Mathieu Betts est sur le point de savoir où sa carrière professionnelle va s'entamer.

La NFL complétera son repêchage annuel avec les quatre dernières rondes, samedi. L'ailier défensif du Rouge et Or de l'Université Laval pourrait être parmi les derniers joueurs repêchés ou encore signer un contrat après le repêchage comme joueur autonome.

Peu importe, le Montréalais de six pieds trois, 254 livres, ne souhaite qu'une occasion de se battre pour un poste dans le circuit Goodell.

« Ce qui est important pour moi, c'est d'obtenir ma chance, a-t-il déclaré. Que ce soit en étant repêché ou en signant après le repêchage, ce que je veux, c'est d'obtenir un contrat de la part d'une équipe qui voudra me développer comme joueur défensif ou au sein des unités spéciales. »

« Je souhaite seulement contribuer le plus rapidement possible. Je veux pouvoir apprendre au sein d'une bonne organisation, avec de bons joueurs. Évidemment, le football canadien comporte ses différences et j'espère me retrouver au sein d'une formation qui fera preuve de patience pendant cette transition, qui, je crois, sera de courte durée. »

Betts a impressionné les dirigeants de la NFL lors du match East-West-Shrine en Floride, en janvier, avant d'obtenir d'excellents résultats lors de la journée professionnelle de l'Université Laval, en mars, à Québec. Devant des représentants des Jets de New York, des Steelers de Pittsburgh, des Bears de Chicago, des Packers de Green Bay et des 49ers de San Francisco, Betts a réussi 23 répétitions au développé couché, un saut vertical de 29,5 pouces, a franchi 40 verges en 4,70 secondes, une course avec changements de direction de 4,28 secondes, un slalom de 6,77 secondes et un saut de neuf pieds, neuf pouces.

Il peut aussi jouer au football. L'athlète de 24 ans est le premier joueur à remporter le Trophée J.-P.-Metras, remis au meilleur joueur de ligne universitaire, trois années d'affilée, de 2016 à 2018, après avoir été nommé recrue par excellence en 2015.

Betts a mené tout le football universitaire canadien l'an dernier avec neuf sacs en six matchs. Il a terminé sa carrière avec 35,5 sacs, un record du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ). Plus important encore, il a couronné sa carrière amateur en aidant le Rouge et Or à gagner la coupe Vanier, son deuxième titre à Laval.

Le repêchage met fin à une période stressante et mouvementée pour les espoirs. Bien qu'il ait hâte de voir où il va aboutir, Betts ne ressent aucune anxiété.

« Je ne sais pas s'il s'agit du plus difficile (entretien d'embauche) que vous puissiez vivre, a-t-il indiqué. Je dirais plutôt que ça a été amusant. (...) S'entraîner, apprendre à connaître certains des entraîneurs qui souhaitaient aussi me connaître. »

« Je ne dirais pas que c'est la même chose, mais ça ressemble beaucoup aux entrevues de recrutement pour l'université. »

Il admet toutefois qu'il ne réalise pas pleinement se trouver si près d'une carrière professionnelle.

« C'est excitant, mais je crois que ce ne sera réel que lorsque je me présenterai au camp et rencontrerai mes coéquipiers. Ce sera la fin d'un chapitre à Laval et, je le souhaite, le début d'une nouvelle histoire amusante, peu importe quelle équipe m'embauchera. »

L'avenir professionnel de Betts ne repose pas uniquement que sur la NFL. Il vient au premier rang de la liste des espoirs de la LCF en vue du repêchage de jeudi. Si les choses ne se passent pas comme prévu au sud de la frontière, Betts aura l'occasion de jouer au Canada.

« C'est rassurant. Mon objectif est de jouer au football la saison prochaine, dans la NFL ou la LCF. »

« Je ne tiens toutefois rien pour acquis. Je sais que j'ai terminé très haut au classement pour la LCF, mais rien n'est assuré, dans la NFL comme la LCF. Je devrai me présenter en grande forme au camp. »