FLOWERY BRANCH, États-Unis - Le quart des Falcons d'Atlanta Matt Ryan n'aime pas parler des ses accomplissements et n'a pas beaucoup à dire quand on lui parle des ses chances de devenir le joueur par excellence de la NFL.

C'est la même histoire quand on lui demande si les Falcons (7-0) peuvent terminer la saison régulière sans défaite ou si sa fiche de 0-3 en séries l'inquiète.

Il est difficile de connaître les émotions de Ryan, un gars intelligent, calme et poli. Il vient au troisième rang du circuit Goodell pour le coefficient d'efficacité, le pourcentage de passes complétées et les passes de touché. Mais à ses yeux, il n'y a que deux statistiques qui comptent vraiment.

«Pour un quart-arrière, tout ce qui compte ce sont le nombre de passes de touché et les revirements, a-t-il dit. C'est ce genre de choses qui sont les plus importantes en bout de ligne. Jusqu'ici, on a fait du bon boulot cette saison.»

On surnomme Ryan «Matty Ice» depuis son adolescence en raison de sa capacité d'offrir de bonnes performances sous pression pendant ses années à la William Penn Charter School, en banlieue de Philadelphie. Mais ce surnom pourrait aussi s'appliquer pour ses entrevues avec les journalistes. Personne ne va percer la carapace de Matty Ice.

Ses coéquipiers disent qu'il fait le malin quand il n'est pas en public, mais sur le terrain, il ne pense qu'au football.

Todd McClure, qui en est à sa 14e saison au poste de centre chez les Falcons, a déclaré que Ryan ne réprimande que rarement un coéquipier pour un jeu raté et qu'il ne se laisse pas gagner par l'émotion pendant le caucus.

«Il n'est jamais dérangé, a dit McClure. Il est toujours pareil. Il y a bien quelques occasions où il est tombé sur le dos d'un gars, mais c'était surtout après une pénalité. La plupart du temps, il reste d'humeur égale. C'est toujours le même gars.»

Quand les Falcons recevront les Cowboys de Dallas (3-4) dimanche soir, Ryan insiste pour dire que les attentes des spectateurs qui rempliront le Georgia Dome ou des téléspectateurs qui regarderont le match à la télévision nationale ne l'inquiéteront pas du tout.

«Pas vraiment. On a des gars dans ce vestiaire qui ont de l'expérience et on a déjà joué le dimanche soir. On a joué le lundi soir et le jeudi soir aussi. On a fait tout ça avant. Alors l'important, c'est d'embarquer dans votre routine.»

Le leadership de Ryan est l'une des principales raisons qui font que l'attaque diversifée des Falcons joue à un si haut niveau.

Julio Jones, Roddy White et Tony Gonzalez, qui sont si difficiles à couvrir avec une défensive homme à homme, donnent amplement de temps à Ryan pour envoyer le ballon en profondeur. Les Falcons peuvent frapper rapidement ou y aller méthodiquement. Ryan a aidé les Falcons à prendre des avances dès le premier quart contre les Chiefs et les Eagles, mais a aussi mené des remontées de quatrième quart contre les Panthers et les Raiders.

Dans la victoire par 13 points de la semaine dernière contre les Eagles, Ryan et l'attaque des Falcons ont marqué des points sur leurs six premières possessions. Sa fiche en carrière est passée à 28-0 lorsque son coefficient d'efficacité est de 100 ou mieux et à 29-5 quand il lance au moins deux passes de touché.

«Il a mené cette attaque de la meilleure façon qu'elle peut l'être, a louangé l'entraîneur-chef Mike Smith. Je pense qu'il n'y a peut-être qu'une passe qu'il aurait voulu reprendre, la première du match.»

Ryan n'avait pas la même évaluation de sa performance.

«Loin d'être parfaite a-t-il dit en riant. Sans aucun doute, 'Smitty' a voulu être gentil. Il y a probablement plus d'une passe que j'aurais voulu reprendre. Le premier jeu du match est un bon exemple. J'aurais probablement dû la lancer dans le vide.»

Ryan a parlé d'un mauvais jeu de pieds sur certaines passes imprécises. Il n'était pas heureux de certaines décisions qu'il a prises et de certaines remarques au sujet de la protection défensive des Eagles qu'il aurait dû faire avant la remise du ballon.

«Vous ne serez jamais parfait, at-il ajouté. Mais vous tentez toujours de l'être. C'est ce que je vais encore faire cette semaine.»