SAINT LOUIS - À Saint Louis, le soutien envers un club de la NFL va maintenant à quiconque affronte les Rams, qui sont devenus les Rams de Los Angeles.

Leur match de lundi, à Santa Clara, est leur premier en saison régulière après 21 saisons aux abords du Mississippi.

Huit mois après le feu vert donné au souhait de déménagement du proprio, Stan Kroenke, l'amertume semble encore aussi immense que la Gateway Arch.

« Je me sens trahi, c'est certain, a dit Buzz Webb, 66 ans. Je me range derrière leurs adversaires. J'aime encore certains joueurs qui étaient ici, mais pour ce qui est de l'équipe comme telle, je n'ai plus du tout d'appartenance. »

L'agent immobilier à la retraite a décidé que vu que ses filles habitent Kansas City, il sera maintenant un partisan des Chiefs.

Le baseball est roi à Saint Louis, où les Cards ont attiré au moins trois millions de personnes à chaque année depuis 2004.

Les Rams ont aussi eu leur période de gloire : en 2000, des centaines de milliers de personnes ont fêté au centre-ville après un triomphe au Super Bowl 34. Et de 1995 à 2006, les Rams ont joué à guichets fermés pendant 95 matchs.

Le club n'a toutefois pas eu de fiche gagnante depuis 2003 et avec Kroenke courtisant Los Angeles, les amateurs ont débarqué de l'aventure.

Le projet de Kroenke, faire ses valises et bâtir un stade luxueux à Inglewood, a été chaudement reçu par ses semblables.

Lors d'un événement tenu samedi et appelé « Turn or Burn », environ 150 personnes ont visité une Elks Lodge en banlieue avec leurs articles aux couleurs des Rams. Ils pouvaient les brûler ou les envoyer à Los Angeles, comme don à des anciens militaires dans le besoin. La plupart ont choisi la deuxième option.

L'un des organisateurs, Bob Eckelkamp, 70 ans, dit que l'un des faits saillants a été de tirer des balles de peinture sur un poster de Kroenke - bouc émissaire, natif du Missouri et ennemi public numéro 1 à Saint Louis.

« Je pense que les gens haïssent surtout Kroenke, a dit Eckelkamp. Je ne pense pas que le problème soit avec l'équipe comme telle. »