au niveau des receveurs que des demis offensifs, vous obtenez l’attaque la plus dominante de la NFL.
 

Les points d’interrogation se retrouvent de l’autre côté du ballon. Malgré tout, la défense des Chiefs a quelques chasseurs de quart-arrière qui peuvent ennuyer l’équipe adverse. Leur tertiaire peut se montrer opportuniste et leurs secondeurs sont en mesure de suffisamment limiter l’attaque au sol de l’équipe adverse.
 

Kansas City a vraiment tous les éléments. L’expérience, le « coaching », tous les ingrédients sont réunis pour connaître du succès. Le plus récent match contre les Bucs illustre parfaitement pourquoi les Chiefs sont au-dessus de tout le monde dans la NFL.
 

S’il n’y a pas de catastrophes, reliées au virus ou à autre chose, les Chiefs vont remporter le Super Bowl pour une deuxième année consécutive.
 

Rodgers et les Packers dominants dans le nord de la Nationale
 

Les Bears de Chicago avaient peut-être une chance de bousiller les plans des Packers de Green Bay de remporter à nouveau leur division cette saison avec une bonne performance défensive lors du Football du dimanche soir.
 

On l’a vu dans leur défaite contre les Buccaneers, les Packers s’étaient fait brasser. On l’a également vu dans le revers face aux Colts d’Indianapolis, où la défense s’était vraiment raffermie en deuxième demie. Même son de cloche dans la défaite contre les Vikings, quand on dérange Aaron Rodgers, quand on le frappe, on est en mesure d’affecter son travail et d’aller remporter des matchs contre lui.

Face aux Bears, Rodgers n’a eu aucun problème. Il n’a pas été ennuyé du match grâce à sa ligne à l’attaque, une des meilleures du circuit, qui l’a encore une fois très bien protégé. En plus de ça, Rodgers et son groupe de receveurs ont eu l’appui des demis offensifs Aaron Jones et Jamaal Williams qui ont produit un jeu au sol efficace.
 

Cette attaque, lorsqu’elle devient équilibrée de la sorte, devient l’une des unités les plus dominantes du circuit et elle l’a prouvé face à une excellente unité défensive. C’est une recette qui réplique un peu celle des Chiefs. Quand tout le monde contribue, cette attaque peut vraiment être redoutable, spécialement quand Rodgers n’est pas dérangé et qu’il peut opérer sa magie comme il l’a montré contre les Bears.
 

À l’image des Chiefs, les préoccupations se retrouvent au niveau défensif, mais pas suffisamment pour être embêté par aucune autre équipe de la division, que ce soit les Lions, les Vikings ou les Bears.
 

Encore une fois cette saison, les Packers se dirigent avec confiance vers un autre titre de division et vers une autre participation aux éliminatoires dans la Nationale.
 

Le fiasco chez les Broncos fait jaser
 

C’était évidemment une performance désolante et une situation très gênante pour toute l’organisation des Broncos de Denver, ainsi que la NFL, de devoir employer un receveur de passes de l’équipe de pratique comme quart-arrière partant.
 

Plusieurs personnes crient à l’injustice en soulignant que les Ravens de Baltimore ont vu leur match reporté à plusieurs reprises en raison de la COVID-19. La différence, c’est que les Broncos et leurs quart-arrières sont les seuls à blâmer pour cette situation.
 

D’ailleurs, l’entraîneur-chef Vic Fangio a fait porter la responsabilité aux quart-arrières de l’organisation. C’est de leur faute s’ils ont rencontré Jeff Driskel, qui avait testé positif au virus, sans porter leur masque. Ces joueurs se sont exposés au virus, en ignorant les protocoles de la ligue. La NFL a été assez clair en leur faisant porter la responsabilité de ce manquement aux règles établies. Ce n’est pas à la ligue d’ajuster le calendrier dans une telle situation.

La ligue s’ajuste lorsqu’il est question de limiter la propagation du virus et des éclosions, mais lorsque cela est sous contrôle, c’est à l’équipe de se débrouiller pour mettre une équipe sur le terrain.
 

Les Broncos auront du travail à faire pour améliorer les contrôles internes auprès de leurs joueurs. Les quart-arrières de l’équipe devront certainement se regarder dans le miroir après cette situation gênante.
 

La ligue a envoyé un message fort à toutes les autres formations en leur montrant qu’elles sont responsables de leurs joueurs. C’est une industrie de plusieurs milliards de dollars qui dépend de la responsabilisation de certains individus. Si le message était le bon, le résultat sur le terrain s’est avéré désolant face aux Saints.
 

Les 49ers ont le numéro des Rams
 

Les 49ers de San Francisco ont remporté deux matchs contre les Rams de Los Angeles cette saison, ainsi que deux autres lors de la dernière campagne. Les Niners comptent maintenant quatre victoires de suite contre ses rivaux de division. Kyle Shanahan continue d’avoir le meilleur sur Sean McVay dans un duel entre deux des meilleures jeunes têtes de football dans la NFL.

C’est un privilège de pouvoir d’assister à cet affrontement deux fois par année. On assiste à du football de haut niveau, avec d’excellentes stratégies. Encore une fois, c’est Shanahan qui a eu le dessus avec une formation encore une fois décimée par les blessures. Quelques retours au jeu ont permis de montrer à tout le monde que si cette équipe était pleinement en santé, elle serait une des plus redoutables de la NFL.

Malheureusement, les 49ers ont été parmi les formations les plus affligées par les blessures et c’est ce qui explique le dossier plus difficile de cinq victoires et six revers de l’organisation. Lorsque la majorité de ses joueurs sont sur le terrain, San Francisco joue du très bon football.
 

Surtout, les Niners ont exposé les faiblesses des Rams. Ils ont montré que lorsque de Jared Goff est dérangé dès le début du match, il a beaucoup de difficultés à sortir du « script ». Goff est un quart qui fonctionne dans le système de Sean McVay. Quand le système perd de son efficacité, que l’attaque au sol ne fonctionne ou qu’il est dérangé, les choses ne fonctionnent plus du tout pour lui.
 

Le système de McVay est ficelé tellement serré, on a l’impression que si on tire sur une ficelle, l’intégrité complète du système se défait. Dès le début du match, on a vu l’attaque des Rams avoir des difficultés à établir son attaque au sol, ce qui enlevait les possibilités de « play action » et de lecture rapide pour Jared Goff. Après ça, tout a déboulé et ce fut très difficile pour lui.
 

Si les Mahomes, Rodgers et Russell Wilson sont des maîtres de l’improvisation quand vient le temps de sortir de la pochette pour créer des choses, Goff n’a pas encore montré qu’il était capable de créer un jeu quand les choses ne se déroulent pas comme prévues.  C’est ce qui a mené à la perte des Rams. C’est une grosse défaite pour eux, car si les Seahawks l’emportent lundi soir face aux Eagles, on se trouvera un match en arrière, dans une division chaudement disputée.
 

La valse des entraîneurs s’amorce… l’heure est venue pour Gase?
 

À ce point-ci de la saison, il est temps de congédier Adam Gase, toujours en poste comme entraîneur-chef des Jets de New York. Nous arrivons au mois de décembre et quelques changements d’entraîneurs ont déjà été effectués dans la NFL.

Je comprends qu’on puisse vouloir garder un entraîneur-chef après une saison difficile. Tu bâtis quelque chose, tu y crois, tu veux laisser ton entraîneur aller jusqu’au bout. Tu veux lui laisser la chance de diriger une saison complète et tu ne veux pas nécessairement chambarder les choses au cours d’une saison qui est déjà foutue de toute manière avec une fiche de 0-11.
 

Certaines personnes pourraient même croire qu’on veut garder Gase en poste pour s’enfoncer vers une saison sans victoire pour s’assurer de sélectionner un quart-arrière de concession au repêchage. C’est possible que l’on pense comme cela au sein de l’état-major des Jets, mais à un moment donné, il faut avoir la responsabilité d’amener une certaine dignité à ton opération, un certain respect envers ton organisation.
 

Ce qu’on a vu hier en conférence de presse de la part de Gase, c’était du stock de pee-wee, d’amateur, de gars qui ment de façon claire et nette aux médias à propos de l’identité du sélectionneur de jeux en attaque, un sujet qu’il ne devrait naturellement pas avoir à mentir.

Il y a quelques semaines, Gase avait dit qu’il allait délaisser cette portion de son travail pour laisser son coordonnateur offensif Dowell Loggains sélectionner les jeux à l’attaque.

Hier, c’était clair durant la rencontre que c’était Adam Gase qui sélectionnait les jeux… c’était clair! Logains ne faisait rien sur les lignes de côté, il n’avait même pas de feuille de jeux en sa possession.
 

Évidemment, les médias ont vu ce qui se passaient sur les lignes de côté… ils ne sont pas fous! Questionné à ce sujet après le match, Gase a commencé à mentir à pleine bouche, devant toutes les personnes présentes. L’entraîneur ne savait pas quoi répondre. Il disait carrément n’importe quoi. Des mensonges gros comme le bras. Visiblement, Gase ne sait plus comment se comporter et n’est plus en mesure de gérer son vestiaire.
 

Un moment donné, comme propriétaire d’une équipe, tu dois te respecter et mettre fin au cirque qu’est devenu ton organisation. La NFL, ce n’est pas une ligue d’amateurs, c’est une grosse ligue, qui commande du respect. Malheureusement, Adam Gase continue de montrer qu’il n’est pas à la hauteur de la tâche. Pour cette raison, je crois que Gase devrait être congédié immédiatement par les Jets de New York.